OCTOBRE 1202
et que décembre, accumulant ses brumes et
ses nuages, secoue sur l'autre rive les sque-
lettes décharnés des arbres, que de feuilleter
dans les cartons les innombrables aquarelles
de l'artiste, d'y voir se déployer la magie
des couchers de soleil sur la mer et de
suivre le peintre vers des pays de rêve et
de beauté.
ciel d'un bleu intense, leurs arêtes abruptes
et déchiquetées, tandis que la mer, dans un
bouillonnement continu, les ronge et les
creuse à leur base, M. Auburtin a eu sou-
vent comme une vision de la vie antique.
Dans toutes ces aquarelles, la palette du
peintre est d'une extraordinaire fidélité à la
nature ; au lieu de donner à la Méditerranée
Voici tout d'abord les paysages de Mé-
diterranée qui dominent. L'artiste a choisi
de préférence pour planter sa tente les sites
qui s'étendent entre Marseille et Saint-
Raphaël, leur trouvant un aspect beaucoup
plus caractéristique et moins factice qu'à la
côte de Cannes et de Nice. Dans la sauva-
gerie des Calanques ou des petits fiords de
Pormiou ou de Sormiou, dans la libre
beauté des forêts de pins qui descendent
jusqu'à la mer, ou sur les petits ilôts de
Maire ou de bhiboulen qui hérissent, vers le
cette continuelle couleur bleue, comme le
font les peintres marseillais, quelles que
soient la saison et l'heure, M. Auburtin a
su avant tout fixer fidèlement les valeurs
réelles qu'il trouvait sous ses yeux, et c'est
tantôt dans te gris du matin les barques
qui s'essaiment sur la mer, tantôt dans la
transparence ambrée d'un jour d'automne
les grandes tartanes qui dans le vieux port
de Marseille alignent leurs coques luisantes
et noires. Un des sites favoris de notre
artiste c'est encore l'ile de Porquerolles ;
26g
et que décembre, accumulant ses brumes et
ses nuages, secoue sur l'autre rive les sque-
lettes décharnés des arbres, que de feuilleter
dans les cartons les innombrables aquarelles
de l'artiste, d'y voir se déployer la magie
des couchers de soleil sur la mer et de
suivre le peintre vers des pays de rêve et
de beauté.
ciel d'un bleu intense, leurs arêtes abruptes
et déchiquetées, tandis que la mer, dans un
bouillonnement continu, les ronge et les
creuse à leur base, M. Auburtin a eu sou-
vent comme une vision de la vie antique.
Dans toutes ces aquarelles, la palette du
peintre est d'une extraordinaire fidélité à la
nature ; au lieu de donner à la Méditerranée
Voici tout d'abord les paysages de Mé-
diterranée qui dominent. L'artiste a choisi
de préférence pour planter sa tente les sites
qui s'étendent entre Marseille et Saint-
Raphaël, leur trouvant un aspect beaucoup
plus caractéristique et moins factice qu'à la
côte de Cannes et de Nice. Dans la sauva-
gerie des Calanques ou des petits fiords de
Pormiou ou de Sormiou, dans la libre
beauté des forêts de pins qui descendent
jusqu'à la mer, ou sur les petits ilôts de
Maire ou de bhiboulen qui hérissent, vers le
cette continuelle couleur bleue, comme le
font les peintres marseillais, quelles que
soient la saison et l'heure, M. Auburtin a
su avant tout fixer fidèlement les valeurs
réelles qu'il trouvait sous ses yeux, et c'est
tantôt dans te gris du matin les barques
qui s'essaiment sur la mer, tantôt dans la
transparence ambrée d'un jour d'automne
les grandes tartanes qui dans le vieux port
de Marseille alignent leurs coques luisantes
et noires. Un des sites favoris de notre
artiste c'est encore l'ile de Porquerolles ;
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