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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,2.1902

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No. 43 (Avril 1902)
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Soulier, Gustave: Antoon van Welie
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Gerdeil, O.: La pendule
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https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0039

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AVRIL 1902

études de tempéraments individuels, révélés
par toutes les apparences physionomiques.
On pourrait dire de M. van Welie qu'il
est le portraitiste voyageur, bien plus que
tel ou tel peintre tentant en Amérique sa
fructueuse tournée, selon l'usage acclimaté
par quelques personnalités du théâtre : le
déplacement a acquis chez lui la résolution
d'un principe. Aspirant à peindre les hommes
et les femmes de son temps, il veut les
peindre chez eux, dans leur pays, dans leur
maison. C'est ainsi qu'il s'est trouvé déjà
appelé souvent en divers points de l'Europe,
notamment à Paris, à Londres, à Berlin,
pour peindre le portrait de tel ou tel ama-
teur, et jamais il ne se met au travail sans
avoir vu d'abord vivre son modèle, sans
avoir déjà démêlé sa nature propre, discerné
ses goûts, ses soucis coutumiers, son genre
d'existence, et jusqu'à ses gestes habituels et
aux formes de vêtements qui conviennent le
mieux pour mettre en valeur son caractère.
C'est ainsi que l'artiste a pu peindre des
portraits si variés et tous si vivants de leur
vie propre. Le portrait du professeur Franchen,
de l'Université d'Utrecht, belle tête pensive
de vieillard ressortant sur le fond de sa bi-
bliothèque ; celui de la comtesse de
Planet, de Paris; le polyptique de la famille
Pol de Mont, d'Anvers, sont des œuvres de
caractères très différents, que l'on sent éga-
lement d'observation perspicace et péné-
trante. Il est peu d'exemples d'une telle
conscience d'artiste. Combien de portraits,
d'une note élégante même et d'un talent dé-
licat, ne rencontrons-nous pas dans nos mul-
tiples expositions, dans les grands et les petits
Salons, qui ne révèlent réellement rien de
l'original, et à côté desquels on peut passer
sans se trouver en présence d'un être défini.
Un petit nombre, au contraire, nous
donne la sensation très nette d'une rencontre
avec un être réellement vivant, souvent avec
une pensée très fortement accusée; et un jour,
nous nous sommes mis soudain en face du
modèle, nous l'entendons parler, nous le
voyons se mouvoir : il nous semble que
nous nous sommes déjà trouvés avec lui,
nous le reconnaissons non seulement physique-
ment, mais moralement et intellectuellement.
C'est assez dire, par l'aspiration à la-
quelle tend M. van Welie et par l'œuvre
qu'il a déjà produite, quel intérêt il faut lui
accorder et quelle noble portée elle prend,

sous ses faces diverses. L'art qui nous re-
tiendra toujours le plus, parce qu'il ren-
ferme en lui un fond inépuisable, c'est celui
qui nous rend ainsi un reflet de nature et
d'humanité. G. S.
LA PENDULE
OTRE rédacteur en chef, M. Gustave
Soulier, à qui je disais mon embarras
d'écrire un article sur ce sujet, m'a répondu :


FR. FISCHER PENDULE, TERRE CUITE


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