L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (3,2.1901)

AVRIL 1901


C. DE FEURE n STORES DU SALON
^ART NOUVEAU BING)
quets partent tes pilastres. Entre ies têtes de
ceux-ci, une sorte de frise peinte couronne ie
mur.
Et c'est tout pour ies murs. A ie iire, ii vous
est perrnis de penser qu'on n'avait pas attendu
M. de Feure ni M. Bing pour trouver cela. Mais
regardez l'image — qui donne pourtant à peine
l'idée de ia réaiité — vous changerez d'avis. Ee
pian tracë par ia raison, sans nulie part à l'ima-
gination, se revêt de tout ce qu'une fantaisie
surabondante peut enfanter; je me trompe: de
ce que le produit de cette fantaisie, trié par
un esprit rafhné, offre de pius déiicat. Décrire
ceci, j'essayerai d'autant moins qu'ii faudrait
faire saisir ce qu'est ie coloris -— tâche pius
impossibie ici que jamais, ia gamme de M. de

Feure étant i'inconnu jusqu'à ce jour pour i'œii.
Ü faudrait redire ia même chosede chacune
des unités dont ie salon se compose. Est-il,
par exempie, nécessaire d'insistersuri'exquisité
des formes de la cheminée (mieux visibie dans
la reproduction que nous en avons donnée dans
ie n° 2q.) et du cadre de giace, dont ies disposi-
tions d'ensembie ne diffèrent pourtant en rien
de ceiies consacrées par i'usage, et qui ne sont
que la traduction de nos mœurs et de conve-
nances matérieiies?
Le piafond est la seuie partie de ce salon
où ia disposition d'ensembie s'écarte des habi-
tudes. Un enfoncement centrai, de forme ronde,


G. DE FEURE ECRAN (ART NOUVEAU BING)

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