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L' art français: revue artistique hebdomadaire — 2.1888-1889 (Nr. 54-105)

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No. 90 (12 Janvier 1889) – No. 99 (16 Mars 1889)
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Deuxième année.

N» 94

LE NUMÉRO : 15 CENTIMES

9 Février 4889

L'ART FRANÇAIS

JjJfinu JlLrtiôtiquc J^eb&otnaïiatrc

Texte par Firmin Javel

Illustrations de MM. SILVESTRE Sc C'e, par leur procédé de Glyptographic

Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris

ABONNEMENTS. — Paris : un an, 9 francs; six mois, 5 francs. — DkcaiîTKM^ts : un an, ÎO francs; six mois, 6 francs.

EXPOSITION DU CERCLE VOLNEY

SALON

L’exposition du cercle de la rue Volncy, qui vient d’ouvrir,
renferme, comme tous les ans, plu-
sieurs jolies toiles et quelques bons
morceaux de sculpture, perdus parmi
un incompréhensible amas de choses
médiocres.

Les plus belles œuvres sont des
portraits. A côté du beau Portrait de
M. Marquiset, député de la Haute-
Saône, par M. .Henncr, voici le Por-
trait de M. W. B., lise/ : « William
Bouguereau », par lui-même. En
face, c’est M. Saint-Pierre qui se por-
traiture à son tour. Puis, dans un
angle du salon, M. Carolus Duran,
avec son Portrait de M. B..., lutte
d’intérêt et de maîtrise avec M. J.-J.

Weerts, qui poursuit victorieusement
sa série de petits portraits, si person-
nels, inaugurée, je crois, par celui de
M. Charles Yriartc, au Salon de 1888.

La physionomie si doucement pen-
sive de M. Marquiset a été admira-
blement comprise par M. Henner, et
le caractère pittoresque en a été ex-
primé avec une largeur qui tait son-
ger au Proudhon de Courbet.

Quant à M. Bouguereau, il s’est
peint lui-même dans cette manière
élégante et savante dont il ne s’est
jamais départi et qui demeure à l’abri
de toute surprise. Ce sont les chairs
de tous ses personnages, ce sont les.
cheveux blancs de tous ses vieillards,
et cependant c’est bien là le maître
dont la bonne figure de bourru bien-
faisant est fort connue de tous ceux
qui fréquentent les Salons annuels.

Les portraits de M. Elie Delaunay
sont toujours des œuvres puissantes,
et ceux de MM. Jules Lefebvre, Ben-
jamin Constant, Machard, Layraud,

Raphaël Collin, Lobrichon, Brispot,

Wertheimer, Eugène Feyen, Giaco-
motti, Valadon, Paul Tavernier, présentent le plus vif intérêt.

Le genre est représenté ici par une page exquise : Soirée d'au-
tomne, de M. Lucien Doucet. Un salon avec large baie donnant

sur un parc où la lune verse sa clarté d’argent. Il y a une lutte
assez curieuse entre cette lumière lunaire et celle de la lampe
placée sur la table, autour de laquelle se tiennent d’élégants per-
sonnages : jeunes femmes en toi-
1 1 bette, la gorge et les bras nus, jeunes

et vieux beaux, tout ce monde se li-
vrant aux douceurs de la causerie,
de la rêverie peut-être.

M. Cazin, lui aussi, a peint la nuit :
Une nuit en Flandre, et, d’ailleurs, il
nous montre un Automne dans le
Nord. Ges deux toiles ont plus de
poésie que de caractère, leur séduc-
tion est irrésistible.

M. Dinet est plus que jamais maître
de sa main, et il affirme, en deux gran-
des œuvresd’un réel mérite, uneinten-
sité visuelle que nous avons eu l’occa-
sion de louer chez trop peu d’artistes.

Les paysages de MM. Lerolle, No-
zal, E. Barau, Damoyc; les inté-
rieurs de MM. Albert Maignan, Bcr-
geret; les belles natures mortes de
M. Monginot, les divers envois de
MM. Maurice Eliot, Desvallières,
Georges de Dramard, Tony Faivre,
José Frappa, René de Gatines, Grand-
jean, Iwill, Laurent-Desrousseaux,
Emile Lévy, Willy Martens, Paul
Merwart, Félix Regamey, Surand,
ne sont pas déplacés auprès du
superbe Troupeau de vaches dans la
montagne, une des plus vibrantes toiles
de M. de Vuillefroy, ou auprès des
charmants ouvrages, de MM. Pasini,
Edmond Yon, Veyrassat.

En sculpture, signalons l'Etoile du
matin, de M. Agathon Léonard, et
des bustes intéressants de MM. Aimé
Millet, Groisy, Gautherin, etc.

a.-h. devaulx. — Vanniversaire

EXPOSITION UNIVERSELLE

M. AntoninProust. présidant, récemment,
Ha première séance de la Commission des
collectionneurs à l’Exposition universelle,
a tracé définitivement le caractère Ébe présentera l’exposition centenale
des beaux arts. Après avoir rappelé la pensée qui avait déterminé le gou-
vernemont à organiser une exposition rétrospective, c’est-a-dire la néces-
sité, pour la grande manifestation de 1889, de se distinguer par l'ampleur
 
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