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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,2.1902

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No. 49 (Octobre 1902)
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Jacques, G. M.: Le salon des industries du mobilier
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https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0334

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LE SALON DES INDUSTRIES DU MOBILIER


ÎE Salon des Industries du Mobiiier, installé
j_,au Grand-Palais, a réussi à attirer les
Parisiens. C'est un succès, et un succès
mérité, car ses organisateurs ont fait les
choses intelligemment et avec goût. Les
rangées de pavillons peints de vert d'eau
très clair, sous lesquels les stands des fabri-

lesquelles tout particulier qui ne veut pas
passer pour un sauvage se croit tenu de
s'extasier, ou s'extasie de bonne loi — ce
qui est souvent la même chose.
L'intention de la Chambre syndicale en
ouvrant cette exposition a été de provoquer
une réaction favorable à la fabrique du fau-
bourg Saint-An-
toine, qui souffre
depuis long-
temps d'une
crise intense et
toujours s'aggra-
vante. Les causes
de cette crise
sont multiples;
elles se résument
comme il suit.
D'abord,l'ex-
portation du
meuble ne four-
nit plus qu'un
faible aliment à
nos industriels,
tant parce que
beaucoup de
pays autrefois
leurs tributaires
se sont outillés
et se suffisent
aujourd'hui, au
moins pour les
articles de qua-
lité courante,que
parce que les débouchés restants nous ont
été enlevés par les nations concurrentes. Il
nous reste des demandes accidentelles de
l'étranger, des commandes particulières, des
installations d'amateurs riches sympathisant
avec le goût français et appréciant la supé-
riorité de notre fabrication: il n'y a plus
de commerce d'exportation organisé, plus
de flux régulier de sorties.
En second lieu, en France même, la
demande a changé de direction. Les habi-
tudes du public se sont modifiées. Autrefois,
on allait au bon, et on le payait à son prix.
Aujourd'hui , le revenu de l'argent ayant
diminué, le prix de toutes choses s'étant

LVim'xe et yhzz?ezL/ de M/ozz

MAJORELLE
cants s'abritent, avec leurs gais auvents de
toile blanche, donnent le plaisir des choses
accortes et simples. Leur architecture sans
prétentions, mais exempte de rengaines, n'est
pas du tout désagréable. La circulation est
bien ménagée et tout disposé de manière
que l'ordre dans la visite s'établit de lui-
même. Un excellent orchestre donne des
concerts agréables tous les jours, supérieurs
le vendredi. Pour les amateurs d'attractions,
il y a un diorama et divers autres petits
coins variés. Enfin et surtout, il y a les
« trois siècles de Gobelins )>, exhibition sans
précédent de magnificences d'autres temps,
que tous les connaisseurs admirent et devant

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