DOI article:
Pézard, Maurice: L' art décoratif à Antinoe͏̈: les influences
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.36451#0067
L'ART DÉCORATIF A ANTINOË
Byzance, cette influence ne fut pas assez
prépondérante pour rejeter au dernier pian
les autres facteurs. Ce qui suffit à donner
à la cité d'Hadrien un haut caractère d'ori-
ginalité et une
physionomie
bien à part,
c'est que non
seulement tous
les arts de l'Oc-
cident et des
vieux empires
d'Orient, mais
encore, chose
unique dansl'an-
tiquité, ceux
mêmes de l'Ex-
trême - Orient ,
semblent s'y
être donné ren-
dez-vous, et
c'est à Antinoë
que leursthèmes,
qu'on ne com-
prenait plus, se
trouvèrent re-
fondus, défor-
més et combi-
nés dans une
synthèse nou-
velle, étonnante
et magnifique.
C'est ce que
nous allons exa-
miner mainte-
nant avec quel-
ques détails.
Et d'abord,
à tout seigneur
tout honneur.
L'influence grec-
que a inspiré
en général la
façon dont sont
traités les personnages. Bien que déformés
souvent par le procédé, par les goûts de
décadence, ils semblent échappés de quelque
vase à figures noires et rouges que les
Musées ont rendu si populaires; les sujets
préférés ont trait en général aux danses,
aux chasses et aux scènes intimes.
En voici deux exemples remarquables :
Le premier (fig. i) est une reproduction
de la fameuse mousseline offerte par la
Société des Fouilles au musée du Louvre
— la naissance et le triomphe de Bacchus —
dont la reconstitution est au musée Guimet.
Malgré le procédé, les figures ont encore
une pureté de lignes et une allure toute
hellénique.
Imprimé au pochoir en bleu vert sur
fond jaune, ce panneau comprend deux scènes
de personnages superposées, séparées par
des rinceaux de pampres et d'oiseaux styli-
sés. La frise supérieure, de moins grande
proportion que la scène au-dessous, figure
la légende de Bacchus telle que nous la
connaissons par la mythologie grecque.
(Photographie Lèmery) .Soz'erze ("g*<3/07Z 777<37ZcA(? 777t37??e<2ZZ,( (/z^. ^
55
Byzance, cette influence ne fut pas assez
prépondérante pour rejeter au dernier pian
les autres facteurs. Ce qui suffit à donner
à la cité d'Hadrien un haut caractère d'ori-
ginalité et une
physionomie
bien à part,
c'est que non
seulement tous
les arts de l'Oc-
cident et des
vieux empires
d'Orient, mais
encore, chose
unique dansl'an-
tiquité, ceux
mêmes de l'Ex-
trême - Orient ,
semblent s'y
être donné ren-
dez-vous, et
c'est à Antinoë
que leursthèmes,
qu'on ne com-
prenait plus, se
trouvèrent re-
fondus, défor-
més et combi-
nés dans une
synthèse nou-
velle, étonnante
et magnifique.
C'est ce que
nous allons exa-
miner mainte-
nant avec quel-
ques détails.
Et d'abord,
à tout seigneur
tout honneur.
L'influence grec-
que a inspiré
en général la
façon dont sont
traités les personnages. Bien que déformés
souvent par le procédé, par les goûts de
décadence, ils semblent échappés de quelque
vase à figures noires et rouges que les
Musées ont rendu si populaires; les sujets
préférés ont trait en général aux danses,
aux chasses et aux scènes intimes.
En voici deux exemples remarquables :
Le premier (fig. i) est une reproduction
de la fameuse mousseline offerte par la
Société des Fouilles au musée du Louvre
— la naissance et le triomphe de Bacchus —
dont la reconstitution est au musée Guimet.
Malgré le procédé, les figures ont encore
une pureté de lignes et une allure toute
hellénique.
Imprimé au pochoir en bleu vert sur
fond jaune, ce panneau comprend deux scènes
de personnages superposées, séparées par
des rinceaux de pampres et d'oiseaux styli-
sés. La frise supérieure, de moins grande
proportion que la scène au-dessous, figure
la légende de Bacchus telle que nous la
connaissons par la mythologie grecque.
(Photographie Lèmery) .Soz'erze ("g*<3/07Z 777<37ZcA(? 777t37??e<2ZZ,( (/z^. ^
55