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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,2.1901

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No.33 (Juin 1901)
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Geffroy, Gustave: René Lalique
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Jacques, G. M.: Les arts décoratifs
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https://doi.org/10.11588/diglit.34206#0112

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JUIN 1901


nines sür des formes animales, des réserves ont
été faites, et elies peuvent être maintenues, mais
eiies ne mettent que mieux en vaieur ia beauté
d'observation directe, ia probité d'exécution qui
recommandent l'œuvre bne et rare d'un artiste
de ce temps. GusTAVE GEFFROY.

LES ARTS DECORATIFS
CH bien? C'est notre tour d'avoir droit d'être
j. fièrs. Nous étions en retard sur les autres
à l'Exposition
Universelie.
Voiià ie temps
perdu regagné.
Le senti-
ment d'une
grandesatisfac-
tion : tel est ie
résultat de la
visite dessaiies
d'art décoratif
aux Saions de
i$oi. Non tant
parce que l'art
Irançais s'est
débnitivement
mis en marche
tout entier, cela
devait arriver
et n'était que
question de
temps ; mais
parce que sitôt
à l'œuvre, nous
nous retrou-
vons nous-
mêmes. Le gé-
nie français s'é-
pand ciair et
riant sur l'œu -
vrerénovatrice
commencéepé-
nibiement par
d'autres.
Dans l'art
et tout ce qui
relève du goût,
aucune force ne prévaut contre ce trait du
caractère francais, ce je ne sais quoi qui n'est
rien et est tout : ie sentiment de la mesure. La
sciencestudieuseet l'esprit méthodique desuns,
l'exubérance d'imagination des autres sont des
forces impuissantes à lutter contre cette grâce.
Ce n'est point par ie génie de nos artistes que

l'art français a conquisle monde pendant quatre
siècies; tous ies peupies en ont possédé d'aussi
grands. C'est par ieur tact.
On devait attendre avec curiosité, presque
avec anxiété, ce qu'aiiait être la classe d'art
décoratifau Saion de i$oi, après i'orgueilieux
étalage par l'Aiiemagne, à l'Exposition Univer-
seiie, des résuitats de son énorme iabeur artis-
tique de dix ans. Evidemment, i'art français ne
pouvait rester sous ie coup d'une comparaison
écrasante. Mais qu'ailaient faire nos artistes ?
Queiie voie
prendraient-iis?
Suivraient - iis
i'Aiiemagne
dans ceiie qu'a
prise son art,
danscette sorte
de somptuosité
barbare que
l'Exposition
nous a montrée
et qui, nouveile
dans ia forme,
estbien ce qu'ii
y a de plus ré-
trograde, de
pluscontraire à
l'esprit de nos
temps dans ie
fond? Et sinon,
quoi?
Aujourd'hui,
ia réponse est
faite. L'artfran-
çais, avec ie
peuplefrançais,
refuse përemp-
toirement de
subir i'infiu-
enceextérieure
Ni la forme, ni
le fond de ce
qu'onluiamon-
tré ne lui con-
vient. li n'en
RENÉ LALiQUE a retenu que
ce qu'ii faiiait
retenir, à savoir : d'abord que qui n'avance
pas recule, ensuite, que ia raison est désor-
mais un facteur nécessaire de ia conception
de i'œuvre d'art, et que dans i'objet, i'imagina-
tion ne vaut qu'autant qu'eiie prenne un soiide
point d'appui sur ia réaiité. Ii a appris qu'avant
d'orner, ii faut construire, mieux encore, que

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