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L' art français: revue artistique hebdomadaire — 2.1888-1889 (Nr. 54-105)

DOI issue:
No. 70 (25 Août 1888) – No. 79 (27 Octobre 1888)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25561#0088
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Deuxième année. — N° 74

LE NUMÉRO : 15 CENTIMES

22 Septembre 1888

L’ART FRANÇAIS

jplrtistique Jifiebfcuinaïraire

Texte par Firmin Javel

Illustrations de MM. SILVESTRE & Cie, par leur procédé de Glyptographie
Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris

ABONNEMENTS. — Paris : un an, 9 francs; six mois, 5 francs. — Départements : un an, ÎO francs; six mois, 6 francs.

LES ARTISTES BRETONS & NORMANDS

Le goût des expositions régionales, dont nous parlions derniè-
rement à propos de la ma-
nifestation tentée, rue de
Sèze, par un groupe d’ar-
tistes bretons et angevins,
semble devoir se dévelop-
per rapidement chez nous.

Voici, en effet, que les
mêmes peintres et sculp-
teurs bretons s’unissent au-
jourd’hui à leurs confrères
normands et ouvrent, à
leur tour, une petite expo-
sition de leurs œuvres au
Palais de l’Industrie.

Un très grand peintre,

M. Ribot, a promis d’en-
voyer plusieurs toiles qui,
à elles seules , suffiraient
pour attirer la foule des
amateurs. Malheureuse-
ment, le jour où nous
avons visité cette exposi-
tion, on n’avait pas encore
reçu l’envoi du maître de
Bois-Colombes. M. Ribot
à demandé, parait-il, un
délai de quelques jours.

Malgré l’absence du
grand coloriste, l’exposi-
tion est intéressante,encore
qu’elle comprenne beau-
coup d’ouvrages ayant déjà
figuré aux derniers Salons.

On reverra avec plaisir des
toiles de MM. Guillemet,

Le Marié des Landelles,

Léandre, etc. Aussi bien,
nous pouvons examiner en-
semble dès aujourd’hui ces
œuvres très diverses.

M. Guillemet expose une
savoureuse étude de la
Pour de Saint-Vaast. Il sem-
ble que le maître paysagiste se fifre plus entièrement encore dans
ses études d’après nature, toujours sincères, toujours savoureu-
ses, que dans ses grands tableaux définitifs, pourtant très beaux,
mais naturellement moins intimes.

A.JJelo^h e.

FRANÇOIS DELOBBE.

De M. Léandre, qui s’est révélé au Salon de 1888, on reverra
avec beaucoup de plaisir cette figure de vieil artiste fumant sa
pipe dans son atelier, qui lui valut une récompense au Salon

de 1888.

M. Léandre expose éga-
lement une esquisse large-
ment brossée, représentant
un bébé sur une chaise, et
un fort remarquable pastel :
une jeune paysanne tenant
un enfant et cueillant une
fleur dans son jardinet.

M. Huet a donné une
certaine poésie à une figure
de femme, debout sur un
tertre herbeux, au bord de
la mer.

M. Yan Dargent — ce-
lui de tous les artistes bre-
tons qui s’est le plus im-
prégné des traditions de sa.
province natale — ou si
l’on veut, le breton le plus
bretonnant — a réuni ici
plusieurs toiles qui retra-
cent les légendes fantasti-
ques dont on a bercé son
enfance. Il nous montre
notamment un paysan qui
s’enfuit, affolé, poursuivi
par une troupe de fantô-
mes, parmi des troncs d’ar-
bres qui prennent, eux-
mêmes, des formes spec-
trales.

Du même un petit pâ-
tre à califourchon sur un
saule.

M. Yan Dargent a en-
voyé aussi une dizaine de
dessins traités avec cette
conscience et cette sûreté
de main qui ont fait la ré-
putation de l’excellent ar-
tiste. Ce sont des scènes
enfantines , très variées
comme arrangement général, mais présentant dans leur ensemble
une unité parfaite.

Mme Elodie La Villette a plusieurs marines d’un charme
puissant.

Jeune Vendançeuse.
 
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