L’ART FRANÇAIS
lieu de féliciter sincèrement l’artiste vaillante qui puise toutes ses
inspirations dans son cœur de femme et qui trouve, pour les for-
muler, des expressions vraiment viriles.
Mme Dcmont-Breton a de qui tenir, du reste.
Voici, toujours en verve, toujours grand, toujours ému, le
père de la jeune artiste : M. Jules Breton. Cette année, M. Jules
Breton a envoyé deux œuvres qui marquent des préoccupations
diverses. Toutes deux sont d’un attrait passionnant: l'Etoile dit
bergère t Jeunes Jî lies serendant à la procession. Toute la poésie
du soir enveloppe la figure de paysanne que le maître nous décrit
dans le premier de ces tableaux, page exquise qui s’ajoute à
toutes celles du même style déjà sorties de l’atelier de Courrières.
Le second est une symphonie en blanc majeur. Une théorie de
jeunes filles en robes blanches, des rameaux d’or à la main, gra-
vissent un terrain bosselé, se dirigeant vers l’église du village. Il
y aurait une intéressante étude à faire sur les mille nuances du
blanc que nous montrent les peintres, depuis l’inimitable blanc
de certaine collerette de Franz Halls jusqu’au blanc si fin, parfois
si transparent et parfois si agréablement mat, des robes de jeunes
filles de M. Jules Breton. Qu’il nous suffise de signaler la qualité
particulière de ce blanc aux dilettanti du Salon.
M suivre). FiriMix .uvel.
L'EXPOSITION VICTOR HUGO
L’exposition des dessins de Victor Hugo s’est ouverte la semaine der-
nière, avec un grand succès, dans la galerie Georges Petit. C’est l’une
des plus.intéressantes que nous ayons vues.
Tout le inonde, sait que Victor Hugo eût pu deveniraussi bien un grand
peintre qu’un grand poète, selon l’expression de Théophile Gautier. Il y
a même, à cette exposition tort curieuse, des meubles sculptés par l’au-
teur des Voix intérieures. Ce qu’on sait moins, c’est la façon dont dessi-
nait h1 maître.
Dans une brochure pâme sans nom d’auteur et intitulée : Chez Victor
Hugo, par un Passant (18(>4), je trouve quelques renseignements à ce
sujet ;
« J’ai vu, dit l’auteur anonyme, dessiner Victor Hugo. II envoie cher-
cher, dans la maison, du papier, une plume,de l’encre; on court partout,
on monte dans les chambres, on furète, on fouille et enfin, au bout d’un
quart-d’heure, on rapporte un encrier desséché, une plume qui ouvre le
bec et un morceau de papier quelconque, déniché à grand’peine dans
quelque coin. Car il faut que l’on sache que la chose qui manque le plus
à Ilauteville-Ilouse, c’est ce qu'il faut pour écrire.
» l ne fois le papier. la plume et l’encrier apportés sur la table, Victor
Hugo s’assied, et, sans esquisse préalable, sans parti-pris apparent, le
voilà qui dessine avec une sûreté de main extraordinaire, non pas l’en-
semble, mais un détail quelconque de son paysage,
» I ! commencera sa forêt par une branche d’arbre, sa ville par un pignon,
son pignon par une girouette, et peu à peu la composition entière jaillira
de la blancheur du papier avec la précision et la netteté d’un négatif pho-
tographique qu’on soumet à la préparation chimique destinée à faire ap-
paraître l'image. Puis,cela fait, le dessinateur demandera une tasse et il
terminera son paysage avec une averse de café noir. Le résultat est un
dessin inattendu, puissant, souvent étrange, toujours personnel, qui fait
rêver aux eaux-fortes de Rembrandt et de Piranèse. »
Notre ami et éminent confrère du Figaro, M. Albert Wolff, a écrit
pour le catalogue des dessins de Victor Hugo, une remarquable préface
que nous regrettons de 11e pouvoir citer entièrement.
Voici la conclusion de cette belle étude, écrite sous l’impression d’un
enthousiasme sincère et communicatif :
« Devant de telles pages, on no peut plus dire que c’est un grand poète
qui s’amuse à.dessiner. Non. c’est un véritable et un très grand peintre
qui se révèle !
