DOI Heft:
No. 27 (Décembre 1900)
DOI Artikel:Germain, Alphonse: Les tissus de tenture à l'exposition
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.34205#0132
L'ART DECORATIF
position de leurs vides et de leurs pleins, le
dessin de leurs formes. Certains, — les églan-
tines, les branches de chèvrefeuille de M. Aubert,
les marguerites de M. Marc Saurel, — valent
aussi par la souplesse de leurs arabesques.
M. Aubert excelle à créer un effet char-
meur avec les fleurettes les plus humbles ou
par des harmonies monochromes à deux valeurs
de tons, — glaïeuls rouge sur rouge; bleuets,
églantines, chèvrefeuille, géraniums, vert sur
vert. M. Verneuil pénètre de grâce les éléments
qu'il emprunte à la nature et compose avec
élégance. M. Gillet, naturiste logicien, s'applique
à conserver aux fleurs leur caractère et leur
vie. M. Baeyens a des qualités de synthétiste.
M. Marc Saurel, un débutant, se distingue par
un sentiment des nuances très poétique et par
le don précieux de rendre ses interprétations
affectives autant que décoratives ; ses cardères
répétées en rosé et vert sur or éteint, en lilas et
roux, sur* ton de malachite, ses oxalides, repro-
duites aussi en bleu et blanc, dégagent une
douce mélancolie. M. Bohl a combiné pour les
bengaliennes signalées plus haut diverses or-
chestrations de tonalités d'un séduisant effet,
l'une entre autres en rose précieux, vert enso-
leillé et havane clair. Et ces colorations sont
comme enveloppées de mystère grâce à certain
effet du contrefond, fort ingénieusement obtenu
par un procédé technique qui est une trouvaille.
Deux des motifs exécutés par la maison
Duplan, de Lyon, en impression sur soies lé-
gères, peuvent être signalés à côté des précé-
dents : celui où des pétales de pensées chargés
SAUREL ET MIAULET, ÉD.
VERNEUIL
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position de leurs vides et de leurs pleins, le
dessin de leurs formes. Certains, — les églan-
tines, les branches de chèvrefeuille de M. Aubert,
les marguerites de M. Marc Saurel, — valent
aussi par la souplesse de leurs arabesques.
M. Aubert excelle à créer un effet char-
meur avec les fleurettes les plus humbles ou
par des harmonies monochromes à deux valeurs
de tons, — glaïeuls rouge sur rouge; bleuets,
églantines, chèvrefeuille, géraniums, vert sur
vert. M. Verneuil pénètre de grâce les éléments
qu'il emprunte à la nature et compose avec
élégance. M. Gillet, naturiste logicien, s'applique
à conserver aux fleurs leur caractère et leur
vie. M. Baeyens a des qualités de synthétiste.
M. Marc Saurel, un débutant, se distingue par
un sentiment des nuances très poétique et par
le don précieux de rendre ses interprétations
affectives autant que décoratives ; ses cardères
répétées en rosé et vert sur or éteint, en lilas et
roux, sur* ton de malachite, ses oxalides, repro-
duites aussi en bleu et blanc, dégagent une
douce mélancolie. M. Bohl a combiné pour les
bengaliennes signalées plus haut diverses or-
chestrations de tonalités d'un séduisant effet,
l'une entre autres en rose précieux, vert enso-
leillé et havane clair. Et ces colorations sont
comme enveloppées de mystère grâce à certain
effet du contrefond, fort ingénieusement obtenu
par un procédé technique qui est une trouvaille.
Deux des motifs exécutés par la maison
Duplan, de Lyon, en impression sur soies lé-
gères, peuvent être signalés à côté des précé-
dents : celui où des pétales de pensées chargés
SAUREL ET MIAULET, ÉD.
VERNEUIL
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