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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,2.1902

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No. 43 (Avril 1902)
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Jacques, G. M.: Le meuble
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Soulier, Gustave: Antoon van Welie
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https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0035

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AVRIL 1902

dans i5o ou 200 ans, comme on fait main-
tenant de ceux de Bouiie et d'autres du
même temps.
Ailleurs qu'au salon, moins d'« artistique )>
il y aura sur les meubles, mieux cela vaudra.
Ah, si nous pouvions en arriver à prendre
plaisir à un beau travail de menuisier, fait
de beau bois, avec de belles lignes et de
belles proportions, à trouver dans la no-
blesse du travail la jouissance reposante qui
découle de la simplicité et du spectacle de
l'humaine industriosité ! Mais nous n'en
sommes pas là. En attendant, contentons-
nous des à peu près de simplicité, voulue
et alambiquée, que quelques dessinateurs
de meubles commencent à nous offrir. Dans
ce genre, en voici deux de M. Paul Bec,
qui ont le mérite de rester harmonieux en
dépit des portants et des entretoises inu-
tiles, ressources par lesquelles se trahit l'em-
barras du dessinateur d'aujourd'hui, que
l'atavisme de l'ornement fait reculer devant
le naturel : telle la gaucherie de la femme
de nos jours, le dernier voile tombé. En
voici un de M. Abel Landry, dans lequel
un bon ensemble est déparé par la malen-
contreuse répétition des palmes ornementales
sur l'entretoise longitudinale du bas. Voici,
enfin, deux sièges de M. Eugène Gaillard,
qui doivent compter parmi ce que le moder-
nisme du meuble a produit de meilleur; le
fauteuil de bureau, surtout, est d'un dessin
superbe, et l'aisance de crayon que ses lignes
respirent justifierait l'épithète de magistrale.
G. M. JACQUES.

ANTOON VAN WELIE
ÏE peintre hollandais Antoon van Welie, qui
1_, exposait, il y a quelque temps, une
série de ses oeuvres à la galerie Georges
Petit, n'était plus déjà un inconnu pour le
public parisien, car aucun amateur sérieux
n'avait perdu le souvenir de sa première
exposition, quelques années auparavant, à la
Bodinière.
Ce talent avait tout de suite éveillé la
sympathie par son charme souple et insi-
nuant, par la puissante séduction sentimen-
tale qui s'en dégageait ; et lorsque l'on con-
sidérait de plus près cette oeuvre, on s'y
attachait en y découvrant de plus en plus,
dans la peinture de la figure humaine, dans

l'évocation des iégendes ou des drames éter-
nels, une recherche poignante de ce qui fait
le fond du caractère et de la passion, une
révélation d'àme. On y sentait perpétuel-
lement soulevé un problème psychique, on
y apercevait la lutte constante du peintre
avec son modèle ou avec son sujet pour
mettre en évidence tout ce qu'il pouvait
comporter d'expressif par les moyens plas-
tiques.
M. van Welie apparait donc à la fois
comme un artiste rêveur et réfléchi, laissant
flotter son imagination au souvenir des
poèmes de toutes les littératures, des mythes
de toutes les races, et concentrant aussi sa
pensée sur les manifestations les plus directes
de la vie. Ce mélange de mysticisme et de


A. VAN WELIE PORTRAIT DE M. F. VAN G. FILS

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