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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,2.1901

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No.34 (Juillet 1901)
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Paoletti, Sylvius D.: IVme Exposition internationale des beaux-arts à Venice
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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.34206#0201

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L'ART DECORATiF

tvme EXPOSITION INTER-
NATIONALE DES BEAUX-ARTS
A VENISE
y EPalaisqu'onabâti, ilyasixans, pourles
expositions biennales de Venise, en face de
la riante tagune, dans les jardins d'ori Pon a !a
plus belle vue de !a viHe, devient plus éiégant et
riche à chaque exposition.
Ce qu'on pourrait toutefois regretter, c'est que
dans les derniers travaux de décoration et d'embel-
iissement on n'ait pas tenu compte, au moins dans
une certaine mesure, des tendances modernes,
comme ce!a s'est fait avec tant de succès dans
l'arrangement des dernières expositions de Mu-
nich et de Vienne, et dans certaines parties de
i'Exposition Universehe de 1900 à Paris.
Uinsistance à répéter des motifs des styles an-
ciens, bien qu'empruntés à la plus magnifique
période de l'art ita!ien,hnit par devenir trop bana!e.
Toutefois on doit constater que dans Parrange-
ment du grand sa!on et des autres saües on n'a
jamais oubiié !e principe fondamental de donner
aux œuvres d'art !e cadre !e p!us propice à faire
ressortir !eur beauté. C'est ce qui fait du Paiais de
l'Exposition vénitienne l'un des p!us riches et
des mieux appropriés de l'Europe.
L'exposition de cette année est, au point de vue
artistique, 1a p!us réussie des quatre qui se sont
succédé.
Rarement on a vu représentées en si grand
nombre dans une exposition moderne !es mani-
festations les p!us éclatantes et les p!us originales
de l'art contemporain. Depuis !a rëvolution artis-
tique et l'afhrmation des paysagistes français de
i83o — ii y a deux Corot, trois Daubigny, un
Dupré et un Miüet — on peut admirer, dans 1a
saüe française, des œuvres de cet artiste étrange
quifutMonticeüi, deRaffaelü et d'Arniand Berton,
de Roybet et de Carrière, de Besnard et de
Blanche, de Dubufe et de Cottet, de Henry Mattin
et de Gaston La Touche et de maints autres
artistes bien connus.
Aussi l'AIIemagne, l'Angleterre, les pays du
Nord, l'Espagne ont envoyé des œuvres de
Bœckhn, Lenbach, Leibl, Franz Stuck, Leistikow,
Burne-Jones, Crane et Byam-Shaw, ce jeune
artiste si caractéristique et d'un sentiment déco-
ratif si intellectuel, de Sargent, Brangwin, Lavery
et plusieurs paysagistes de l'école de Glascow,
d'Aucher, MaHiavine et SoroIIa.
L'Italie, il va sans dire, est largement repré-
sentée par ses plus jeunes artistes et son avant-
garde est bien intéressante.
En outre des expositions collectives de Morelti,
Nono, Fontanesi et Previati — un poète d'une
mysticité hardie et déconcertante pour 1e public —
viennent enbonne place Laurenti avec un distique
symbolique, Sartorio, Bezzi et les deux Ciardi, de

Maria avec ses saisissantes toiles lunaires et Tito
plein de charme et de vivacité, Grubicy, très subtil
dans son pointillisme, Fragiacomo si plein de
poésie, Cairati, Mentessi, Signorini. De Nittis,
disparu depuis tant d'années, réapparaît exquis
et jeune parmi ces jeunes. A côté de nombreuses
sculptures de Canonica, un maître, de Trentacoste,
il y a des œuvres remarquables de Bistolfi qui fait
toujours penser, de Troubetzkoy, Butti et Qua-
drelli. Deux peintres, Tito avec une .SoMTT'g' d'une
modernité vibrante et Sartorio avec des êtudes
d'animaux superbes, triomphent aussi dans la
plastique.
Parmi les nations étrangères, 1a Belgique est
largement reprësentée avec des œuvres de Meu-
nier, classique dans ses de Braecke, du
michelangiolesqueJefLambeaux et de Van der
Stappen, et l'AIlemagne avec deux bronzes bien
connus du peintre Stuck.
Mais 1e succès 1e plus vif est remporté par la
France. Une salle, aménagée exprès, contient
vingt œuvres de Rodin, et elle est devenue du
premier jour une des principales attractions de
l'Exposition. L'énergique violence avec laquelle
sont rendues les formes humaines fait vibrer dans
les visiteurs une impression inoubliable.
A côté de ce maître de Ia sculpture un groupe
de médaillistes a conquis 1e public. Ce sont
MM. Alexandre Charpentier, Paul du Bois, Cazin,
Lemaire et d'autres, parmi lesquels Ie maître
anglais Frampton.
Des eaux-fortes et des pointes sèches de Cha-
hine, Raffaelli, van Rysselberghe, Rassenfosse,
Ensor, Knoppff, Zorn, Swan, etc. sont aussi fort
remarquées.
Sur 1a liste des achats faits à l'Exposition pour
la Galerie d'art moderne de 1a ville de Venise
hgurent parmi beaucoup d'autres œuvres ita-
liennes et étrangères le plâtre des <Vc
Ch/MA de Rodin, plusieurs plaquettes et médailles
dc Charpentier, 1a Gwm? de La Touche, une scène
bretonne de Lucien Simon, une délicate figure de
Knoppff, et plusieurs eaux-fortes de Chahine, de
Maréchai, Ensor, van Rysselberghe et Rassen-
fûSSe. SYLVIUS D. PAOLETTI-

CHRONiQUE
] 'xposiTiONS ou Mois. — Chez Hessèle, rue Laf-
C fitte, 1e peintre Osterlind a montré une curieuse
série d'aquarehes et de dessins en couleurs.
Ce sont des études de femmes où se retrouve 1a
grâce de 1a claire figure exposée récemment au
Salon de la Société Nationale, oü se devine aussi
l'influence de nos maîtres parisiens, de Jules
Chéret et d'Heheu. Ce sont en outre des scènes
bretonnes, indiquées de façon légère et sensible;
les choses les pluspersonnehes assurément, cehes
qui expriment 1e niieux 1e tempérament de l'ar-

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