A LA MANUFACTURE DES GOBELINS
LE CONCOURS FENAILLE
\N ne saurait trop se réjouir de voir nos
Manufactures nationales entrer peu à
peu dans une voie nouvelle, plus utile et
plus féconde. Sèvres, sous l'active direction
de MM. Baumgart, Sandier et Vogt; les
Gobelins, sous celle de M. Guiffrey, ne
restent pas seulement des foyers d'étude et
des ateliers de conservation, ils deviennent
tures pût arriver à changer, et qu'elles
fussent capables de subvenir à leur entretien
par les ressources qu'elles tirent de leur
fabrication. Mais en attendant que ce régime
puisse être établi, — et pour qu'il arrive
même à s'établir, — il faut rendre de plus
en plus courante cette production, en la
maintenant, bien entendu, dans un haut
GLAUD Do&sz'er de yhMtemd
des centres de production, non point mono-
polisés pour les commandes de l'Etat, de
véritables maisons commerciales, ainsi que
cela se voit pour bien des manufactures
nationales de l'étranger.
Je n'examinerai pas aujourd'hui ce qu'il
peut y avoir à dire sur cette concurrence
aux entreprises particulières, faite avec le
puissant soutien des finances publiques.
Sans doute, il serait préférable que le sys-
tème d'organisation actuel de nos manufac-
caractère d'art, et se réjouir de tous les
efforts qui auront été réalisés, parce qu'ils
seront profitables à l'industrie tout entière.
La Manufacture des Gobelins a été plus
lente à se mettre en mouvement que celle
de Sèvres; et parmi ses récents essais mêmes,
le choix n'a pas toujours été heureux pour
désigner les artistes à qui l'on a demandé
des cartons. Les errements funestes de la
tapisserie à effets de tableaux se perpétuent
encore. Je regrette néanmoins que les Gobe-
[86
LE CONCOURS FENAILLE
\N ne saurait trop se réjouir de voir nos
Manufactures nationales entrer peu à
peu dans une voie nouvelle, plus utile et
plus féconde. Sèvres, sous l'active direction
de MM. Baumgart, Sandier et Vogt; les
Gobelins, sous celle de M. Guiffrey, ne
restent pas seulement des foyers d'étude et
des ateliers de conservation, ils deviennent
tures pût arriver à changer, et qu'elles
fussent capables de subvenir à leur entretien
par les ressources qu'elles tirent de leur
fabrication. Mais en attendant que ce régime
puisse être établi, — et pour qu'il arrive
même à s'établir, — il faut rendre de plus
en plus courante cette production, en la
maintenant, bien entendu, dans un haut
GLAUD Do&sz'er de yhMtemd
des centres de production, non point mono-
polisés pour les commandes de l'Etat, de
véritables maisons commerciales, ainsi que
cela se voit pour bien des manufactures
nationales de l'étranger.
Je n'examinerai pas aujourd'hui ce qu'il
peut y avoir à dire sur cette concurrence
aux entreprises particulières, faite avec le
puissant soutien des finances publiques.
Sans doute, il serait préférable que le sys-
tème d'organisation actuel de nos manufac-
caractère d'art, et se réjouir de tous les
efforts qui auront été réalisés, parce qu'ils
seront profitables à l'industrie tout entière.
La Manufacture des Gobelins a été plus
lente à se mettre en mouvement que celle
de Sèvres; et parmi ses récents essais mêmes,
le choix n'a pas toujours été heureux pour
désigner les artistes à qui l'on a demandé
des cartons. Les errements funestes de la
tapisserie à effets de tableaux se perpétuent
encore. Je regrette néanmoins que les Gobe-
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