DOI Heft:
No.33 (Juin 1901)
DOI Artikel:Frantz, Henri: La peinture décorative
DOI Artikel:Rambosson, Yvanhoé: La sculpture, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34206#0129
L'ART DÉCORATIF
posées, si pleines d'une humanité profonde, si
justes comme expression de la décoration mu-
rale qu'on se demande presque si elles ne per-
dront pas de leur austère beauté à être reprises
par 1e peintre, si elles ne se sufhsent pas elles-
mêmes, comrne certaines des plus belles fresques
conservées en grisailles?
Quoique le seui but de ces pages ait été de
considérer les salons au point de vue spécial de
1a peinture décorative, je ne voudrais pas quitter
l'exposition sans mentionner la puissante toile
de Cottet: /n: le
AoA de Carrière, les espagnoles de Zuloaga
et de Bunny, les vigoureux paysages de Wil-
laert àla Société Nationale et à celle des artistes
français, les portraits de Wéry, les mineurs
d'Adler et de Besson, labelle toile de Gonin
de Lurieux et les paysages de Spenlove, pour
ne citer que les œuvres qui m'ont plus parti-
culièrement séduit. HENRi FRANTZ.
LA SCULPTURE
ï ORSQUE l'on s'est promené de longues heures
J_, dans les sections de sculpture de 1a Aoo/^/F
/Vh/Zoy^nA et des ArAsA.s cherchant
l'œuvre puissante ou délicate d'un maître ou
d'un nouveau-venu, arpentant 1e vaste espace
encombré de socles et de hgures, à 1a poursuite
d'un effort neuf ou simplement d'une redite qui
valût 1a peine d'être revue et notée, une fatigue
vous vient, un découragement devant l'immensité
de la production et 1a rareté des créations tant
soit peu personnelles, tant soitpeu animées d'un
enthousiasme de beauté et d'une flamme de vie.
Certes, à 1a AooAïh AW/oMn/^, où l'empla-
cement restreint groupe à peine cent cinquante
numéros, on sent davantage de travail utile et
une orientation meiileure qu'au vieux Salon
classique où l'avenir me paraît étraugement
ressembler au passé. 11 ne faudrait point cepen-
dant que l'admiration d'un génie aussi considé-
rable que Rodin induise les artistes à des imi-
tations mal comprises. Là oü manque 1e savoir
prestigieux du maître et son extraordinaire
intuition, il ne reste qu'une piteuse parodie
qu'excuse seulement 1a bonne volonté des au-
teurs.
Dans l'ancien Fo/oM
to6
posées, si pleines d'une humanité profonde, si
justes comme expression de la décoration mu-
rale qu'on se demande presque si elles ne per-
dront pas de leur austère beauté à être reprises
par 1e peintre, si elles ne se sufhsent pas elles-
mêmes, comrne certaines des plus belles fresques
conservées en grisailles?
Quoique le seui but de ces pages ait été de
considérer les salons au point de vue spécial de
1a peinture décorative, je ne voudrais pas quitter
l'exposition sans mentionner la puissante toile
de Cottet: /n: le
AoA de Carrière, les espagnoles de Zuloaga
et de Bunny, les vigoureux paysages de Wil-
laert àla Société Nationale et à celle des artistes
français, les portraits de Wéry, les mineurs
d'Adler et de Besson, labelle toile de Gonin
de Lurieux et les paysages de Spenlove, pour
ne citer que les œuvres qui m'ont plus parti-
culièrement séduit. HENRi FRANTZ.
LA SCULPTURE
ï ORSQUE l'on s'est promené de longues heures
J_, dans les sections de sculpture de 1a Aoo/^/F
/Vh/Zoy^nA et des ArAsA.s cherchant
l'œuvre puissante ou délicate d'un maître ou
d'un nouveau-venu, arpentant 1e vaste espace
encombré de socles et de hgures, à 1a poursuite
d'un effort neuf ou simplement d'une redite qui
valût 1a peine d'être revue et notée, une fatigue
vous vient, un découragement devant l'immensité
de la production et 1a rareté des créations tant
soit peu personnelles, tant soitpeu animées d'un
enthousiasme de beauté et d'une flamme de vie.
Certes, à 1a AooAïh AW/oMn/^, où l'empla-
cement restreint groupe à peine cent cinquante
numéros, on sent davantage de travail utile et
une orientation meiileure qu'au vieux Salon
classique où l'avenir me paraît étraugement
ressembler au passé. 11 ne faudrait point cepen-
dant que l'admiration d'un génie aussi considé-
rable que Rodin induise les artistes à des imi-
tations mal comprises. Là oü manque 1e savoir
prestigieux du maître et son extraordinaire
intuition, il ne reste qu'une piteuse parodie
qu'excuse seulement 1a bonne volonté des au-
teurs.
Dans l'ancien Fo/oM
to6