SEPTEMBRË t901
cessaire entre la façade et le plan. Ici, ia pre-
mière reflète merveiileusement le second. Ce
sont bien deux appartements qui s'abritent
derrière ce mur si clairement divisé en deux
moitiés symètriques par 1e large nu du milieu.
Dans chacune des deux moitiés, les deux
grandes baies de fenètres que l'œil rencontre
d'abord en partant de Taxe sont bien celles des
deux pièces principales (1e salon et ia salle à
manger), et la troisième, de grandeur ordinaire,
celle d'une chambre de moindre apparat (d'une
chambre à coucher). Pas d'erreur possible.
La variation desformes etde la subdivision
des baies, leur répartition en liaison avec celle
L. LEFRANC, ARCHITECTE
des balcons et des consoies de décharge est
purement merveilleuse. Ce qui me met en joie
par-dessus tout, c'est que i'effet superbe de
cette façade et de chacune de ses parties sortent
de moyens parfaitement naturels, aussi cou-
rants que l'appareii d'un mur de clôture mi-
toyen; tranchons 1e mot, de moyens sans pré-
tention à l'art. Avec M. Lefranc nous n'avons
pas affaire à un artiste qui veut fatre du neuf
à tout prix. 11 ne s'est pas battu les flancs
pour trouver des formes extraordinaires, des
prohis abracadabrants, des matériaux dont per-
sonne n'a jamais entendu parler; il s'est tout
bonnement servi de l'équerre du premier archi-
tecte-voyer venu et des pratiques de tous les
bons maçons. Sa recette est simple comrne
207
cessaire entre la façade et le plan. Ici, ia pre-
mière reflète merveiileusement le second. Ce
sont bien deux appartements qui s'abritent
derrière ce mur si clairement divisé en deux
moitiés symètriques par 1e large nu du milieu.
Dans chacune des deux moitiés, les deux
grandes baies de fenètres que l'œil rencontre
d'abord en partant de Taxe sont bien celles des
deux pièces principales (1e salon et ia salle à
manger), et la troisième, de grandeur ordinaire,
celle d'une chambre de moindre apparat (d'une
chambre à coucher). Pas d'erreur possible.
La variation desformes etde la subdivision
des baies, leur répartition en liaison avec celle
L. LEFRANC, ARCHITECTE
des balcons et des consoies de décharge est
purement merveilleuse. Ce qui me met en joie
par-dessus tout, c'est que i'effet superbe de
cette façade et de chacune de ses parties sortent
de moyens parfaitement naturels, aussi cou-
rants que l'appareii d'un mur de clôture mi-
toyen; tranchons 1e mot, de moyens sans pré-
tention à l'art. Avec M. Lefranc nous n'avons
pas affaire à un artiste qui veut fatre du neuf
à tout prix. 11 ne s'est pas battu les flancs
pour trouver des formes extraordinaires, des
prohis abracadabrants, des matériaux dont per-
sonne n'a jamais entendu parler; il s'est tout
bonnement servi de l'équerre du premier archi-
tecte-voyer venu et des pratiques de tous les
bons maçons. Sa recette est simple comrne
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