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L’ART DÉCORATIF
Grilles d'entrée de l'ermitage de San Antonio de Ceberio.
Biscaye.
la province de Huesca, tout proche des Pyrénées aragonaises. C’est la chaire
de l’église de Castejana, adossée au pilier du chœur de ce très modeste sanc-
tuaire. Elle montre trois corps superposés dont la partie supérieure, la chaire
proprement dite, de forme octogonale, est supportée par un piédestal reposant sur
un fût de colonne. Son ornementation, assez fruste, consiste en balustres agrémen-
tés de branchages, de feuillages, de Heurs et de fruits adroitement agencés cl martelés
qui, à la base du piédestal, viennent se réunir en une courbe habile, reposant sur
une colonne en deux parties, simulant de larges feuilles enroulées. On accède à celte
chaire par un escalier également à balustres, surmonté d’une rampe, dont les marches
sont enfermées dans des montants pleins, figurant des compartiments en caissons d’un
décor riche quoiqu’un peu lourd.
Il ne faut pas oublier les grilles de l’église de la Inclusa, de Logroiio qui méritent au
moins d’être signalées et, dans un genre différent, le très beau balcon d’une maison
de Lerida, d’une ornementation des plus fines et des plus légères, composée d’entre-
lacs, de volutes, de feuillages, de fleurs et de fruits. Notons encore les trois fauteuils
ayant figuré, à Saint-Jean-de-Luz, à l’Exposilion de la Tradition au pays Basque, en 189g,
sièges du président et de ses assesseurs aux juntes de Guernica, don l les hauts dossiers
présentent des décors elenroulemcnls curieux, avec l’inscription : Asiento aSr alcade —
siège de M. l’alcade — sur le plus important des trois.
La ferronnerie, si brillante en France au xvmc siècle, est à celle même époque,
comme les autres branches de l’art, en pleine décadence en Espagne. Le fer, délaissant
l’ancienne simplicité du xve siècle, la richesse si pleine de goût du xvic, la majestueuse
L’ART DÉCORATIF
Grilles d'entrée de l'ermitage de San Antonio de Ceberio.
Biscaye.
la province de Huesca, tout proche des Pyrénées aragonaises. C’est la chaire
de l’église de Castejana, adossée au pilier du chœur de ce très modeste sanc-
tuaire. Elle montre trois corps superposés dont la partie supérieure, la chaire
proprement dite, de forme octogonale, est supportée par un piédestal reposant sur
un fût de colonne. Son ornementation, assez fruste, consiste en balustres agrémen-
tés de branchages, de feuillages, de Heurs et de fruits adroitement agencés cl martelés
qui, à la base du piédestal, viennent se réunir en une courbe habile, reposant sur
une colonne en deux parties, simulant de larges feuilles enroulées. On accède à celte
chaire par un escalier également à balustres, surmonté d’une rampe, dont les marches
sont enfermées dans des montants pleins, figurant des compartiments en caissons d’un
décor riche quoiqu’un peu lourd.
Il ne faut pas oublier les grilles de l’église de la Inclusa, de Logroiio qui méritent au
moins d’être signalées et, dans un genre différent, le très beau balcon d’une maison
de Lerida, d’une ornementation des plus fines et des plus légères, composée d’entre-
lacs, de volutes, de feuillages, de fleurs et de fruits. Notons encore les trois fauteuils
ayant figuré, à Saint-Jean-de-Luz, à l’Exposilion de la Tradition au pays Basque, en 189g,
sièges du président et de ses assesseurs aux juntes de Guernica, don l les hauts dossiers
présentent des décors elenroulemcnls curieux, avec l’inscription : Asiento aSr alcade —
siège de M. l’alcade — sur le plus important des trois.
La ferronnerie, si brillante en France au xvmc siècle, est à celle même époque,
comme les autres branches de l’art, en pleine décadence en Espagne. Le fer, délaissant
l’ancienne simplicité du xve siècle, la richesse si pleine de goût du xvic, la majestueuse