L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (3,2.1901)

JUIN 1901


ALBERT MARQUE FONTAtNE

dont j'aime à iouer la composition
sans vaines recherches et la naïveté, au bon
sens du mot, de Texécution. Une femme et un
homme à mi-corps; EHe et Lui et c'est tout.
C'est Suffisant pour former un joli poème de
respectueuse tendresse et d'art pur.
Ce sont les mêmes compliments que j'adres-
serai à ^/ de M. Deiagrange
quiexpose aux ((Artistes Français)). Ce haut
relief est d'une réelie harmonie de Hgnes et
d'une savoureuse sensibiiité.
/UA///<r//on de M. Eugène Marioton est un
intéressant morceau traité avec beaucoup d'ac-
quit et dans une pensée poétique, de même que
PLrs le si prenant groupe où M. Escouia
a mis toute sa science des formes et son amour
de l'adoiescence aimante et de 1a beauté. Les
deux hgures eniacées qui composent ce marbre
ont une amoureuse souplesse frôlante et chaste
pourtant; comme un appel au mystérieux baiser

primitif se dégage des corps des deux amants
et ieur présence en le marbre délié est comme
un hymne à la Nature et à ses forces ëterneHes.
De M. Fix-Masseau nous avons déjà repro-
duit dans notre numéro de mars 1900 le AUMgMr
et M. Henri Frantz a trop
bien étudié ici-même ces deux œuvres, i'une
toute de nuances, l'autre torturée et haliucinante,
pour que je fasse autre chose que renvoyer le
lecteur à son articie. Je citerai en outre une
Â/M& récente, sorte de croquis de femme nue
d'une siihouette originaie.
Le Ao/h'n;/ ^M/o/s de Jean Bafher est une
robuste hgure. (( ^w//A
s^o/?h/^Mr. )) Ce monument
doit être éievé à Bourges aux enfants du Cher
morts en 1870. M. Bafher représente admirabie-
ment les êtres mus par un sentiment simpie et


L. DELAGRANGE AMOUR ET JEUNNESSE (Pt. \ : RE)

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