L'ART DÉCORATIF
G. PÉJAC LAMPE A PÉTROLE (D'APRHS LA PLATREJ
est compliquée et ardue, combien ii importerait
de méditer, de combiner, d'élaguer à loisir,
avant même d'attaquer i'ébauche.
Ces réfiexions ne pourraient s'appiiquer à
M. Emiie Maurel. Les vingtobjets que sa vitrine
renferme sont de vaieur inégaie, trop inégale;
on désirerait que l'esprit de recherche et l'abon-
dante imagination qu'iis révèient fussent soumis
à une critique pius sévère par i'artiste. Mais
dans ceiies de ces pièces oü M. Maurel a été
bien inspiré, ii y a non seuiement une très
réeiie originalité, mais un sens décoratif de bon
aioi. M. Maurel sembie chercher sa voie dans
un sens anaiogue à ceiui de ia petite scuipture
viennoise; en se gardant — comme ie fait d'aii-
ieurs M. Maurei — des outrances de déformation,
des raideurs systématiques et des excentricités
d'un goût plus que douteux qui déparent celie-ci,
en un mot en francisant ie procédé, on peut, on
doit arriver à de bons résultats. Ce sera, je
crois, le cas de M. Maurei, dont ies travaux
sont pleins d'intérêt, et auquel ii ne manque,
pour réussir compiètement, que de mieux s'ob-
server et de faire Ie triage de ses idées.
Touten visant aussi à l'inédit, i'art de M. Giot
conserve comme un vague parfum de Renais-
sance, principaiement dans ses vases dont le
dëcor, bien que pius abondant peut-être que de
raison, n'aitère pas ie prohl distinguë. Nos lec-
teurs ressentiront i'agrément qui se dégage de
ce miroir à main si justement équiiibré, de 1a
sobre sagesse de ce couvert et surtout de ia
beiie et iogique ordonnance de ce piat d'argent.
Les formes de ses vases et de tous ies
objets qu'ii conçoit, M. Cognet les trouve dans
des pénétrations de volumes. Le vase que nous
reproduisons, par exempie, est à sa base de
V. tUZOUARD «ROSE DE NOËL», VASE ARCENT
212
G. PÉJAC LAMPE A PÉTROLE (D'APRHS LA PLATREJ
est compliquée et ardue, combien ii importerait
de méditer, de combiner, d'élaguer à loisir,
avant même d'attaquer i'ébauche.
Ces réfiexions ne pourraient s'appiiquer à
M. Emiie Maurel. Les vingtobjets que sa vitrine
renferme sont de vaieur inégaie, trop inégale;
on désirerait que l'esprit de recherche et l'abon-
dante imagination qu'iis révèient fussent soumis
à une critique pius sévère par i'artiste. Mais
dans ceiies de ces pièces oü M. Maurel a été
bien inspiré, ii y a non seuiement une très
réeiie originalité, mais un sens décoratif de bon
aioi. M. Maurel sembie chercher sa voie dans
un sens anaiogue à ceiui de ia petite scuipture
viennoise; en se gardant — comme ie fait d'aii-
ieurs M. Maurei — des outrances de déformation,
des raideurs systématiques et des excentricités
d'un goût plus que douteux qui déparent celie-ci,
en un mot en francisant ie procédé, on peut, on
doit arriver à de bons résultats. Ce sera, je
crois, le cas de M. Maurei, dont ies travaux
sont pleins d'intérêt, et auquel ii ne manque,
pour réussir compiètement, que de mieux s'ob-
server et de faire Ie triage de ses idées.
Touten visant aussi à l'inédit, i'art de M. Giot
conserve comme un vague parfum de Renais-
sance, principaiement dans ses vases dont le
dëcor, bien que pius abondant peut-être que de
raison, n'aitère pas ie prohl distinguë. Nos lec-
teurs ressentiront i'agrément qui se dégage de
ce miroir à main si justement équiiibré, de 1a
sobre sagesse de ce couvert et surtout de ia
beiie et iogique ordonnance de ce piat d'argent.
Les formes de ses vases et de tous ies
objets qu'ii conçoit, M. Cognet les trouve dans
des pénétrations de volumes. Le vase que nous
reproduisons, par exempie, est à sa base de
V. tUZOUARD «ROSE DE NOËL», VASE ARCENT
212