CONSTANTIN MEUNIER
sympathique qui ne lui fera jamais défaut.
Il renonce alors à la sculpture, pendant de
longues années il peint et dessine à côté de
De Groux, travaillant notamment avec lui à
l'exécution de cartons
alimenter la pro-
duction d'un
fournisseur pa-
tenté de maisons
ecclésiastiques :
travail industriel
et banal d'où se
dégage seulement
l'exécution de
quelques toiles
personnellesd'un
sentiment puis-
santetd'unaccent
profond, comme
les E*zzzzc7*zzz7/cx
7'zzzz ô*uppz.s7c, au-
jourd'hui au Mu-
sée de Courtrai,
/u LupzWufzozz 7c
xzzz'zzf EVzezzzzc, au-
jourd'hui au Mu-
sée de Gand.
Ce fut pres-
que un hasard
qui lui ht dé-
couvrir vers 1881
les usines de la
cristallerie du Val
Saint-Lambert
aux environs de
Bruxelles et le
mit en présence
des spectacles tra-
giques des fours
ardents et des
de vitraux destinés à
qu'elle va plonger dans le trou homicide.
L'équipe est là, tassée, faces hébétées de
servage, chairs qui ont gardé le frisson de
l'air nocturne, torses assommés par le coup
de poing du sommeil. Des corons, par la
noirs charbon-
nages. Il en com-
prit immédiatement la grandeur farouche et
sombre; et des études qu'il rapporta de cette
première incursion au VMy.s' Noz'z*, dont il
allait se faire le peintre et le poète, il tira
l'admirable tableau de 1881, cette Dexcezzfc
7c Afz'zzczzz^ dont Camille Lemonnier a donné
une description si adéquate à son objet, si
typique du caractère de tout l'œuvre de
Constantin Meunier, que nous ne saurions
mieux faire que de la reproduire ici :
<( Sous les hautes charpentes enténébrées,
la cage se gorge de la cargaison humaine
rafale et la pluie, sous les ciels tourbillon-
nants, ils sont venus, les tape-à-la-veine,
quittant la maison où, roulés en boule,
dormaient la femelle et les petits, emportant
le pichet et le bissac qui, entre deux crachats
de houille, les sustenteront au fond de la
bure. Avec /czzz*^ uzzu^ozzzz'c^ uzzg*zz/czzxcx e?
7'z'g*z'7cx, ils semblent avoir été taillés dans
des blocs d'anthracite, formes confuses et
terribles qui n'ont pas l'air d'appartenir au
monde des vivants. Leurs masques de suie,
troués d'immobiles yeux de fièvre, leur
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sympathique qui ne lui fera jamais défaut.
Il renonce alors à la sculpture, pendant de
longues années il peint et dessine à côté de
De Groux, travaillant notamment avec lui à
l'exécution de cartons
alimenter la pro-
duction d'un
fournisseur pa-
tenté de maisons
ecclésiastiques :
travail industriel
et banal d'où se
dégage seulement
l'exécution de
quelques toiles
personnellesd'un
sentiment puis-
santetd'unaccent
profond, comme
les E*zzzzc7*zzz7/cx
7'zzzz ô*uppz.s7c, au-
jourd'hui au Mu-
sée de Courtrai,
/u LupzWufzozz 7c
xzzz'zzf EVzezzzzc, au-
jourd'hui au Mu-
sée de Gand.
Ce fut pres-
que un hasard
qui lui ht dé-
couvrir vers 1881
les usines de la
cristallerie du Val
Saint-Lambert
aux environs de
Bruxelles et le
mit en présence
des spectacles tra-
giques des fours
ardents et des
de vitraux destinés à
qu'elle va plonger dans le trou homicide.
L'équipe est là, tassée, faces hébétées de
servage, chairs qui ont gardé le frisson de
l'air nocturne, torses assommés par le coup
de poing du sommeil. Des corons, par la
noirs charbon-
nages. Il en com-
prit immédiatement la grandeur farouche et
sombre; et des études qu'il rapporta de cette
première incursion au VMy.s' Noz'z*, dont il
allait se faire le peintre et le poète, il tira
l'admirable tableau de 1881, cette Dexcezzfc
7c Afz'zzczzz^ dont Camille Lemonnier a donné
une description si adéquate à son objet, si
typique du caractère de tout l'œuvre de
Constantin Meunier, que nous ne saurions
mieux faire que de la reproduire ici :
<( Sous les hautes charpentes enténébrées,
la cage se gorge de la cargaison humaine
rafale et la pluie, sous les ciels tourbillon-
nants, ils sont venus, les tape-à-la-veine,
quittant la maison où, roulés en boule,
dormaient la femelle et les petits, emportant
le pichet et le bissac qui, entre deux crachats
de houille, les sustenteront au fond de la
bure. Avec /czzz*^ uzzu^ozzzz'c^ uzzg*zz/czzxcx e?
7'z'g*z'7cx, ils semblent avoir été taillés dans
des blocs d'anthracite, formes confuses et
terribles qui n'ont pas l'air d'appartenir au
monde des vivants. Leurs masques de suie,
troués d'immobiles yeux de fièvre, leur
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