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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,2.1902

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No. 45 (Juin 1902)
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Thomas, Albert: La peinture aux Salons de 1902, Société Nationale des Beaux-Arts
DOI Artikel:
Frantz, Henri: La peinture aux Salons de 1902, Société des Artistes Français
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https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0118

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L'ART DÉCORATIF

peint plus sûrement, avec plus de carrure,
d'une pâte plus nourrie et plus belle.
Charles Cottet, Lucien Simon, ces deux
hommes brisent l'étroite formule de Bastien-


P. A. LAURENS JOUEUSES DE BALLES

Lepage, des Roll, des Muenier, des Friant;
ils affranchissent l'art de l'imitation photo-
graphique, ils lui rendent A uurucAre.
Auprès d'eux, moins superbement sans doute,
et non sans trahir parfois les affectations
dont je parlais tout à l'heure, certains artistes
s'attachent à l'observation des mœurs et des
intimités. La vie bourgeoise, ht vie de famille

trouvent en MM. Jeanniot, Guiguet, Httgues
de Beaumont, Moreau-Nélaton, Saglio, Mo-
risset, Larrue, Delachaux des interprètes
intelligents, attentifs, curieux d'en dégager la
signification. M. Walter-Gay sait rendre lagràce
accueillante des liettx que l'homme habite.
La Turf A aA A'/Arh, grortpant dans un
intérieur ombreux des jettnes hiles vives et
rieuses, prouve chez M. Prinet une com-
préhension charmante de l'existence mon-
daine. Nonobstant quelque parti pris de
noirceur — heurertsement inconnu des Bes-
nard, des La Touche, des Chéret - les
toiles de nos intimistes précisent la tendance
que j'ai signalée en commençant, le retour
aux traditions d'un siècle qtti fut français entre
torts et qui s'exprima délicieusement, sous son
double aspect de fantaisie galante et de
réalité cordiale, par Antoine Watteau et par
Chardin. ALBERT THOMAS.

SOCIETE DES ARTISTES
FRANÇAIS
T^)i.us que jamais, en franchissant le seuil
T de ce grand Palais où se tient pour la
seconde fois le Salon de la Société des Artistes
français, la nécessité s'impose pour le critique
autant que pour le simple cttrieux d'art de pro-
céder par sélection, de ne juger que les œuvres
vraiment sincères et hautes, et de suppléer
ainsi aux erreurs et aux fautes d'un jttry
dont les complaisances vont presque jusqtt'à
la partialité, et où les professeurs reçoivent
de parti-pris les élèves dociles, qui se sont
laissé conduire ici comme par la main, et
qui durant le cottrs de l'année ont sagement
et assidûment travaillé à leur «tableau de
Salono. C'est là, on le perçoit plus nette-
ment chaqtte année, ce qui donne au Salon
cet aspect d'incertitude, de tâtonnement et
de médiocrité, et qui écarte de l'exposition
les débutants sans protection et plus confiants
dans l'éclectisme du jury de la Société Na-
tionale. De bonnes choses se trouvent sans
aucun doute ici, mais il faut les trouver, il
faut savoir les dégager des voisinages com-
promettants, alors qu'à la Société Nationale
elles sont plus habilement présentées. L'effort
que nécessite l'étttde de l'ancien Salon, où
les toiles sont plus nombreuses et plus
serrées, le nouveau Salon sait l'éviter à ses
visiteurs, et c'est ce qui Ait aujourd'hui

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