DOI Heft:
No. 40 (Janvier 1902)
DOI Artikel:Jacques, G. M.: Bijoux nouveaux
DOI Artikel:Bouyer, Raymond: La féerie des heures: d'Henri Rivière
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0184
L'ART DÉCORATIF
de dorure dans les creux, et semé de cabo-
chons en chrysoprase ; le pendeloque est
de la même pierre.
Sur l'autre planche sont reproduites di-
verses broches et bagues ; ces petits objets,
sans avoir de prétentions à l'art transcen-
dant, se recommandent tous par la pureté
du goût. La pièce principale de la page, le
Bacon à odeurs, est un objet remarquable au
point de vue du travail ; le Bacon est taillé
dans une seule opale. Les montures sont en
or, avec cabochons et pendeloques en opales;
les bouquets de petites perles figurant les
Beurs et les points d'émail vert les feuilles
de ciguë jettent leurs notes sur l'ensemble.
Avec la broche représentée à part (dans
le texte), nous entrons dans une classe de
bijoux toute différente. 11 est permis de trouver
que, dans le bijou, le but décoratif est en
général moins bien rempli par les Bgurations
où l'artiste manifeste des velléités d'ex-
pression, parfois même de symbolisme, que
par les fantaisies où l'on cherche surtout de
beaux contours, sur lesquels brille un choix
heureux de couleurs et d'éclats. L'expres-
sion ou la signification des Bgures n'a pas
grand'chose à voir dans la part du bijou
à l'effet de la toilette, qui prime tout le
reste ici. Néanmoins, la broche dont nous
parlons n'est nullement dépourvue d'agrément.
Un mot encore de la grande bonbon-
nière de table représentée à part. Le corps
de ce bel objet est en verre brun de Nancy,
monté en argent. Dans le travail d'orfèvrerie
qui constitue la décoration, les rameaux, les
feuilles et les baies du gui sont disposés sui-
vant des rythmes fort harmonieux. Le travail
est en or, les baies en opales.
G. M. JACQUES.
LA FÉERIE DES HEURES
D'HENRI RIVIÈRE
E faudrait-il pas une certaine dose de can-
deur ou d'ironie pour émettre la préten-
tion de découvrir un artiste de la qualité de
Rivière? Et ce n'est guère non plus en quel-
ques lignes que l'amoureux d'art et de nature
pourrait infailliblement résumer tous ses mé-
rites, au double point de vue du paysage et
de l'estampe. Au demeurant, si l'artiste est
passé maître, l'heure n'a point sonné, Dieu
merci! de considérer sa carrière comme ac-
complie et de lui consacrer ces éloges déBni-
tifs qui ressemblent à des nécrologies préven-
'.'.AUkJ
HENRf RIVIÈRE
CROQUIS POUR «LE PARDON^
i?q
de dorure dans les creux, et semé de cabo-
chons en chrysoprase ; le pendeloque est
de la même pierre.
Sur l'autre planche sont reproduites di-
verses broches et bagues ; ces petits objets,
sans avoir de prétentions à l'art transcen-
dant, se recommandent tous par la pureté
du goût. La pièce principale de la page, le
Bacon à odeurs, est un objet remarquable au
point de vue du travail ; le Bacon est taillé
dans une seule opale. Les montures sont en
or, avec cabochons et pendeloques en opales;
les bouquets de petites perles figurant les
Beurs et les points d'émail vert les feuilles
de ciguë jettent leurs notes sur l'ensemble.
Avec la broche représentée à part (dans
le texte), nous entrons dans une classe de
bijoux toute différente. 11 est permis de trouver
que, dans le bijou, le but décoratif est en
général moins bien rempli par les Bgurations
où l'artiste manifeste des velléités d'ex-
pression, parfois même de symbolisme, que
par les fantaisies où l'on cherche surtout de
beaux contours, sur lesquels brille un choix
heureux de couleurs et d'éclats. L'expres-
sion ou la signification des Bgures n'a pas
grand'chose à voir dans la part du bijou
à l'effet de la toilette, qui prime tout le
reste ici. Néanmoins, la broche dont nous
parlons n'est nullement dépourvue d'agrément.
Un mot encore de la grande bonbon-
nière de table représentée à part. Le corps
de ce bel objet est en verre brun de Nancy,
monté en argent. Dans le travail d'orfèvrerie
qui constitue la décoration, les rameaux, les
feuilles et les baies du gui sont disposés sui-
vant des rythmes fort harmonieux. Le travail
est en or, les baies en opales.
G. M. JACQUES.
LA FÉERIE DES HEURES
D'HENRI RIVIÈRE
E faudrait-il pas une certaine dose de can-
deur ou d'ironie pour émettre la préten-
tion de découvrir un artiste de la qualité de
Rivière? Et ce n'est guère non plus en quel-
ques lignes que l'amoureux d'art et de nature
pourrait infailliblement résumer tous ses mé-
rites, au double point de vue du paysage et
de l'estampe. Au demeurant, si l'artiste est
passé maître, l'heure n'a point sonné, Dieu
merci! de considérer sa carrière comme ac-
complie et de lui consacrer ces éloges déBni-
tifs qui ressemblent à des nécrologies préven-
'.'.AUkJ
HENRf RIVIÈRE
CROQUIS POUR «LE PARDON^
i?q