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L' art français: revue artistique hebdomadaire — 1.1887-1888 (Nr. 1-53)

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No. 20 (11 Septembre 1887) – No. 29 (13 Novembre 1887)
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Première année. — N° 20

LE NUMÉRO : 15 CENTIMES

IJ Septembre 1887

L'ART FRANÇAIS

JËrlt'inu' cbt»omaîtairr

Texte par Firmin Javel

Illustrations de MM. SILVESTRE & Cie, par leur procédé de Glyptographie

Bureaux : 91, rue Oberkampf, à Paris

ABONNEMENTS. — Paris : un an, 9 fr. ; six mois, 5 francs. — Départements : un an, ÎO fr., six mois, 6 francs.

SALON DE 1887

( Dix-septième article )

M. F. de Vuillefroy est le
peintre du matin, comme
Corot était le peintre du cré-
puscule, comme Eugène La-
vieille est le peintre de la nuit.
Dans le vaste domaine qui
entoure le château de ses pè-
res , M. de Vuillefroy est
constamment à la recherche
d’un site pittoresque, où les
vaches et les moutons arrivent
lentement avec les premières
lueurs aurorales.

Le maître s’installe, avec
son chevalet, à la lisière d’un
bois, sous un pommier, n’im-
porte où — pourvu que le
tableau qui se déroule sous
ses yeux soit un tableau. L’au-
be vient de naître. Les nuées
violettes se désagrègent. Des
fils d’argent flottent dans l’air
matinal. La rosée brille à la
pointe des brins d’herbe, et
des senteurs grisantes sortent
de la terre humide.

Çà et là, les vaches s’es-
pacent, lèvent la tète, mu-
gissent doucement en recon-
naissant l’artiste auquel elles
sont accoutumées à servir de
modèle.

C’est alors que le maître
animalier jette sur la toile ces
savoureuses études dont son
atelier est entièrement tapissé>
et qu’il transforme ensuite en
■ d’admirables tableaux.

Aux Salons annuels, M. de
Vuillefroy a conquis succes-
sivement, et très rapidement,
toutes les récompenses. Il est,
depuis longtemps déjà « hors
concours » et chevalier de la
Légion d’honneur. Ilest mem-
bre du jury et secrétaire de la

Société des artistes français.
D’une activité exemplaire, le
peintre du Marché de la Vil-
lette trouve, à travers ses mul-
tiples occupations, le temps
de produire quantité d’œu-
vres importantes que les ama-
teurs se disputent à beaux de-
niers comptant.

Cette année, M. de Vuille-
froy, fidèle à son culte pour
la déesse aux doigts de rose,
nous montre une forêt s’éveil-
lant aux premières clartés du
jour et traversée par une
troupe de chevreuils bondis-
sants. Tout autour des gra-
cieux animaux, les arbres
dressent leurs troncs puissants,
dans l’enchevêtrement des ra-
meaux aux feuillages dorés,
déjà flétris et qui bientôt vont
« joncher le sol ».

C’est cette page, d’une
grande séduction’, d’une vé-
rité intense, que Y Art Fran-
çais reproduit aujourd’hui, en
regrettant de ne pouvoir met-
tre également sous. les yeux
de ses lecteurs le second ta-
bleau de l’éminent animalier :
Près du village (représentant
un troupeau de moutons sur
la lisière d’un bois), lequel
ne le cède en rien au précé-
dent.

M. J.-J. Weerts, l’auteur
du plafond destiné à l’hôtel
de ville de Limoges que nous
reproduisons comme un des
plus beaux spécimens d’art
décoratif, est certainement
l’un des jeunes peintres les
plus intéressants de notre
époque. Hors concours, che-
valier de la Légion d’honneur,
lui aussi, M. Weerts aura eu
grâce à son acharnement au

O

Tavail, une fortune rapide.
 
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