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Quatrième année.

N» 175.

LE NUMÉRO : 25 CENTIMES

SAMEDI 30 AOUT 1890

L'ART FRANÇAIS

Revue Artistique Hebdomadaire

Directeur littéraire : Directeurs artistiques :

FIRMIN JAVEL Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris SILVESTRE & O

ABONNEMENTS. - Paris & Départements : un an, 12 francs; six mois, 7 francs. — Union Postale : un an, 1S francs; six mois, 8 francs.

NOS ILLUSTRATIONS

FILLE D’ÉVE, par M. Lormier.

Une luronne à qui son miroir ne sera pas désagr
la vérité. M. Edouard Lor-
mier fait montre dans cet
ouvrage d’un grand senti-
ment de la grâce de la fem-
me et de ses coquetteries.

Le geste de la main gauche,
qui relève les cheveux en
torsade est plein de sou-
plesse. Ht le sourire lascif
de cette jolie fille d’Eve
indique assez le destin
qu’elle réserve aux fils
d’Adam !

Cette œuvre, j’aime à le
répéter, est pleine de grâce et
vient s’ajouter â une série de
travaux qui ont déjà valu â
M. Edouard Lormier plu-
sieurs récompenses brillam-
ment justifiées.

Elève de Jouftroy, il a
débuté au Salon de 1876 par
une statue : Une Musc, qui
remporta une mention hono-
rable.

Nouvelles mentions en
1877 : Histrion, statue plâ-
tre, acquis par l’Etat; — en
1880: la République Française,
buste plâtre , acquis par
l’Etat et dont la ville de
Paris a commandé le marbre;

— en 1881 : ‘Buste de G.

*Dupre7, commandé par l’Etat
pour l’Opéra.

En 1883,1e jeune sculpteur
obtient une médaille de 3e
classe avec une statue en plâ-
tre de Jacqueline ‘Rçdnii. Cette
statue, coulée en bronze, a
été érigée en 1884 â St-
Omer, (Pas-de-Calais), grâce
au concours de l’Etat, de la
ville et du département. A
l’occasion de cette solennité,

M. Lormier a reçu les palmes
d’officier d’académie.

Nous le retrouvons au
Salon de 1886 avec une sta-
tue en pierre, la Charité, des-

éable en lui disant

SALON DE 1890

tinée â l’hospice de Boulogne-sur-Mer; puis, en 1887, 1888, 1889,
nous remarquons plusieurs bustes auxquels M. Lormier sait donner sa
marque personnelle, et enfin au Salon de 1890, venaient cette belle
Fille d’Eve et une petite figure d’incroyable traitée avec autant d’esprit
que de goût.

Édouard Lormier. — Fille d’Ève.

En dehors de ces envois
aux expositions annuelles,
M. Edouard Lormier a exé-
cuté divers travaux importants,
notamment trois bas-reliefs
pour le monument élevé â
Frédéric Sauvage, l’inventeur
de l’hélice, â Boulogne-sur-
Mer ; deux statues en pierre
pour l’hospice de la même
ville : la Vieillesse et la Cha-
rité ; une statue en pierre qui
décore la façade de l’Hôtel de
Ville de Paris et symbolisant
la ville de Dijon ; deux pan-
neaux décoratifs pour l’Hôtel
de Ville de Neuillv ; deux
cariatides fort remarquables,
visibles â l’angle des rues de
la Chaussée-d’Antin et de
Provence ; La Ville de ‘Bou-
logne-sur-Mer, statue en pierre
pour la Bourse du commerce
de Paris, etc.

LA FAMILLE DU GARDE
FORESTIER

pastel, par S\C. F. ‘Desportes.

Une scène, sincèrement
retracée, de la vie forestière.
C’est au Bas-Bréau, dans la
forêt de Fontainebleau, que
M. Francisque Desportes a
pu observer et transcrire
ensuite, par le pastel, cette
petite scène intime, si calme
et si familiale. Au centre
d’une vaste salle éclairée par
deux grandes fenêtres, la
mère est assise, un bébé sur
les genoux. D’autres enfants,
les aînés, vont et viennent,
attendant leur part des cares-
ses maternelles.

Là-bas, le père, placé prés
d’une fenêtre, examine son
fusil, qu’il est en train d’ap-
proprier. Comme on se laisse
vite gagner par le charme de
cet intérieur humble et pai-
sible, et comme on voudrait
 
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