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L' art français: revue artistique hebdomadaire — 1.1887-1888 (Nr. 1-53)

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No. 30 (20 Novembre 1887) – No. 39 (21 Janvier 1888)
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Première année. — N° 80

20 Novembre 1887

LE NUMÉRO : 15 CENTIMES

L’ART FRANÇAIS

nfinit' ^^Trtistiqiif J^.fbï»omaï>aire

Texte par Firmix Javel

Illustrations de MM. SILYKSTRE de C‘% par leur procédé de Glyptographie

Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris

ABONNEMENTS. _ Paris : un an, 9 fr. ; six mois, 5 francs. — Dlôpartkmknts : un an, ÎO IV., six mois. 6 francs.

SOMMAIRE f|

Ü.U'STP. ATIONS : )'• pago : l.'Amour et Psyché ('François Gérard) ; — 2” page : Une sortie '
( H.if|ni'l 1 *>i ; - 3* page : .1 i/.r Enfants-Assistés ; l’abandon CGelhay).

TKXTK : Exposition Pu vis de Chavannes; — La décoration du Panthéon; — Echos artistiques. <

EXPOSITION

PUVIS DE CHAVANNES

Ml : SKE OU LOUVRE

» Connaissez-vous rien de plus noble et de plus beau que l’œu-
vre de M. Puvis de Chavannes, depuis vingt-cinq ans? Ce sont
d’abord les manifestations de la vie de l’homme qui le préoccu-
pent, et il symbolise la Paix, la Guerre, le Travail, le Repos, en

des compositions admirables

Les admirateurs du pein-
tre de Y Enfance de sainte Ge-
neviève, dont le nombre gran-
dit chaque année, ont en ce
moment l’occasion, je veux
dire la bonne fortune, de
revoir groupées, dans les
salons de M. Durand-Ruel,
rue Le Peletier, quelques-
unes des œuvres du grand
décorateur : le Pauvre Pé-
cheur, Y Espérance, le Som-
meil, les cartons du Bois sacré
et de Ludus pro patria, et de
tan t d’au très pages rad i eu ses.

Depuis une vingtaine
d’années que je suis avec
passion le mouvement artis-
tique, je n’ai, je crois bien,
jamais été ému comme je le
fus en pénétrant', l’année
dernière, dans le salon carré,
dont une paroi toute entière
était occupée par le trypti-
que de M. Puvis de Cha-
vannes. Et J’écrivais alors :

« Sans crainte, sans réti-
cences, sans hésitation d’au-
cune sorte, on peut affirmer
que tout notre siècle tient
dans ces trois pages qui n’en
font qu’une, une page im-
mortelle! A ceux qui nous
demanderont cequ’a produit
l’évolution moderne nous
répondrons fièrement en
montrant l’œuvre du plus
grand décorateur connu.

Quant aux « amateurs » qui souriaient avec pitié devant le Ludus
pro patria et devant le Bois sacré cher aux Arts-ef aux Muses, il les
faut plaindre, puisqu’ils sont infirmes et qu’ils sont privés d’une
joie d’ordre supérieur.

Gérard (François). — JY Amour cl Psyché.

et naturellement fort discu-
tées. Sa pensée se tourne
ensuite vers une époque de
luttes décisives, dont il re-
trace les phases grandioses :
la chrétienté sauvée, les let-
tres protégées. Dans sa
grande enquête sur les âmes
et sur les peuples, il distin-
guera la suave figure d’une
sainte Geneviève, et il saura
nous la restituer dans toute
sa pureté. Puis, d’un bond
prodigieux, il remonte vers
les premiers âges pour reve-
nir aux temps modernes,
comparant, assemblant les
idées et les êtres. Ludus pro
patria, le Bois sacré, n’est-
ce point l’équivalent des
vers antiques que le poète
souhaitait faire sur des pen-
sers nouveaux? Cela a-t-il
un temps, cela est-il parti-
culier à un siècle ? Ne sen-
tez-vous pas la grande âme
de l’humanité qui palpite
indistinctement dans ces
pages magistrales ?

» Ecoutez, du reste, ce
que M. Puvis de Chavan-
nes a pris la peine de nous
expliquer lui-même, par
une notice insérée au cata-
logue du Salon de 1886 :

« Le ‘Bois sacré cher aux
» Arts et aux Muses, panneau
» décoratif exposé en 1884 et
» placé dans l’escalier du mu-
» séede Lyon, était la compo-
» sition génératrice de deux
» autres sujets : J'ision antique et Inspiration chrétienne; l’art étant
» compris entre ces deux termes, dont l’un évoque l’idée de la
» forme et l’autre l’idée du sentiment. Un quatrième panneau
» représente le Rhône et la Saône symbolisant la Force et la Grâce.»
 
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