» Il se montre encore avec plus de force dans d’autres tableaux de Vic-
tor Hugo, dans ces évocations d’un passé éteint, où sa merveilleuse ima-
gination crée une architecture bizarre mais grandiose et où il donne aux
œuvres de la fantaisie un cachet de vérité prodigieux.
» Hugo parvient à la plus haute expression de son art dans une vue
d’un château fort,* pour lequel, plus tard, pendant le siège, il a composé
et peint lui-même un cadre. Rien de pareiln’a jamais existé dans la réalité
des choses, et cependant, le château fort semble être peint d’après na-
ture ; les murs ont une solidité surprenante et l’eau où se baigne le castel
pourrait avoir été peinte par un de nos plus grands paysagistes; elle est
d’une transparence admirable, d'une simplicité d’exécution que les maî-
tres seuls atteignent. Victor Hugo est devenu un peintre d’une rare puis-
sance comme dans sa pendaison de John Brown. Il est un impressionniste
terrifiant et un grand dramaturge comme Eugène Delacroix.
» Bientôt le dessin ne lui suffit plus, et il rêve de construire des meu-
bles et d’en peindre lui-même les panneaux. Ici, Victor Hugo se montre
moins personnel que dans ses visions ; on le voit impressionné par l’art
japonais dont la vogue commence, et qui hante son esprit à ce point qu’on
le voit troublé et moins individuel. La grandeur de la conception et la
sûreté du pinceau se retrouvent dans les illustrations dont le grand litté-
rateur à orné les premiers manuscrits qu’il a légués à la Bibliothèque
nationale ; on peut les apercevoir sous les vitrines avec la large écriture
qui indique le vol de la pensée, les ratures énergiques faites dans un ac-
res de mécontentement à côté des dessins qui montrent la même gran-
deur d’invention et la même audace de la facture. Get art surprenant,
étrange, n’évoque aucun souvenir et interdit toute comparaison ; il esta
Hugo et rien qu’à lui ; son génie de littérateur y éclate avec ses visions
qui créent un monde en dehors de l’humanité, et devant lesquelles on
est entraîné dans le domaine de l’hallucination. Tout cela est étrange,
nouveau, du plus haut intérêt artistique.
» L’exposition des manuscrits et dessins de Victor Hugo est un événe-
ment ; pour la première fois, à eût»; du poète', nous voyons se dessiner
la silhouette du peintre qui a sa place marquée dans l’histoire de ce siè-
cle'. Quelques-unes de ces pages devraient aller au Louvre ; dans leurs
grandes lignes edli's feraient très bonne ligure à côté des maîtres ; ce <jui
leur manque ele science est racheté ici par une si réelle grandeur de la
conception que la pensée dominante qui nous étreint nous rend aveugles
pour les défauts qu’un pédant peut analyser, mais sur lesquels je me
sens pas la force d’insister devant la somme d’art véritable et pénétrant
qui charme et émeut comme la manifestation intimé d’une des plus gran-
des intelligences. On s’incline vaincu et attendri. A
» Il ne reste pas de place pour la critique facile et banale en présence
de ces œuvres qui s’imposent à notre admiration comme l’une des faces
multiples de celte grande figure d’artiste, original et puissant par l’é-
clair de son génie qui illumine tout ce qu’il a entrepris. »
ALBERT WOLFF.
—-x — £-g—--
LES LIVRES
La ltihliolhèifue française, à i franc le volume, G, rue Papillon, fondée par
MM. Monu.ON et G*, vient de faire paraître un nouveau volume : Le Péché de
Vieillesse de A.-K. Pisernsky. l/excellent traducteur, M. V. Derély était mieux
à même que personne de faire apprécier des lecteurs français le mélange,
d lmmour et de pathétique, l'observation tour à tour émue et enjouée qui ont
valu à Pisemski sa légitime popularité parmi ses compatriotes. Le Péché de
Vieillesse est l'aventure, très dramatiquement racontée, d'un employé succom-
bant, après toute une existence d'honnêteté, aux séductions de 1' « éternel fé-
minin » et expiant ensuite, par une mort volontaire, l'erreur d'un instant. Avant
île demander à l'indélicatesse l'argent, dont Mme kostyreif a besoin, losal Féra-
pontoff a épuisé tous les moyens licites de se procurer cette somme et sa fan-
tastique odyssée à la recherche d'un prêteur est pleine d'épisodes étourdissants
qui rappellent les meilleures pages rie Gogol dans Mmes Mortes.
