L’ART DÉCORATIF
23l
voix les plus autorisées, à
rallier les activités artis-
tiques. Nos écoles d’art dé-
coratif de province furent
même, je crois, invitées jadis
à se souvenir qu'elles rési-
daient dans des régions qui,
autrefois, resplendirent
d’arts ethniques — qu’elles
devaient tout au moins s’in-
quiéter du genre de pro-
duction industrielleparticu-
lier à leur contrée. S’il n’est
rien sorti de cette orienta-
tion de nos écoles provin-
ciales (la banalité des ré-
sultats du concours géné-
ral annuel de la Société
d’encouragement à l’Art et
à l’industrie en fait preuve
malheureusement), quel-
ques architectes isolés s’en
sont inspirés et s’ingénient
à convaincre leurs clients
de construire selon la
norme locale.
Eh bien ! qu’on nous
permette de le dire, le régio-
nalisme artistique, ainsi
soutenu, l’est plusqu’insuf-
fisammenl. Aucun progrès
n’est à attendre d’un régio-
nalisme qui n’a pas encore
établi un plan d’ensemble
de ses efforts. Il est même à
craindre qu’un régiona-
lisme parasitaire l’étouffe
par ses petits salons d’a¬
mateurs, ses décentralisa-
tions de cabotins, ses petits
musées d’archéologie bi-
belotière, et ses « syndicats
d’initiative » mercantiles.
Non, ce qu’il fau t
RENÉ BÉCLU.
Sculpture ornant le salon de Bernaux.
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voix les plus autorisées, à
rallier les activités artis-
tiques. Nos écoles d’art dé-
coratif de province furent
même, je crois, invitées jadis
à se souvenir qu'elles rési-
daient dans des régions qui,
autrefois, resplendirent
d’arts ethniques — qu’elles
devaient tout au moins s’in-
quiéter du genre de pro-
duction industrielleparticu-
lier à leur contrée. S’il n’est
rien sorti de cette orienta-
tion de nos écoles provin-
ciales (la banalité des ré-
sultats du concours géné-
ral annuel de la Société
d’encouragement à l’Art et
à l’industrie en fait preuve
malheureusement), quel-
ques architectes isolés s’en
sont inspirés et s’ingénient
à convaincre leurs clients
de construire selon la
norme locale.
Eh bien ! qu’on nous
permette de le dire, le régio-
nalisme artistique, ainsi
soutenu, l’est plusqu’insuf-
fisammenl. Aucun progrès
n’est à attendre d’un régio-
nalisme qui n’a pas encore
établi un plan d’ensemble
de ses efforts. Il est même à
craindre qu’un régiona-
lisme parasitaire l’étouffe
par ses petits salons d’a¬
mateurs, ses décentralisa-
tions de cabotins, ses petits
musées d’archéologie bi-
belotière, et ses « syndicats
d’initiative » mercantiles.
Non, ce qu’il fau t
RENÉ BÉCLU.
Sculpture ornant le salon de Bernaux.