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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,2.1903

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Bouyer, Raymond: La petite estampe et "L'atelier d'art"
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https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0220

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LA PETITE ESTAMPE
ET H'ATELIER D'ART >

f 'INNOVATION bien comprise n'est qu'une
y y tradition continuée qui se transforme :
qui dit modernité, dit art français; ce n'est
pas d'aujourd'hui que l'estampe se rapetisse
ou que la vignette émancipée sort du livre
pour illustrer un document de notre vie pu-
blique ou privée : sans remonter aux cartes
à jouer du moyen âge, le plus moderne et
le plus français des siècles, le XVIIL, a
possédé les Saint-Aubin, les Cochin, Eisen,
Gravelot, et Freudeberg, et Moreau le jeune;
la Révolution nomme Debucourt; i83o dit
Célestin Nanteuil; et, parmi les gothiques
arabesques, apparaissent déjà les bandeaux
plats des lorettes de Gavarni... Puis, le car-
ton s'enjolive, le bristol se modernise et
s'illustre avec Henry Somm, Félicien Rops,
Bracquemond, Repère, Buhot, Chéret...
Après 1880, c'est l'apothéose de l'affiche; et
l'affiche, bientôt, va se réduire au verso
d'une carte postale. L'image ne triomphe
pas seulement à l'école : elle se répand de
toutes parts, avec le désir d'évoquer, de
commenter, d'illustrer. C'est un goût, une
mode, une passion : à l'artiste de les épu-
rer, de les conduire.


LhrZe de vRHe «L'Atelier d'Artu


P. GUIGNEBAULT c L'Atelier d'Artz;

Aussi bien la carte postale, après l'af-
fiche, a connu la décadence prompte de la
pacotille : vulgaires et mêlées à la devanture
des marchands de tabac, ces pâles photo-
gravures ne sont que des reproductions ou
des vues : il fallait la carte pos-
tale; substituer la modernité pimpante et
jolie au simple cliché d'après tel petit maitre
poudré, et, surtout, la rendre artistique,
l'uzTzu/zHez', comme eût dit Montaigne, et la
faire digne des collectionneurs. Là encore,
une fois de plus, c'était la mission du
peintre-graveur, qui avait rénové déjà la
grande estampe originale, illustré le mur et
décoré la rue par l'affiche, orné l'intérieur
par l'estampe murale.
Un Parisien, UH en fut, c'est Henri
Boutet : c'est le peintre attitré de la « petite
femmes, moins a sublime)) que la roman-
tique « poupée )) des Concourt, moins im-
posante que la Ru^uzz^e du poète Baudelaire
qui savait découvrir dans notre pauvre ac-
coutrement une grâce, plutôt ((morale et
spirituelles il est vrai... Marquise ou man-
nequin, l'idéal de Boutet, c'est le débraillé
 
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