La PihHolhi'i/ue française, qui a publié dernièrement un spirituel récit de
M. Louis de Gramont, Loulou, et une poignante étude des mœurs d'une petite
ville sous le second Empire, Un crime de province, par Paul Ginistv, nous
annonce plusieurs autres volumes prochains : Scènes de ménage, par Maurice
Talmevr; la Gouvernante, par Mélandri ; la Locataire du 0°, par Alfred Sir-
ven ; un Voi/age en Andorre, par Sutter-Laumann ; Madame Ici Préfète, par
Odysse Ha rot : et Coltc-de-Mailles, épisode de la guerre de 1870, par Javcl-
Sauger.
F. J.
La première édition du numéro exceptionnel de l’ART FRANÇAIS (Salon de
■JSSSi s'étant très rapidement enlevée, nous avons dû faire un nouveau tirage,
et nous sommes maintenant à même de répondre à toutes les demandes qui
nous seront adressées.
Rappelons que ce numéro contient treize grandes reproductions :
PEINTURE*
Henner : Portrait île femme. — Hexneh : Saint Sébastien. — J.-P. Laurens : Portrait
de M. Mounet-Sully. — Deuat-Ponsan : Paysannerie. — H. Geuvex : The Tub. — Damiron ;
La Passerelle. — André Brouu.let : L’amour aux champs. — Brispot . Le départ pour la
mairie. — Pointeun : La forêt mouillée. — M"* Joséphine Houssay : Surprise. — Scherrer :
Joueurs de dames en Alsace.
SCULPTURE
Falgcière ; Nymhe chasseresse. — Labatut : Mort de Rolland.
Texte par LIRAI IN JAVEL.
Le prix de ce numéro exceptionûel est de 60 centimes.
" " Le gérant : SILVESTRE
‘ Paris. — Ülyptograpliie SILVESTRE 4 G", rue Oberkampb 97
lieu de féliciter sincèrement l’artiste vaillante qui puise toutes ses
inspirations dans son cœur de femme et qui trouve, pour les for-
muler, des expressions vraiment viriles.
Mme Dcmont-Breton a de qui tenir, du reste.
Voici, toujours en verve, toujours grand, toujours ému, le
père de la jeune artiste : M. Jules Breton. Cette année, M. Jules
Breton a envoyé deux œuvres qui marquent des préoccupations
diverses. Toutes deux sont d’un attrait passionnant: l'Etoile dit
bergère t Jeunes Jî lies serendant à la procession. Toute la poésie
du soir enveloppe la figure de paysanne que le maître nous décrit
dans le premier de ces tableaux, page exquise qui s’ajoute à
toutes celles du même style déjà sorties de l’atelier de Courrières.
Le second est une symphonie en blanc majeur. Une théorie de
jeunes filles en robes blanches, des rameaux d’or à la main, gra-
vissent un terrain bosselé, se dirigeant vers l’église du village. Il
y aurait une intéressante étude à faire sur les mille nuances du
blanc que nous montrent les peintres, depuis l’inimitable blanc
de certaine collerette de Franz Halls jusqu’au blanc si fin, parfois
si transparent et parfois si agréablement mat, des robes de jeunes
filles de M. Jules Breton. Qu’il nous suffise de signaler la qualité
particulière de ce blanc aux dilettanti du Salon.
M suivre). FiriMix .uvel.
L'EXPOSITION VICTOR HUGO
L’exposition des dessins de Victor Hugo s’est ouverte la semaine der-
nière, avec un grand succès, dans la galerie Georges Petit. C’est l’une
des plus.intéressantes que nous ayons vues.
Tout le inonde, sait que Victor Hugo eût pu deveniraussi bien un grand
peintre qu’un grand poète, selon l’expression de Théophile Gautier. Il y
a même, à cette exposition tort curieuse, des meubles sculptés par l’au-
teur des Voix intérieures. Ce qu’on sait moins, c’est la façon dont dessi-
nait h1 maître.
