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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,2.1902

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No. 47 (Août 1902)
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Belville, Eugène: L' exposition de la reliure moderne au Musée Galliera
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https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0219

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UEXPOSITION DE LA RELIURE MODERNE


AU MUSÉE GALLIERA

TL était une fois non pas une princesse,
} mais rtne fort grande dame qui, après
avoir parsemé la France d'hôpitaux et de
maisons de retraite, se mit un jour
en tête de doter la Ville de Paris
d'un souvenir de valeur, mais qui
ne fût pas un czztfeuzz zzrz/e.
Cette idée d'offrir un hGzX,
quelque chose comme le fameux
bronze redouté des médecins ou des
avocats et qui remplace les honoraires
monnayés, était tellement arrêtée
chez la bonne duchesse de Galliera,
qu'elle imposa avec férocité à l'ar-
chitecte auquel elle conha l'exécution
de son musée l'obligation de rendre
impossible l'appropriation du mo-
nument projeté à tout autre usage,
et ht réduire au minimum le loge-
ment affecté aux indispensables fonc-
tionnaires.
On put croire longtemps que
les espérances de la donatrice avaient
été dépassées et qu'elle avait fait
vraiment, suivant sa propre expres-
sion, «quelque chose d'enfin inutile)),
car le Musée Galliera n'était guère
occupé que par des tapisseries des
Gobelins modernes dont les hurle-
ments aux murailles faisaient fuir
les provinciaux égarés sur la foi des
guides dans ses solitudes mornes. Il
y avait bien un conservateur, mais
les bons esprits se demandaient les
bons esprits sont parfois de mau-
vaises langues) si le conservateur
était là pour conserver le musée ou
le musée pour conserver le conser-
vateur.
Or, il se trouva que celui-ci était un
homme intelligent et actif, et qu'il eut la
bonne fortune de pouvoir combiner cette
intelligence et cette activité avec celles d'un
représentant de la Ville de Paris plein de
bon vouloir comme tous, mais mieux armé
que d'autres pour le manifester. De cette
première rencontre d'idées et d'efforts, qui
trouvèrent les généreux encouragements qu'ils
méritaient, naquirent l'an dernier ces essais
d'expositions d'art décoratif contemporain,

dont la formule la plus heureuse jusqu'à ce
jour a été la plus récente, celle de la re/z'zzrg
777 0&?7'7Zg.

MARtUS MICHEL
Le public lui a fait grande fête et tout
le public : d'abord les professionnels de hha-
billement des livres et ieur clientèle ordi-
naire, puis les artistes qui pensent aux
réformes possibles et souhaitables de la dé-
coration extérieure du livre dans le sens de
la recherche d'un art plus inventif et plus
moderne, ceux qui voudraient cette déco-
ration plus accessible aux amateurs de grand
goût et de bourse médiocre, quelque chose
comme la substitution d'un élégant costume
 
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