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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 8,2.1906

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Sedeyn, Émile: Le mobilier aux Salons
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https://doi.org/10.11588/diglit.36451#0035

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LE MOBILIER AUX SALONS


A PRÈS 1900, lorsque s'afLrmèrent chez
YY nous les premières tendances vraiment
significatives d'une rénovation du mobi-
lier, on vit se former aussitôt un cou-
rant d'opposition farouche, mené par des
écrivains que leur passé semblait plutôt
désigner pour éclairer la route que pour
la barrer. Nous ne pouvons oublier l'ar-
deur avec laquelle des esprits pourtant
éclairés fulminèrent contre ce que les igno-
rants et les inconscients appelaient alors
le 77?o&?r7z-.s'Lr/<?. Ces penseurs, ces ar-
tistes, ces gens du monde, attentifs à
modifier suivant le goût du jour la coupe
de leur jaquette, la disposition de leur
cravate et le galbe de leur chapeau, s'éton-
naient qu'on osât leur proposer des fau-
teuils qui ne fus-
sent point de la
Renaissance, ou des
commodes non co-
piées sur l'Empire.
Accordons-leur cette
circonstance atténu-
ante que le goût
des novateurs en
cette période de
début tâtonnait un
peu, que le mouve-
ment était mal parti
ou plutôt qu'on
cherchait trop loin,
en Angleterre et en
Allemagne, des ins-
pirations qui de-
vaient forcément
avorter en France.
Mais tout com-
mencement est dif-
ficile, et, en plus
d'une intention rai-
sonnable, il y eut
vraiment un certain
courage à vouloir
donner une suite à
l'incomparable suc-
cession des styles
français. C'est ce
que ne comprirent

pas, ou ne voulurent pas voir quelques publi-
cistes illustres qui, pouvant faire beaucoup
de bien dans leurs premiers-Paris, se con-
tentèrent de dépenser quelque esprit â faire
assez de mal. Le goût du public y a perdu ce
qu'il aurait pu apprendre d'utile à propos de
l'évolution commencée. Les très nombreux
écrivains qu'intéressait l'évolution du mobi-
lier ne pouvaient certes agir sur l'opinion
d'une façon aussi directe et aussi rapide
que les chroniqueurs en vue. Leurs écrits
et leurs paroles, cependant, portaient. Il y
a cinq ou six ans que M. Jean Lahor pro-
testait déjà contre l'abus de la décoration,
et n'hésitait pas à critiquer hardiment ce
qu'il jugeait déraisonnable, et par consé-
quent dangereux, même dans l'œuvre d'un

EUG. GAH.LARD

(SociètéNationate;

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