Dans une brochure pâme sans nom d’auteur et intitulée : Chez Victor
Hugo, par un Passant (18(>4), je trouve quelques renseignements à ce
sujet ;
« J’ai vu, dit l’auteur anonyme, dessiner Victor Hugo. II envoie cher-
cher, dans la maison, du papier, une plume,de l’encre; on court partout,
on monte dans les chambres, on furète, on fouille et enfin, au bout d’un
quart-d’heure, on rapporte un encrier desséché, une plume qui ouvre le
bec et un morceau de papier quelconque, déniché à grand’peine dans
quelque coin. Car il faut que l’on sache que la chose qui manque le plus
à Ilauteville-Ilouse, c’est ce qu'il faut pour écrire.
» l ne fois le papier. la plume et l’encrier apportés sur la table, Victor
Hugo s’assied, et, sans esquisse préalable, sans parti-pris apparent, le
voilà qui dessine avec une sûreté de main extraordinaire, non pas l’en-
semble, mais un détail quelconque de son paysage,
» I ! commencera sa forêt par une branche d’arbre, sa ville par un pignon,
son pignon par une girouette, et peu à peu la composition entière jaillira
de la blancheur du papier avec la précision et la netteté d’un négatif pho-
tographique qu’on soumet à la préparation chimique destinée à faire ap-
paraître l'image. Puis,cela fait, le dessinateur demandera une tasse et il
terminera son paysage avec une averse de café noir. Le résultat est un
dessin inattendu, puissant, souvent étrange, toujours personnel, qui fait
rêver aux eaux-fortes de Rembrandt et de Piranèse. »
Notre ami et éminent confrère du Figaro, M. Albert Wolff, a écrit
pour le catalogue des dessins de Victor Hugo, une remarquable préface
que nous regrettons de 11e pouvoir citer entièrement.
Voici la conclusion de cette belle étude, écrite sous l’impression d’un
enthousiasme sincère et communicatif :
« Devant de telles pages, on no peut plus dire que c’est un grand poète
qui s’amuse à.dessiner. Non. c’est un véritable et un très grand peintre
qui se révèle !
» Il se montre encore avec plus de force dans d’autres tableaux de Vic-
tor Hugo, dans ces évocations d’un passé éteint, où sa merveilleuse ima-
gination crée une architecture bizarre mais grandiose et où il donne aux
œuvres de la fantaisie un cachet de vérité prodigieux.
» Hugo parvient à la plus haute expression de son art dans une vue
d’un château fort,* pour lequel, plus tard, pendant le siège, il a composé
et peint lui-même un cadre. Rien de pareiln’a jamais existé dans la réalité
des choses, et cependant, le château fort semble être peint d’après na-
ture ; les murs ont une solidité surprenante et l’eau où se baigne le castel
pourrait avoir été peinte par un de nos plus grands paysagistes; elle est
d’une transparence admirable, d'une simplicité d’exécution que les maî-
tres seuls atteignent. Victor Hugo est devenu un peintre d’une rare puis-
sance comme dans sa pendaison de John Brown. Il est un impressionniste
terrifiant et un grand dramaturge comme Eugène Delacroix.
» Bientôt le dessin ne lui suffit plus, et il rêve de construire des meu-
bles et d’en peindre lui-même les panneaux. Ici, Victor Hugo se montre
moins personnel que dans ses visions ; on le voit impressionné par l’art
japonais dont la vogue commence, et qui hante son esprit à ce point qu’on
le voit troublé et moins individuel. La grandeur de la conception et la
sûreté du pinceau se retrouvent dans les illustrations dont le grand litté-
rateur à orné les premiers manuscrits qu’il a légués à la Bibliothèque
nationale ; on peut les apercevoir sous les vitrines avec la large écriture
qui indique le vol de la pensée, les ratures énergiques faites dans un ac-
res de mécontentement à côté des dessins qui montrent la même gran-
deur d’invention et la même audace de la facture. Get art surprenant,
étrange, n’évoque aucun souvenir et interdit toute comparaison ; il esta
Hugo et rien qu’à lui ; son génie de littérateur y éclate avec ses visions
qui créent un monde en dehors de l’humanité, et devant lesquelles on
est entraîné dans le domaine de l’hallucination. Tout cela est étrange,
nouveau, du plus haut intérêt artistique.
