DOI Heft:
No.39 (Décembre 1901)
DOI Artikel:Sedeyn, Émile: La décoration des tissus
DOI Artikel:Musey-Grévin: Un peu de tout
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0148
L'ART DECORATIF
que ['industrie des étoffes d'ameublement, ia
fabrication des cotonnades et des indiennes, ia
soierie, ia tapisserie, ont à ieur disposition des
concours artistiques très nombreux et dont ia
vaieur est une garantie d'avenir. Les fabricants
n'ont qu'un signe à faire, qu'une rësoiution à
prendre pour accompiir des progrès rapides et
considérables du côté de l'art. Et ii appartient
aux gens de goût de provoquer ce mouvement,
de hâter tout au moins sa réalisation, en se
montrant de plus en pius rigoureux dans ie
choix de tout ce qui doit concourir à l'embellis-
sement et à la décoration de la maison et du
mobilier. ÉMILE SEDEYN.
UN PEU DE TOUT.
Il y a beaucoup de bijoux au Musée Galiiera.
Ceux de M. Falguières sont parmi les plus jolis.
Ils procèdent de Lalique — autant qu'il soit pos-
sible de procéder d'un maître si insaisissable
que celui-là. Mais M. Falguières a l'ambition
d'unir aux procédés purement esthéticiens de
Lalique les ressources éblouissantes de la joaille-
rie. Les feux des brillants se combinent dans ses
bijoux à la palette d'émaux mats, de pierreries
assombries et d'ors décolorés, par lequel le
joyau perd en éclat ce qu'il gagne en art.
Voyez ce pendant, /a Tag'Mg. La tète en
camée, les algues d'or très pâle qui sont la
chevelure, les fleurs de mer en or de ton plus
soutenu par-dessous, c'est presque du Lalique.
La volute de la vague, son écroulement en lar-
mes ruisselantes, dessinés en brillants, c'est
l'apport de Falguières. Le sujet est fort bien
traité et se prête à merveille au procédé.
Celui-ci s'offre sous une autre forme dans
un joli bijou que nous illustrons aussi, un bijou
bien sage. Aimez-vous le bijou sage? 11 se
remarque moins à la vitrine, mais fait mieux sur
la femme; puis . . . comment dire? il montre
celle qui le porte moins névrosée que l'autre,
que le bijou littéraire. Avec lui, la femme se fait
belle sans phrases. C'est bon signe.
Mais il en faut pour tous les goûts. Je vou-
lais dire que pour compléter l'illustration, il faut
se figurer ce pendant en émail gris mat, sur
lequel rampent les délicates lames de feuilles en
or excessivement pâle; les petits bouquets de
baies en brillants scintillent par-dessus.
Il paraît que c'est du Nord que nous vient à
FALGUIÈRES
PENDANT
FALGUIÈRES
PENDANT (LA VAGUE)
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que ['industrie des étoffes d'ameublement, ia
fabrication des cotonnades et des indiennes, ia
soierie, ia tapisserie, ont à ieur disposition des
concours artistiques très nombreux et dont ia
vaieur est une garantie d'avenir. Les fabricants
n'ont qu'un signe à faire, qu'une rësoiution à
prendre pour accompiir des progrès rapides et
considérables du côté de l'art. Et ii appartient
aux gens de goût de provoquer ce mouvement,
de hâter tout au moins sa réalisation, en se
montrant de plus en pius rigoureux dans ie
choix de tout ce qui doit concourir à l'embellis-
sement et à la décoration de la maison et du
mobilier. ÉMILE SEDEYN.
UN PEU DE TOUT.
Il y a beaucoup de bijoux au Musée Galiiera.
Ceux de M. Falguières sont parmi les plus jolis.
Ils procèdent de Lalique — autant qu'il soit pos-
sible de procéder d'un maître si insaisissable
que celui-là. Mais M. Falguières a l'ambition
d'unir aux procédés purement esthéticiens de
Lalique les ressources éblouissantes de la joaille-
rie. Les feux des brillants se combinent dans ses
bijoux à la palette d'émaux mats, de pierreries
assombries et d'ors décolorés, par lequel le
joyau perd en éclat ce qu'il gagne en art.
Voyez ce pendant, /a Tag'Mg. La tète en
camée, les algues d'or très pâle qui sont la
chevelure, les fleurs de mer en or de ton plus
soutenu par-dessous, c'est presque du Lalique.
La volute de la vague, son écroulement en lar-
mes ruisselantes, dessinés en brillants, c'est
l'apport de Falguières. Le sujet est fort bien
traité et se prête à merveille au procédé.
Celui-ci s'offre sous une autre forme dans
un joli bijou que nous illustrons aussi, un bijou
bien sage. Aimez-vous le bijou sage? 11 se
remarque moins à la vitrine, mais fait mieux sur
la femme; puis . . . comment dire? il montre
celle qui le porte moins névrosée que l'autre,
que le bijou littéraire. Avec lui, la femme se fait
belle sans phrases. C'est bon signe.
Mais il en faut pour tous les goûts. Je vou-
lais dire que pour compléter l'illustration, il faut
se figurer ce pendant en émail gris mat, sur
lequel rampent les délicates lames de feuilles en
or excessivement pâle; les petits bouquets de
baies en brillants scintillent par-dessus.
Il paraît que c'est du Nord que nous vient à
FALGUIÈRES
PENDANT
FALGUIÈRES
PENDANT (LA VAGUE)
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