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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,2.1901

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No.35 (Août 1901)
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Torquet, Charles: Poteries de la Cie Grueby (Boston)
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https://doi.org/10.11588/diglit.34206#0249

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L'ART DÉCORATIF



A. MARIONNET
jusqu'à devenir mieux que satisfaisante. De
vrais artistes travaiiient à ceia.
Le panneau de cuivrerie de M. Brindeau
de Jarny mérite mieux qu'une mention. Tous
ces accessoires : tentures, poignées, entrées de
serrures, porte-chapeaux sont entièrement
exécutés au moyen d'nn outiiiage rudimentaire
avec, pour matière première, un peu de cuivre
en hi, en baguettes ou en feuilies. Les formes
en sontpersonneiies et trèsartistiques. L'auteur
s'appiique surtout à imaginer ses dessins de
toutes pièces, et comme ce procédé convient à
son tempérament, ii n'en tire que des choses
exceiientes. On ne saurait assez i'encourager
dans ia voie qu'ii s'est tracée : mettre à ia
portée de toutes ies bourses des accessoires
décoratifs esthétiques dont sort une œuvre
unique faite de main d'ouvrier.
Les bronzes et ies argents de M. Carabin
sont, natureiiement, exécutés de maîtrise; mais
que souvent ia grâce en est absente, que ies
mouvements en sont anguieux, les attitudes
cassées, les visages iaids encore que pieins
d'expressions crueliement observées! C'est
(( ia viiaine Otéro )) qu'ii nous présente ià. Ce
remarquable artiste a l'œii aussi infiexibie qu'im-
pitoyabie l'ébauchoir.
On s'arrête volontiers devant ie beau
vase en argent repoussé ((l'Aiie)) de M. E.
Carrière sans savoir ce qui piaît ie pius de
i'éiégante puissance du gaibe, de ia nature du
mëtai, de ia conception décorative — mouettes
d'un grand mouvement rasant ies hot en furie

avec en haut une frise (têtes d'oiseaux) et en
bas une autre (poissons et goémon). Mais la
sécheresse des coliiers qui séparent les Lises
de ia composition principale dëconcerte.
Les élégants appareiis d'éclairage et chan-
deliers de M. Pèjac comportent une mention
toute spéciale. Leur dessin éiancé, aux renfie-
ments bien ménagés, aux reiiefs inteiiigibies et
bien attachés, satisfont pieinement. La iampe
est agréabie maigré sa siihouette un peu indé-
cise. Tous ces objets sont parmi ies pius exquis
qui puissent enchanter un intérieur. Cette vi-
trine est exceiiente.
Levase en argent ((Roses de Noëi)) qu'ex-
pose M. Bizouard présente une siihouette un
peu alourdie par ie brusque renflement qui
ie termine au ras du coi. En revanche, la déco-
ration en est presque exceilente: montée des
feuiiies ie iong de ia partie la moins iarge du

EMILE MAUREL

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