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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 8,1.1906

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Numéro 92
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Félice, Roger de: Les dessin de Jules Cayron
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https://doi.org/10.11588/diglit.44813#0237

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LES DESSINS DE JULES CAYRON

M Jules Cayron exposait ä ses debuts,
, qui ne datent d’ailleurs pas de bien
longtemps, une peinture ä tendances litte-
raires et ä sujets sentimentaux; cela s’appe-
lait VHeure triste, VAveu, la Convalescente ;
c’etait un peu mievre et, pour tout dire,
d’un assez mediocre interet. Mais depuis la
Merveille, dont on se rappelle le grand
succes ä l’avant-dernier Salon des Artistes
Franpais — cet enfant dont sa mere, ä
l’heure du the, exhibe avec orgueil les gräces

de mars oü s’ouvrirent plus de salonnets
que de bourgeons, ä l’exposition chez Graves
de ses dernieres oeuvres. Avec une dizaine de
peintures et pastels, la plupart deja connus :
Portraits de Mmes J. D. et J. C., de Mlle Mag-
deleine Poree, deux Parisiennes, c’etait un
demi-cent de dessins, portraits d’enfants,
comme ce charmant gamin si cränement
campe dans son costume de matelot, avec
ses sandales de capucin, portraits d’elegantes
jeunes femmes, mais surtout, simples nota-

dejä manierees aux visiteuses de
son «jour» qui s’extasient—■ l’ar-
tiste parait avoir trouve, comme
on dit, sa voie. II s’adonne mainte-
nant, non sans bonheur, ä cöte
de Joseph Avy, de Denis Etche-
verry et de quelques autres, a
la peinture d’anecdotes mondaines,
et compose page a page la mono-
graphie de cet etre si particulier:
la femme riche et elegante de
Paris.
Le sujet est un peu mince,
d’accord; mais il est de ceux qui
plairont toujours, et il a de quoi
tenter un dessinateur et un peintre
qui se sent le coup d’ceil juste,
la main souple, le crayon et la
brosse sürs et prompts. D’ail-
leurs il est en realite inepuis-
sable, car le modele change sans
cesse selon les exigences toujours
nou veiles et toujours acceptees
servile ment de la Mode, despote
mysterieux qui modifie a son
gre la toilette de ces femmes et
le genre d’occupations dont elles
emplissent le vide prodigieux de
leur existence, la couleur de leurs
cheveux et le decor qui les en-
toure, leurs attitudes, leurs gestes
et les lignes mömes de leur corps.
Il n’est pas tout ä fait impossible
de concevoir qu’un vrai peintre
arrive ä se passionner pour cela:
M. Cayron en est la preuve,
puisqu’il y consacre le meilleur
de son talent.
Il nous conviait, en ce mois
 
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