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Quatrième année. — N° 196.

LE NUMÉRO : 25 CENTIMES

SAMEDI 24 JANVIER 1891

L'ART FRANÇAIS

Revue Artistique Hebdomadaire

Directeur littéraire :

FIRMIN JAVEL Bureaux : .97, rue Oberkampf, à Paris

Directeurs artistiques :

SILVESTRE & O

ABONNEMENTS. — Paris & Départements : un an, 12 francs; six mois, 7 francs. — Union Postale : un an, 15 francs; six mois, 8 francs

NOS ILLUSTRATIONS

ETUDE D’HOMME, par M. Mettling,

On a dit que M. Mettling était un servile imitateur des hollandais. C’est
exagérer beaucoup la sévérité. Qu’il s’en soit inspiré, qu’il professe pour eux
une admiration très grande, rien de plus juste, mais il a su apporter dans ses
oeuvres une note personnelle, un je ne sais quoi qui serait la transition du
Hollandais à. l’Espagnol et qui, à ce titre, doit avoir pour nous de l’intérêt.

Il a exposé récemment à la galerie Durand-Ruel des portraits fort remar-
quables ainsi que des études. Celle dont nous donnons aujourd’hui la repro-
duction permettra d’apprécier la sincérité et la vigueur qui sont les qualités
maîtresses de M. Mettling.

JEUNE FILLE LISANT, par M. Léon 'Bouillon.

Rien de charmant comme cette fillette à l’air espiègle, simulant une atten-
tion qu’elle est incapable de soutenir. M. Bouillon, le jeune artiste franc-
comtois, en a heureusement rendu les moindres détails. Il a de très fortes
qualités, un dessin correct et une couleur habilement ménagée. De ces deux
choses on fait un peintre avec un peu d’inspiration. A ce compte, M. Bouillon

en est bien un, car, à en juger par tout ce qu’il a produit, elle est loin de lui
faire défaut.

LE PORT DE TOULON, par M. Dauphin
Voilà le portraitiste des ciels bleus et des mers de saphir. Et, ma foi, jamais
il n’a négligé l’expression jusfe, la nuance la plus fugitive.

Qui a yu le port de Toulon avec ses vieilles maisons, ses quais étroits cou-
verts de tentes, qui a entendu siffler et démarrer les bateaux haut perchés du
Mouriilon ou de la Seyne, se retrouve aussitôt là-bas, entouré de lumière et
de bon soleil.

M. Dauphin est un peintre gai car il voit tout en bleu et un peu aussi en
rose. Delà à être heureux, il n’y a qu’un pas. (

LE DANTE ET MATHILDA, par M. Maignan
L’auteur des terribles Voix du Tocsin, nous montre ici l’apparition exquise
de Mathilda qui passe en tenant des fleurs devant le regard émerveillé de Dante
et de Virgile. La scène est ravissante de douceur. Aux précipices, aux gouffres
infernaux, succèdent les parterres embaumés et les branches fleuries. Ce tableau
restera une des belles pages du maître, et le Luxembourg lui a offert bien vite
une hospitalité méritée.
 
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