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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,1.1903

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Leroy, Maxime: L' école de Nancy: au pavillon de Marsan
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https://doi.org/10.11588/diglit.34207#0204

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L'ECOLE DE

NANCY
AU PAVILLON DE MARSAN

*\ 7oict vingt-cinq ans qu'Émile Gailé a
y commencé à faire du verre et du meubie.
Puis vint son cadet d'une dizaine d'années,
Victor Prouvé, puis Camille Martin. Avec
ces trois noms on pouvait presque constituer
une école. Plus tard d'autres : le verrier
Daum, les ébénistes Majorelle, CarniHc Gau-

thier, Gruber, le menuisier Vallin, le relieur
Wienner, etc. On commença à parler d'une
Ecole d'art lorrain. Elle eut son journal:
Eu Eorruz/m urEAfe; son comptoir: Eu
AfuEou ù'A/g /orrunze,* son manager et son
homme d'esprit, Gouttière-Vernolle; son
poète, Emile Hinzelin; sa pléiade, ta Grange
Lorraine; son critique, .Iules Rais; je dirais

presque son inspecteur général, M. Roger
Marx.
Ce mouvement qui s'enrichissait d'œuvres,
cette école qui devenait tous les jours plus
nombreuse, vient de terminer son évolution;
elle a légalisé le nom qui la rendait glo-
rieuse. Depuis deux ans ce n'est plus
seulement en fait, mais
en droit qu'elle s'appelle
L'« Ecole de Nancy )).
Nous avons pu admirer
dans toutes les expositions
et plus particulièrement au
Champ-de-Mars, les œuvres
des artistes lorrains; mais,
dispersées, nous n'avions pu
juger de l'unité de l'effort et
poser en toute connaissance
de cause le problème de la
parenté de tous les membres
du groupement. L'exposition
du Pavillon de Marsan nous
a permis ce coup d'œil d'en-
semble.
Deux grandes œuvres
d'abord, celles mêmes des
deux initiateurs de l'E-
cole, Emile Gailé et Victor
Prouvé.
Emile Gailé n'est jamais
resté stationnaire, l'homme
d'une forme; il s'est cons-
tamment renouvelé, et ainsi
la critique a tour à tour vu
en lui un Etrusque, un
Grec, un Vénitien, un Chi-
nois, un Japonais, jus-
qu'au jour où, libéré de
tous modèles, il a trouvé
« la clef de ces musées
libres du décor vivant, la
Bore, la faune, confisquées par les acadé-
mies)). Emile Gailé est avant tout un dorai,
ses œuvres ont toujours davantage accusé
cette caractéristique; nul mieux que lui
n'aura su regarder le vêtement naturel des
plantes, en comprendre la ligne, la couleur,
la destination, puis au moyen de corrections
successives créer un nouveau vêtement pour


L. MAJORELLE FaMAnh/
 
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