JUILLET 1901
M. DUFRÊNE COFFRET (CUIR REPOUSSÉ, INCISÉ ET PATINÊ)
artiste a cru devoir s'empresser de mettre à
profit cette faculté, pour nous offrir des reiiures
iourdement chargées
de paysages symbo-
liques, des liseuses, des
buvards et des porte-
cartes dont le cuir
n'est plus seulement
orné ou décoré, mais
Httéraiement déhguré?
Le nombre en est
grand, il faut bien le
dire, et Toriginaiité qui
prëside à ces dénatu-
rations n'est pas tou-
jours d'un goût exquis.
Je n'en citerai pas
d'exemple, du reste.
H sufût de signaler
l'erreur et de conseil-
ier à ceux dont le taient
s'y égara de n'y plus
retourner. 11 apparaît
clairement que le cuir
doit conserver son as-
pect entre les mains de
l'artiste, quelle que
soit la destination qui
lui est donnée par
celui-ci. Que des prati-
ciens instruits et docu-
mentés, des virtuoses, M. DUFRÊNE
comme M. Prouvé ou M. Benedictus, cherchent
des effets nouveaux dans l'emploi modéré de
plumes aux brillantes
couleurs naturelles ou
de joyaux artistement
choisis, c'est affaire de
dilettantisme profes-
sionnel. Personne ne
songera à les en blâ-
mer, puisqu'ils se bor-
nent à augmenter le
caractère original, et
en quelque sorte la sa-
veur, de leurs œuvres,
tout en respectant la
matière première fon-
damentale. Mais peut-
être la comparaison
éveiliera-t-elle plus
d'admiration encore
pour le pur artiste qui,
comme M. Ciément
Mère, aura su se bor-
ner à ennoblir 1e cuir
d'une composition dé-
iicatement nuancée,
sans modiher ni sa
souplesse, ni son as-
pect naturel, ni même
sa rudesse.
Je citerai tout à
BUVARD l'heure un certain
169
M. DUFRÊNE COFFRET (CUIR REPOUSSÉ, INCISÉ ET PATINÊ)
artiste a cru devoir s'empresser de mettre à
profit cette faculté, pour nous offrir des reiiures
iourdement chargées
de paysages symbo-
liques, des liseuses, des
buvards et des porte-
cartes dont le cuir
n'est plus seulement
orné ou décoré, mais
Httéraiement déhguré?
Le nombre en est
grand, il faut bien le
dire, et Toriginaiité qui
prëside à ces dénatu-
rations n'est pas tou-
jours d'un goût exquis.
Je n'en citerai pas
d'exemple, du reste.
H sufût de signaler
l'erreur et de conseil-
ier à ceux dont le taient
s'y égara de n'y plus
retourner. 11 apparaît
clairement que le cuir
doit conserver son as-
pect entre les mains de
l'artiste, quelle que
soit la destination qui
lui est donnée par
celui-ci. Que des prati-
ciens instruits et docu-
mentés, des virtuoses, M. DUFRÊNE
comme M. Prouvé ou M. Benedictus, cherchent
des effets nouveaux dans l'emploi modéré de
plumes aux brillantes
couleurs naturelles ou
de joyaux artistement
choisis, c'est affaire de
dilettantisme profes-
sionnel. Personne ne
songera à les en blâ-
mer, puisqu'ils se bor-
nent à augmenter le
caractère original, et
en quelque sorte la sa-
veur, de leurs œuvres,
tout en respectant la
matière première fon-
damentale. Mais peut-
être la comparaison
éveiliera-t-elle plus
d'admiration encore
pour le pur artiste qui,
comme M. Ciément
Mère, aura su se bor-
ner à ennoblir 1e cuir
d'une composition dé-
iicatement nuancée,
sans modiher ni sa
souplesse, ni son as-
pect naturel, ni même
sa rudesse.
Je citerai tout à
BUVARD l'heure un certain
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