» L’exposition des manuscrits et dessins de Victor Hugo est un événe-
ment ; pour la première fois, à eût»; du poète', nous voyons se dessiner
la silhouette du peintre qui a sa place marquée dans l’histoire de ce siè-
cle'. Quelques-unes de ces pages devraient aller au Louvre ; dans leurs
grandes lignes edli's feraient très bonne ligure à côté des maîtres ; ce <jui
leur manque ele science est racheté ici par une si réelle grandeur de la
conception que la pensée dominante qui nous étreint nous rend aveugles
pour les défauts qu’un pédant peut analyser, mais sur lesquels je me
sens pas la force d’insister devant la somme d’art véritable et pénétrant
qui charme et émeut comme la manifestation intimé d’une des plus gran-
des intelligences. On s’incline vaincu et attendri. A
» Il ne reste pas de place pour la critique facile et banale en présence
de ces œuvres qui s’imposent à notre admiration comme l’une des faces
multiples de celte grande figure d’artiste, original et puissant par l’é-
clair de son génie qui illumine tout ce qu’il a entrepris. »
ALBERT WOLFF.
—-x — £-g—--
LES LIVRES
La ltihliolhèifue française, à i franc le volume, G, rue Papillon, fondée par
MM. Monu.ON et G*, vient de faire paraître un nouveau volume : Le Péché de
Vieillesse de A.-K. Pisernsky. l/excellent traducteur, M. V. Derély était mieux
à même que personne de faire apprécier des lecteurs français le mélange,
d lmmour et de pathétique, l'observation tour à tour émue et enjouée qui ont
valu à Pisemski sa légitime popularité parmi ses compatriotes. Le Péché de
Vieillesse est l'aventure, très dramatiquement racontée, d'un employé succom-
bant, après toute une existence d'honnêteté, aux séductions de 1' « éternel fé-
minin » et expiant ensuite, par une mort volontaire, l'erreur d'un instant. Avant
île demander à l'indélicatesse l'argent, dont Mme kostyreif a besoin, losal Féra-
pontoff a épuisé tous les moyens licites de se procurer cette somme et sa fan-
tastique odyssée à la recherche d'un prêteur est pleine d'épisodes étourdissants
qui rappellent les meilleures pages rie Gogol dans Mmes Mortes.
La PihHolhi'i/ue française, qui a publié dernièrement un spirituel récit de
M. Louis de Gramont, Loulou, et une poignante étude des mœurs d'une petite
ville sous le second Empire, Un crime de province, par Paul Ginistv, nous
annonce plusieurs autres volumes prochains : Scènes de ménage, par Maurice
Talmevr; la Gouvernante, par Mélandri ; la Locataire du 0°, par Alfred Sir-
ven ; un Voi/age en Andorre, par Sutter-Laumann ; Madame Ici Préfète, par
Odysse Ha rot : et Coltc-de-Mailles, épisode de la guerre de 1870, par Javcl-
Sauger.
F. J.
La première édition du numéro exceptionnel de l’ART FRANÇAIS (Salon de
■JSSSi s'étant très rapidement enlevée, nous avons dû faire un nouveau tirage,
et nous sommes maintenant à même de répondre à toutes les demandes qui
nous seront adressées.
Rappelons que ce numéro contient treize grandes reproductions :
PEINTURE*
Henner : Portrait île femme. — Hexneh : Saint Sébastien. — J.-P. Laurens : Portrait
de M. Mounet-Sully. — Deuat-Ponsan : Paysannerie. — H. Geuvex : The Tub. — Damiron ;
La Passerelle. — André Brouu.let : L’amour aux champs. — Brispot . Le départ pour la
mairie. — Pointeun : La forêt mouillée. — M"* Joséphine Houssay : Surprise. — Scherrer :
Joueurs de dames en Alsace.
SCULPTURE
Falgcière ; Nymhe chasseresse. — Labatut : Mort de Rolland.
Texte par LIRAI IN JAVEL.
Le prix de ce numéro exceptionûel est de 60 centimes.
" " Le gérant : SILVESTRE
‘ Paris. — Ülyptograpliie SILVESTRE 4 G", rue Oberkampb 97