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Concours de la Société d'Encouragement à l'Art et à l'Industrie: une lanterne d'antichambre
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.36451#0137
CONCOURS DE LA SOCIÉTÉ D'ENCOURAGEMENT
A L'ART ET A L'INDUSTRIE
UNE LANTERNE D'ANTICHAMBRE
f E XVI' Concours de Composition déco-
t „ rative, organisé par la Société d'Encou-
ragement à l'Art et à l'Industrie, a produit
des résultats intéressants, parmi lesquels il
faut relever le succès de l'Ecole des Beaux-
Arts de Lyon, qui sur dix prix en a remporté
cinq, dont les deux premiers.
On peut remarquer que le sujet
— du moins sous la forme particu-
lière où on le présentait — n'était
pas d'une actualité absolue. On ne
voit plus, en effet, pourquoi l'éclai-
rage d'une antichambre, d'un vesti-
bule, s'impose sous les apparences
d'une lanterne. La raison d'être de
la lanterne était de protéger contre
les courants d'air une flamme de
bougie ou même de gaz. Aujourd'hui
que, lorsqu'il s'agit d'éclairage, on
pense tout de suite à l'électricité,—
les concurrents l'ont heureusement
compris, — l'appareil lumineux peut
revêtir des formes infiniment plus
variées, plafonniers ou autres. La
seule partie essentielle est une sur-
face tamisant la lumière, et suffi-
samment rayonnante pour éclairer
une pièce de dimensions normales.
Les combinaisons de montures et
de supports sont infinies.
Les concurrents s'en sont natu-
rellement tenus à la donnée de lan-
terne, et par suite ils ont présenté
des conceptions assez monotones,
un réceptacle de verre ou de cristal,
de forme généralement ovoïde, sus-
pendu par une monture de métal. I!
faut avouer que dans cette formule gé-
nérale rien ne fait spécialement sentir
l'électricité, et elle pourrait aussi ai-
sément se prêter à tout autre mode
de luminaire: c'est là la plus grande
critique que l'on pourrait adresser à
l'ensemble des projets présentés.
Mais le type une fois admis, quelques-
uns des dessinateurs ou des modeleurs ont
trouvé des silhouettes assez heureuses, des
formes de montures et de suspension inté-
ressantes. Il est à noter que, cette fois-ci,
les dessinateurs ont été plus favorisés que
les modeleurs, peut-être par suite de l'effet
F. DESROCHES
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A L'ART ET A L'INDUSTRIE
UNE LANTERNE D'ANTICHAMBRE
f E XVI' Concours de Composition déco-
t „ rative, organisé par la Société d'Encou-
ragement à l'Art et à l'Industrie, a produit
des résultats intéressants, parmi lesquels il
faut relever le succès de l'Ecole des Beaux-
Arts de Lyon, qui sur dix prix en a remporté
cinq, dont les deux premiers.
On peut remarquer que le sujet
— du moins sous la forme particu-
lière où on le présentait — n'était
pas d'une actualité absolue. On ne
voit plus, en effet, pourquoi l'éclai-
rage d'une antichambre, d'un vesti-
bule, s'impose sous les apparences
d'une lanterne. La raison d'être de
la lanterne était de protéger contre
les courants d'air une flamme de
bougie ou même de gaz. Aujourd'hui
que, lorsqu'il s'agit d'éclairage, on
pense tout de suite à l'électricité,—
les concurrents l'ont heureusement
compris, — l'appareil lumineux peut
revêtir des formes infiniment plus
variées, plafonniers ou autres. La
seule partie essentielle est une sur-
face tamisant la lumière, et suffi-
samment rayonnante pour éclairer
une pièce de dimensions normales.
Les combinaisons de montures et
de supports sont infinies.
Les concurrents s'en sont natu-
rellement tenus à la donnée de lan-
terne, et par suite ils ont présenté
des conceptions assez monotones,
un réceptacle de verre ou de cristal,
de forme généralement ovoïde, sus-
pendu par une monture de métal. I!
faut avouer que dans cette formule gé-
nérale rien ne fait spécialement sentir
l'électricité, et elle pourrait aussi ai-
sément se prêter à tout autre mode
de luminaire: c'est là la plus grande
critique que l'on pourrait adresser à
l'ensemble des projets présentés.
Mais le type une fois admis, quelques-
uns des dessinateurs ou des modeleurs ont
trouvé des silhouettes assez heureuses, des
formes de montures et de suspension inté-
ressantes. Il est à noter que, cette fois-ci,
les dessinateurs ont été plus favorisés que
les modeleurs, peut-être par suite de l'effet
F. DESROCHES
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