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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,2.1902

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No. 46 (Juillet 1902)
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Bouyer, Raymond: Henry Caro-Delvaille
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https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0161

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JUILLET 1902

HENRY CARO-DELVA1LLE
u Salon de igoo, une toile subtile, un
portrait de jeune Hile, avait appelé nos
yeux, et le crayon du salonnier marquait le
n° a51 d'un signe notant le très moderne
raffinement de sa gamme bleuâtre. L'auteur,
un inconnu, le livret nous le désignait en-
suite en ces termes : « ÜARo-DELVAiLLE Lf<?/z;^y,
né à Bayonne Basses-Pyrénées), élève de
MM. Bonnat, Albert Maignan et Jolyet. ))
Comme documentation, c'était plutôt maigre.
Et qui donc avait retenu l'œuvre et l'au-
teur? En igoo, la place de Breteuil était si
loin, l'Exposition si près ! Le vrai début de
l'artiste fut son envoi au Salon de iqoi :
début mémorable, avec la AfuztMCMzœ et le
77ze, deux eLzùey, disait encore le catalogue,
modestement; deux études qui prenaient de
prime abord les dimensions,
l'importance et la renom-
mée de deux tableaux. Sans
parler du public, qui tou-
jours va droit au sujet, la
Afuzzzzczœg conquit, dès le
matin du premier jour, les
psychologues et les peintres:
les psychologues, par l'àme
toute contemporaine qui se
dégageait naturellement du
soulignement des lignes;
les peintres, par l'harmo-
nie non moins expressive
qui faisait alterner les noirs
vigoureux avec les pâleurs
ambiantes, blanc sur blanc.
Le 77zé plut davantage
aux artistes, je veux dire
aux délicats qui se réjouis-
sent du noble jeu de la
composition et de son re-
gain de faveur : c'était la
même jeune femme singu-
lière et brune, au premier
plan, dans un rocking-
chair, la svelte indolente
qui, tout à l'heure, tendait
sa main pâle à la vieille
manucure solennelle en
chapeau , mais entourée
cette fois d'un essaim de
visiteuses et d'amies, tandis
qu'une jeune hile est af-
fairée par les graves devoirs

du yiiœ oL/oc/t... Le 77?é seul fut médaillé
par un jury timide; mais la Aùt;zzzczt/*e, au
demeurant mal placée, ht sensation.
L'antithèse persiste au Salon de tqoa,
où la Tz'Le, dans la clarté tamisée de
son intérieur, rappelle l'harmonieuse audace
de la Afuzzzzczzzœ, alors que la Duzzzg ù /7zor-
^ezzxz'u n'est qu'un portrait anonyme qui de-
vient une «œuvre d'art)) par le sentiment
de calme herté qui s'exhale de l'attitude im-
posante aussi bien que de la symphonie si
distinguée des gris et des noirs.
Telles sont, jusqu'ici, les principales
manifestations du peintre qui a déjà beau-
coup produit, si l'on considère la qualité de
l'œuvre et les vingt-cinq ans de l'auteur.
Cataloguons encore une dizaine de portraits,
dont celui de cette jeune femme accoudée,
exquise, irréprochable, élégamment vraie
 
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