DOI Heft:
No.34 (Juillet 1901)
DOI Artikel:Rambosson, Yvanhoé: La sculpture, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34206#0172
JUILLET L901
LA SCULPTURE
(SUITE.)
i Ton s'arrête quetques instants devant l'ex-
position de M. Pierre Roche à la Société
Nationale, ce qui frappe le plus vivement et 1e
plus sùrement, c'est la vie intense qui s'en dé-
gage. Que ce soit la Loïe Fuller, si
savamment baignée de lumière et
d'ombre par la combinaison des
draperies, que ce soient les
/2'2/^R 7272 Z<o/co72, monumentales
et piaisantes, ou les HAf/o^Y/o??^ ^0227*
A <A A22/A, si bien appro-
priés au sujet, tout cela Hambe
d'une vie ardente et colorée qui
remue les plis des robes, joue sur
les méplats et sourit dans les fos-
settes. Dans tout ce que produit
l'imagination fertile de M. Pierre
Roche, ii y a comme une joie dëco-
rative répandue. L'arrangement est
toujours heureux et simple et 1e
sentiment y prend toujours place
avec acuitë.
M. Niederhauzern-Rodo est
également un artiste très vibrant et
très passionné, comme en témoigne
son TT<3g"77'2g77/ 7/22 772 0 7222777 ^72/ 2/^ PT77/
U?r/<22'72<q une jeune tête de femme
un peu heurtée, mais très attachante
et très lumineuse.
M. Paul Theunissen a su en-
clore en son groupe de 602*72 yo/o222r
le palpitant conftit de la violence
sauvage et prématurée de Caïn et
de l'innocence candide d'Abel en-
fant, sur quoi plane, instinctive-
ment effrayë par l'avenir, le regard
inquiet d'une Eve nerveusement
campëe. Voiià un exceilent morceau
de sculpture qui permet de bien
augurer de la carrière de son auteur
encore jeune.
UnjeuneégalementM. L'Hoest,
dont la A/Vo72oo/2'^ en haut relief
esttoutimprégnée d'un tendre rêve.
Ii y a bien, dans ce morceau, des maladresses,
mais M. LTIoest a le temps d'apprendre, puis-
qu'ii a dès maintenant ce qui ne s'apprend pas.
J'aime beaucoup la A<fî7g7-*2'g de M.Frédéric
Hexamer, étude directe de nature, très mou-
vante et très soupie de modelé. C'est un bien
intéressant morceau de nu que cette hgure de
femme point belle, au ventre détérioré, mais qui
séduit par une simplicité reposante et par un
jeu délicat de 1a lumière. Je crois pouvoir dire
que voilà une des œuvres les plus sincères du
Salon des Artistes Français.
M. Granet, qui expose aux objets d'art une
5o227"c<? et une -5Y7L72<? extrêmement séduisantes,
groupe dans ia scuipture quatre bustes autour
d'une hgure monumentale, Ao 6^772^22^, dont il
faut louer 1a facture prëcise et savante.
Une belle chose, un peu empesée et inha-
bile, mais d'un grand charme hutnbie et intime,
c'est Ao U2^ o<5^072r^, bas-relief par M'^ Marie
Cazin. Un enfant joue, des hommes bêchent ou
E. L. L'HOEST MÉLANCOUE (HAUT-RELIEF PLATRE)
iq5
LA SCULPTURE
(SUITE.)
i Ton s'arrête quetques instants devant l'ex-
position de M. Pierre Roche à la Société
Nationale, ce qui frappe le plus vivement et 1e
plus sùrement, c'est la vie intense qui s'en dé-
gage. Que ce soit la Loïe Fuller, si
savamment baignée de lumière et
d'ombre par la combinaison des
draperies, que ce soient les
/2'2/^R 7272 Z<o/co72, monumentales
et piaisantes, ou les HAf/o^Y/o??^ ^0227*
A <A A22/A, si bien appro-
priés au sujet, tout cela Hambe
d'une vie ardente et colorée qui
remue les plis des robes, joue sur
les méplats et sourit dans les fos-
settes. Dans tout ce que produit
l'imagination fertile de M. Pierre
Roche, ii y a comme une joie dëco-
rative répandue. L'arrangement est
toujours heureux et simple et 1e
sentiment y prend toujours place
avec acuitë.
M. Niederhauzern-Rodo est
également un artiste très vibrant et
très passionné, comme en témoigne
son TT<3g"77'2g77/ 7/22 772 0 7222777 ^72/ 2/^ PT77/
U?r/<22'72<q une jeune tête de femme
un peu heurtée, mais très attachante
et très lumineuse.
M. Paul Theunissen a su en-
clore en son groupe de 602*72 yo/o222r
le palpitant conftit de la violence
sauvage et prématurée de Caïn et
de l'innocence candide d'Abel en-
fant, sur quoi plane, instinctive-
ment effrayë par l'avenir, le regard
inquiet d'une Eve nerveusement
campëe. Voiià un exceilent morceau
de sculpture qui permet de bien
augurer de la carrière de son auteur
encore jeune.
UnjeuneégalementM. L'Hoest,
dont la A/Vo72oo/2'^ en haut relief
esttoutimprégnée d'un tendre rêve.
Ii y a bien, dans ce morceau, des maladresses,
mais M. LTIoest a le temps d'apprendre, puis-
qu'ii a dès maintenant ce qui ne s'apprend pas.
J'aime beaucoup la A<fî7g7-*2'g de M.Frédéric
Hexamer, étude directe de nature, très mou-
vante et très soupie de modelé. C'est un bien
intéressant morceau de nu que cette hgure de
femme point belle, au ventre détérioré, mais qui
séduit par une simplicité reposante et par un
jeu délicat de 1a lumière. Je crois pouvoir dire
que voilà une des œuvres les plus sincères du
Salon des Artistes Français.
M. Granet, qui expose aux objets d'art une
5o227"c<? et une -5Y7L72<? extrêmement séduisantes,
groupe dans ia scuipture quatre bustes autour
d'une hgure monumentale, Ao 6^772^22^, dont il
faut louer 1a facture prëcise et savante.
Une belle chose, un peu empesée et inha-
bile, mais d'un grand charme hutnbie et intime,
c'est Ao U2^ o<5^072r^, bas-relief par M'^ Marie
Cazin. Un enfant joue, des hommes bêchent ou
E. L. L'HOEST MÉLANCOUE (HAUT-RELIEF PLATRE)
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