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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,2.1901

DOI issue:
No.34 (Juillet 1901)
DOI article:
Bouyer, Raymond: Les bijoux, [1]
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.34206#0164

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JUILLET 1901

cette frise de chauves-souris autour des pavots;
ces crustacés difformes, ces insectes menaçants,
qui, ((parl'artimités)), piaisentauxyeux;ou
ia nudité triomphante, et si
calme, sous i'étreinte des
serpents domptés. Et l'o-
pale, la nuageuse opale,
ou la perie reprennent
taveur pour
ajouter leur
pensive mélan-
colie au pen-
dant magique.
Peut-être i'im-
pitoyable ana-
tyse dénonce-
rait-ehe chez le
Ftamand Wol-
fers, comme
chez notre
Bonny , par
exempie, une trop grande inch-
nation pour tout ce qui brilie.
Moinsdefeuxetd'enroule-
ments et de voluptés serpentines
dans ia vitrine, érable et paiis-
sandre, oü 1e peintre-décorateur
Paui-Émiie Mangeant enferme
discrètement i'argent repoussé
de ses pièces robustes. Wolfers
est un virtuose; Mangeant se
recueiiie davantage, et sans re-
nier l'adresse tecitnique. S'ii ne redoute point
ii iui préfère 1a sérieuse douceur
des nymphéas et des cyciamens. Une tendresse

Du caractère. Quelque iourdeur parfois, inévi-
tabie rançon de la iargeur ! Les aurores iaiteuses
de 1a nacre, de la perle et de ia triste opaie se
marient à propos avec ies
iueurs paisibies du métai;
iaturquoise ajoute àl'agrafe
discrète i'éciat céramique
de son ciei d'Orient et 1e
veiours de son
azur. Les
pierres sont
enchâssées en
de frustes cha-
tons ou rete-
nues par des
griffes puis-
santes, — le
tout spontané-
ment demandé
parl'artisteau
style naturei de
!a fleur, dans ie soupie décor des
feuihesiancéolées, palmëes, digi-
tées. Poésie personnelle et sans
emphase. Mais, décidément, 1a
chauve-souris hante nos soirs
inquiets: Robert Nau, Mangeant,
Wolfers Ja 1a revoici
autour d'un disque de nacre lu-
naire, un peu japonais; et ce
regain de romantismeestunsigne
des temps.
Au Salon des Artistes Français, n'est ce pas
une symphonie aussi, mais plus strictement dé-
corative en sa hore élégante, que réalise un



fmeémanede ces masses profondesautimbre excehentchercheurbourguignôn, HenriDubret?
argentin. L'amour de 1a nature s'y dévoile. Niprétentieuxtapage, niclinquantbruta);mais

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