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Quatrième année. — N° 204.

LE NUMÉRO : 25 CENTIMES

SAMEDI 21 MARS 1891

L'ART FRANÇAIS

Revue Artistique Hebdomadaire

Directeur littéraire : Directeurs artistiques:

FIRMIN JAVEL

Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris

SILVESTRE & Cie

ABONNEMENTS. — Paris & Départements : un an, 12 francs; six mois, 7 francs. — Union Postale : un an, 1S francs; six mois, 8 francs

ETUDE

POUR LA

BOURSE DE COMMERCE
par M. F.-H. Lucas

L’auteur de Double
^Aurore et de Soir de Fête
nous promet une œuvre
intéressante, à en croire
cette étude de femme
traitée avec tant de vigueur
et de vérité. La pose est
à la fois crâne et élé-
gante, l’expression du
visage est pleine d’éner-
gie.

Nous ne sommes plus
en présence d’une bergère
d’Opéra-Comique, mais
d’une franche luronne
florissante de santé, com-
me on en voit aux villa-
ges normands ou berri-
chons, et plus rarement
transplantée dans nos fau-
bourgs.

UN IMPRESSIONNISTE
par M. C. Monginot

Peut-être serait-il très
méchant de voir dans
cet amusant pastel la
satire d’une école célèbre
quoique récente.

NOS ILLUSTRATIONS

PORTRAIT DE S. E. LE GÉNÉRAL COMTE MENABREA, par M. H.-T. deBarbarin

Nous considérons comme une bonne fortune de pouvoir reproduire le por-
trait d’une des personnalités les plus sympathiques et les plus marquantes du
corps diplomatique accrédité en France.

Au surplus, M. de Barbarin, en artiste habile et consciencieux a su réunir dans
ce pastel, une irréprocha-
ble correction de facture
et une ressemblance par-
faite.

Non, il faudrait avoir l’esprit mal tourné pour en prendre ombrage car
cette charge m’a tout l’air de cacher le plus fin des compliments. L’idéal
en art n’est-il pas de singer la nature ? Et, du coup, voilà M. Monginot
devenu symboliste.

A ceux pourtant que l’explication ne satisferait pas et qui n’auraient pas
saisi le fin du fin, je répondrai ce qu’un auteur très spirituel allègue pour
faire accepter au public de l’Odéon une farce charmante de sa composition :

« Vous ave% rL Messieurs, vous êtes désarmés »

LE COMPLIMENT
INTÉRESSÉ,

N’y a-t-il pas un pléo-
nasme en cet intitulé aux
satiriques allures? et le
peintre est-il bien sûr
qu’un compliment puisse
n’être point intéressé ? Je
m’en rapporte, sur ce
point délicat, au renard
de la fable ! D’ailleurs, le
tableau de M. Triquetest
trop spirituel pour que
nous insistions sur cette
chicane.

Quelle observation sub-
tile on remarque, dans
l’attitude, dans les moin-
dres détails physionomi-
ques de chaque person-
nage ! En l’intimité de
cette scène de genre,
toute une époque est
restituée.

Nous sommes en plein
Regnard : vieillard fine-
ment bête, jeune fille
rouée comme quatre,
jouvenceau cynique, ser-
vante mal élevée, rien
n’y manque.

Beaucoup de fini dans
l’exécution et de là cou-
leur locale, Greuze et
Molière contemplent la
scène d’un côté, nous de
l’autre, et tout le monde
est content.

G. DE B.

H.-T. de Barbarin,

— Portrait de S. E. le général comte Menabrea, marquis de Valdora

AMBASSADEUR D’iTALIE EN-FRANCE
 
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