L'ART DÉCORATIF
P. FOLLOT
s'affirme avec une force de plus
en plus significative. C'est là
une manifestation prédominante
de ce Salon.
Habert-Dys nous étonne un
peu avec ses très gros grillons
se battant sur un coffret de
bronze aux artistiques ciselures,
mais se révèle maître ès-métal
avec un grand vase de bronze
patiné sombre, décoré de coulées
d'or qui rappellent les meilleurs
flammés de Cariés.
M. Maurice Daurat décore
largement avec la plante et l'in-
secte, exécutés en grande sincé-
rité, des plateaux, des flambeaux
et des manches de cannes, puis
découpe des fleurs frêles et des
épis dans de minces plaques de
cuivre qui arrivent à la ténuité
d'une dentelle.
En ses bijoux, M. Dubret
harmonise les roux et les gris,
émaux et pierres précieuses, très
réussis dans une broche repré-
sentant une mouette, et un bien
joli bracelet.
M. Feuillâtre nous montre
un délicat pendentif fait de deux
paons d'émail blanc accotant une
pierre précieuse, une ronde de
papillons d'un gris irisé formant
plaisir de nous remontrer la tiare en mi-
nuscule breloque extravagante, atroce, mer-
meilleuse quand même à force de perfection
du travail. A côté de la tiare, un crayon
de trois centimètres gravé de 3,ooo signes,
et des boutons de manchettes faits avec des
lunettes et des casquettes d'automobile. Lors
de son arrivée à Paris, j'ai vu Roukhomovsky
ému au delà des mots devant la vitrine de
Lalique... émotion passagère, hélas! et qui
n'a pas servi à diriger ce prestigieux exécu-
tant dans la voie de l'art vrai.
M. Lucien Gaillard nous montre de bien
gracieux peignes faits de branches d'érable,
de mimosas et d'hortensias bleus, où l'or de
corne teintée et le diamant se mélangent
très heureusement, puis encore des laques,
des bronzes patinés d'un très joli goût
japonais. Voilà déjà plusieurs années que
la maîtrise de cet artiste patient et chercheur
M"° J. LYNCH
14
P. FOLLOT
s'affirme avec une force de plus
en plus significative. C'est là
une manifestation prédominante
de ce Salon.
Habert-Dys nous étonne un
peu avec ses très gros grillons
se battant sur un coffret de
bronze aux artistiques ciselures,
mais se révèle maître ès-métal
avec un grand vase de bronze
patiné sombre, décoré de coulées
d'or qui rappellent les meilleurs
flammés de Cariés.
M. Maurice Daurat décore
largement avec la plante et l'in-
secte, exécutés en grande sincé-
rité, des plateaux, des flambeaux
et des manches de cannes, puis
découpe des fleurs frêles et des
épis dans de minces plaques de
cuivre qui arrivent à la ténuité
d'une dentelle.
En ses bijoux, M. Dubret
harmonise les roux et les gris,
émaux et pierres précieuses, très
réussis dans une broche repré-
sentant une mouette, et un bien
joli bracelet.
M. Feuillâtre nous montre
un délicat pendentif fait de deux
paons d'émail blanc accotant une
pierre précieuse, une ronde de
papillons d'un gris irisé formant
plaisir de nous remontrer la tiare en mi-
nuscule breloque extravagante, atroce, mer-
meilleuse quand même à force de perfection
du travail. A côté de la tiare, un crayon
de trois centimètres gravé de 3,ooo signes,
et des boutons de manchettes faits avec des
lunettes et des casquettes d'automobile. Lors
de son arrivée à Paris, j'ai vu Roukhomovsky
ému au delà des mots devant la vitrine de
Lalique... émotion passagère, hélas! et qui
n'a pas servi à diriger ce prestigieux exécu-
tant dans la voie de l'art vrai.
M. Lucien Gaillard nous montre de bien
gracieux peignes faits de branches d'érable,
de mimosas et d'hortensias bleus, où l'or de
corne teintée et le diamant se mélangent
très heureusement, puis encore des laques,
des bronzes patinés d'un très joli goût
japonais. Voilà déjà plusieurs années que
la maîtrise de cet artiste patient et chercheur
M"° J. LYNCH
14