DOI article:
Félice, Roger de: Dentelles et broderies au Pavillon de Marsan
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.36451#0093
DENTELLES ET BRODERIES AU PAVILLON DE MARSAN
courants; puis un voiant de chantiiiy au
léger motif d'ombellifères; un éventail, de
chantilly encore, à gros chrysanthèmes; un
mouchoir bordé de bouquets de fleurettes
qui se touchent, très gracieux; surtout, un
charmant éventail en fine guipure genre
Venise, où des branches de chèvrefeuilte,
La « Grande Maison de Dentelles)) et
M. Marescot nous soumettent des guipures
d'Irlande, du Puy et de Mirecourt. Le travail
au crochet de l'Irlande reste toujours un peu
gros et mou; de plus, la déformation presque
inévitable des motifs faits séparément, lors
de leur assemblage, rend ce genre de den-
Co/ en .soie jco/ycârome gravait aux fuseaux)
Les Grandes CoiiecLoMS <^e Denfei/es vlnc/ennes ef .Mo<%erHes)
F. AUBERT
nettement cernées, aux courbes lancées avec
franchise et garnissant bien la surface à
décorer, s'enlèvent avec vigueur sur un fond
irrégulier de brides à picots et fleurons.
Encore un éventail, à l'ornementation
très bien comprise : motif symétrique
d'œillets, faits d'un toilé serré aux contours
très nets, sur fond de guipure picotée. Cette
pièce remarquable est signée René Foy;
elle appartient aux collections permanentes
de l'Union Centrale.
Dans la vitrine de MM. Melville et
Ziffer, notons quelques jolis volants en ap-
plication, bien composés et dessinés : l'un
s'orne de pieds de fougère, un autre de pal-
mettes élancées, un autre de branches d'œillet
sauvage, d'une grâce légère.
telle moins propre qu'un autre aux raffine-
ments du dessin. Ici, il faudra toujours s'en
tenir aux éléments décoratifs très simples et
d'une grande franchise d'effet. Néanmoins il
y aurait beaucoup à faire pour perfectionner
cette guipure, tellement employée par la
mode actuelle. Aucun genre n'est resté sou-
mis à une plus pitoyable routine. Et l'on
en pourrait presque dire autant de la gui-
pure aux fuseaux du Puy et de Lorraine,
avec ses motifs géométriques, ses roues, ses
étoiles, ses rosaces, que l'on pourrait amé-
liorer beaucoup, en se gardant bien de dé-
naturer son caractère.
Parmi les dentelles d'ameublement, il
faut citer celles de MM. Figués, Guyonnet
& C'% dont plusieurs sont très belles : un
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courants; puis un voiant de chantiiiy au
léger motif d'ombellifères; un éventail, de
chantilly encore, à gros chrysanthèmes; un
mouchoir bordé de bouquets de fleurettes
qui se touchent, très gracieux; surtout, un
charmant éventail en fine guipure genre
Venise, où des branches de chèvrefeuilte,
La « Grande Maison de Dentelles)) et
M. Marescot nous soumettent des guipures
d'Irlande, du Puy et de Mirecourt. Le travail
au crochet de l'Irlande reste toujours un peu
gros et mou; de plus, la déformation presque
inévitable des motifs faits séparément, lors
de leur assemblage, rend ce genre de den-
Co/ en .soie jco/ycârome gravait aux fuseaux)
Les Grandes CoiiecLoMS <^e Denfei/es vlnc/ennes ef .Mo<%erHes)
F. AUBERT
nettement cernées, aux courbes lancées avec
franchise et garnissant bien la surface à
décorer, s'enlèvent avec vigueur sur un fond
irrégulier de brides à picots et fleurons.
Encore un éventail, à l'ornementation
très bien comprise : motif symétrique
d'œillets, faits d'un toilé serré aux contours
très nets, sur fond de guipure picotée. Cette
pièce remarquable est signée René Foy;
elle appartient aux collections permanentes
de l'Union Centrale.
Dans la vitrine de MM. Melville et
Ziffer, notons quelques jolis volants en ap-
plication, bien composés et dessinés : l'un
s'orne de pieds de fougère, un autre de pal-
mettes élancées, un autre de branches d'œillet
sauvage, d'une grâce légère.
telle moins propre qu'un autre aux raffine-
ments du dessin. Ici, il faudra toujours s'en
tenir aux éléments décoratifs très simples et
d'une grande franchise d'effet. Néanmoins il
y aurait beaucoup à faire pour perfectionner
cette guipure, tellement employée par la
mode actuelle. Aucun genre n'est resté sou-
mis à une plus pitoyable routine. Et l'on
en pourrait presque dire autant de la gui-
pure aux fuseaux du Puy et de Lorraine,
avec ses motifs géométriques, ses roues, ses
étoiles, ses rosaces, que l'on pourrait amé-
liorer beaucoup, en se gardant bien de dé-
naturer son caractère.
Parmi les dentelles d'ameublement, il
faut citer celles de MM. Figués, Guyonnet
& C'% dont plusieurs sont très belles : un
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