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L' art français: revue artistique hebdomadaire — 2.1888-1889 (Nr. 54-105)

DOI issue:
No. 70 (25 Août 1888) – No. 79 (27 Octobre 1888)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25561#0080
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Deuxième année. — N° 72

LE NUMÉRO : 15 CENTIMES

8 Septembre 1888

L'ART FRANÇAIS

jpTrtiôtiqiu bïromafcatre

Texte par Firmin Javel

Illustrations de MM. SILVESTRE & Cie, par leur procédé de Glyptographie
Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris

ABONNEMENTS. — Paris : un an, 9 francs; six mois, 5 francs. — Départements : un an, ÎO francs; six mois, 6 francs.

Salon de 1888

NOS ILLUSTRATIONS

Réparons une omission :

Le bronze du buste de la comtesse de Die, dont nous avons
donné dernièrement la reproduction, sort des ateliers de M. Bican.

La prochaine inauguration
Pontivy, donne un attrait d’ac-
tualité à l’œuvre, d’ailleurs
fort intéressante, de M. Léo-
fanti, qui a figuré avec hon-
neur au Salon de cette année.

Nous avons revu, l’autre
jour, le plâtre de cette statue
dans les ateliers de M. Moltz,
l’habile fondeur, et nous y
avons également vu le bronze
tout neuf, à peine débarrassé
de ses scories, qui allait par-
tir pour la petite ville dont le
docteur Guépin était origi-
naire.

Comme toutes les sculp-
tures consacrées aux gloires
— ou plus exactement aux
notabilités contemporaines —
celle-ci présentait de terribles
difficultés. Il faut, à un artiste,
une certaineaudace pour dres-
ser sur un socle l’image d’un
monsieur en paletot ! Mais
cette hérésie une fois admise,
il faut reconnaître qu’ici l’œu-
vre est aussi « artiste » que
possible.

L’attitude du docteur Gué-
pin est naturelle, le geste fa-
milier ; sa physionomie intel-
ligente respire la bonté, le
dévouement du philanthrope
qui avait pris pour devise ces
mots vraiment chrétiens :
« Aux plus déshérités, le plus
d’amour ».

Toute une population re-
connaissante acclamera, dans
quelques jours, cette statue
d’un homme dont la vie en-
tière fut vouée au bien, et
dans les bravos de cette foule
être faite à M. Léofanti, qui a
de son modèle.

de la statue du docteur Guépin, à |

SALON DE 1888

La Mort de Jérribel, de M. Gabriel Guay, est d’un coloriste

puissant. On peut critiquer

certains détails du dessin, dé-
tails de peu d’importance.
Mais on ne saurait contester
la richesse du coloris, le ve-
louté des tons chauds, vi-
brants, d’une harmonie in-
tense, ni l’originalité de la
composition.

Jézabel, fille d’Ethbahal, roi
de Tyr et de Sidon, épouse
d’Achab, roi d’Israël (vers
907 avant Jésus-Christ), in-
troduisit dans Israël le culte
des divinités de la Phénicie,
persécuta les prophètes hé-
breux, et fit lapider Naboth,
qui avait refusé de lui vendre
sa vigne.

Elle eut de son mari deux
fils, Ochosias et Joram, qui
régnèrent après Achab, et une
fille, Athalie, qui s’efforça
d’introduire le culte de Baal
dans le royaume de Juda. Jé-
zabel mourut d’une façon tra-
gique, ainsi qu’il est dit au
livre des Rois :

« Jézabel ayant appris l’ar-
rivée de Jéhu (on sait que ce
dernier, fils de Josaphat, avait
levé l’étendard de la révolte
et s’était emparé du trône
d’Israël) — se para les yeux
avec du fard, mit ses orne-
ments sur sa tête et regarda
par la fenêtre Jéhu qui entrait
dans le palais... Jéhu dit :
<( Jetez-la du haut en bas».
Aussitôt ils la jetèrent par la
fenêtre et la muraille lut teinte
Le docteur Guépin; — statue, plâtre. de son sang... Et étant allés

enthousiaste, une bonne part doit | pour l’ensevelir, ils 11’en trouvèrent que le ci âne, les pieds et
si bien su restituer la phvsionomie j l’extrémité des mains... Et ils revinrent le diie a Jéhu, qui lent

dit : « C’est ce que le Seigneur avait prononcé par Elie>

ADOLPHE LEOFANTI.
 
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