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Troisième année. — N° 150. LE NUMÉRO : 15 CENTIMES SAMEDI 8 MARS 1890

L’ART FRANÇAIS

JHfouc JUTtistiqtu J^eb&flmaïrairf

Texte par Firmin Javel

Illustrations de MM. SILVESTRE & C,e, par leur procédé de Glyptographie
Bureaux : 97, rue Oberkarnpf, à Paris

ABONNEMENTS. — Paris : un an, 9 francs; six mois, g francs. — Départements : un an, 10 francs; six mois, 6 francs.

Les Femmes Peintres & Sculpteurs

La neuvième exposition de l’Union des Femmes Peintres et
Sculpteurs s’est ouverte, la semaine dernière, au Palais de l’In-
dustrie. La plupart des
gracieuses sociétaires
sont en progrès, du
moins en ce qui con-
cerne la peinture, le
pastel et l’aquarelle.

Quant à la sculpture,
elle est, cetfle année,
moins brillamment re-
présentée que d’habitude

Dans la salle des pas-
tels, une grande com-
position , d’un beau
sentiment décoratif, at-
tire l’attention des visi-
teurs. C’est une gerbe
de fleurs d’automne
s’enlevant sur une dra-
perie bleue, et signée :

Claire Lemaitre. Cette
page a inspiré à notre
éminent confrère de l’E-
cho de Taris, M. Armand
Silvestre, d’admirables
strophes que j’ai copiées
à votre intention :

FLEURS D’AUTOMNE
L'âme des calices défunts
Que berce un souffle Monotone,

Ne met que de furtifs parfums
Au cœur mouillé des fleurs d'au-
[tomne.

Avec ses rameaux toujours verts
Seul, aie printemps le chrysanthème
1Dira, par delà les hivers,

L'amour éternel dont je t'aime.

Et quand enfin l'effeuillera,

De mars, la perfide caresse,

'Vans l'aiur il emportera
Le long secret de ma tendresse.

De MIle Lemaitre en-
core, des Iris superbes,

également commentés par le poète de la Gloire du Souvenir :

La seule fleur qui porte en elle
L’azur profond de ta prunelle
Que frange un léger frisson d'or,

C'est l'Iris debout sur la grève,

Sur qui — comme l’aile du rêve —

Le vol du papillon s'endort.

\ oici, de MIle Clarisse Bernamont, une aquarelle colossale,
un amoncellement de roses, largement traitées. Il n’a manqué à
cette audacieuse entreprise, que fort peu de chose pour qu’elle
atteignît au triomphe. Ce peu de chose, c’est le mouvement.

Il y a parmi les pastels et aquarelles, de remarquables études de

figures, des portraits,
des scènes de genre
d’un mérite incontesta-
ble. Tels sont les envois
de Mmes de Loghadès,
Klumpke, Berria-Blanc,
Huillard, Eugénie Faux,
Delphine de Cool, Val-
lée, Beaury-Saurel, Ber-
the Morisot, Valentino,
Blanche Pierron, etc.

Dans les salles de
peinture, les portraits
sont nombreux.

MUe Klumpke a traité
le portrait de sa mère
avec une profonde émo-
tion, une visible piété
filiale. La douce lumière
dont le front du mo-
dèle est, pour ainsi dire,
caressé, nous fait penser
à la sainte dont parle le
poète François Coppée,
et au soleil qui

Met de vagues lueurs parmi ses
[cheveux blancs.

Mme Winaretta-Sin-
ger a représenté son
professeur, M. Barrias,
debout, dans son atelier,
en train de peindre la
Naissante de Vénus. La
tête manque peut-être
un peu de consistance,
(jeparlede la tête de M.
Barrias, bien entendu),
mais l’ensemble du ta-
bleau est d’une agréable
tonalité.

De la même, une jolie figure de jeune fille en robe blanche,
dans un verger.

MIIcJoséphine Houssay a étudié, avec la conscience que l’on sait,
son charmant Portrait de Mme Marie T..., physionomie finement
expressive et bien faite pour passionner cette artiste de talent.

Mwe B. Perrée, avec un portrait d’homme; Mme Castagnary,

CERCLE VOLNEY

Carolus-Duran — Portrait de OvCadame X.
 
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