DOI Heft:
No. 200 (Samedi 21 Février 1891) – No. 209 (Samedi 25 Avril 1891)
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Quatrième année. — N» 207.
LE NUMÉRO : 25 CENTIMES
SAMEDI 11 AVRIL 1891
L'ART FRANÇAIS
Revue Artistique Hebdomadaire
Directeur littéraire : Directeurs artistiques:
FIRMIN JAVEL
Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris
SILVESTRE & O
ABONNEMENTS. — Paris & Départements : un nn, 12 francs; six mois, 7 francs. — Union Postale : un an, 1S francs; six mois, 8 francs
NOS ILLUSTRATIONS
INCROYABLE , peu M. Lormier.
L’Art Français a reproduit déjà
naguère une œuvre de M. Lormier
et c’est avec plaisir que nous don-
nons aujourd’hui VIncroyable. L’au-
teur a bien saisi le type intéressant
du muscadin et a su le personnifier
dans cette élégante statuette avec
beaucoup de bonheur.
UNE BÉARNAISE
par ACm' Cadïlbon-Venat.
Une des bonnes toiles de l’expo-
sition des Femmes Artistes.
Le dessin de cette Béarnaise est
correct et consciencieux, le coloris
plein d’harmonie et de vigueur, et
la scène, puisqu’enfm scène il y
a, est retracée avec beaucoup de
vérité.
ÉTUDES, par Mm° Frédérique Vallet.
Si nous passons aux pastels de
cette exposition féminine , nous
devrons une mention à la mi-
gnonne galerie de Mme Frédérique
Vallet, où nous voyons défiler,
tantôt riant, tantôt faisant la moue ;
Le petit Chaperon gris ; Papillonnette ;
En retenue ; Arlequinette ; La rieuse ,
‘Poniponnette.
Toutes ces petites têtes sont plei-
nes d’expression et sont enlevées
avec une complète aisance.
Aussi bien, l’artiste, n’en est pas
à son coup d’essai et nous a habi-
tués à subir le charme de ses com-
positions qui réunissent la valeur
du fini à la verve de la pochade.
GLOIRE A MARCEAU
par M. Léopold Morice.
C’est un monument commémo-
ratif que l’artiste a entendu faire,
rappelant la translation des cendres
de Marceau, ou tout au moins de
ce qu’on croit les être, au Panthéon,
Le mouvement du sujet princi-
pal est noble et simple tout à la
fois. On pourrait seulement cher-
cher querelle à l’encadrement qui Lormîer. — Incroyable.
na rien d épique, g. de b, édité par m. auguste gouge
L’ART DE LA GRAVURE
EXPOSITION de la société
DES ARTISTES GRAVEURS AU BURIN
Notre admirable école de
oravure au burin affirme sa
O
vitalité par une exposition
extrêmement remarquable ou-
verte en ce moment au Cercle
de la Librairie. Là, près de
soixante-dix œuvres ont été
rassemblées, œuvres de choix,
épreuves avant la lettre, la
plupart ornées de remarques
en marge. Jamais, peut-être,
on n’a vu plus bel ensemble
et plus grande diversité de
talents.
A côté des maîtres dont lè
nom évoque le souvenir de
magnifiques pages admirées,
de jeunes artistes se révèlent
avec leurs idées neuves, leurs
recherches passionnées, leurs
aspirations, leurs audaces fé-
condes.
Dans les premiers, MM. Hen-
riquel-Dupont et Adrien Di-
dier, l’un président honoraire,
l’autre, président effectif de
la Société des artistes gra-
veurs, tiennent le premier
rang. M. Henriquel-Dupont
avec le Portrait de M. Berlin,
d’après Ingres, et le Mariage
mystique de Ste-Catherine, d’a-
près Le Corrège, et M. Di-
dier avec les Trois grâces, d’a-
près Raphaël, la Vierge au
coussin vert, d’après Solario et
le Jour et la Nuit d’après
M. Bouguereau. Ce sont là
des œuvres d’art pur, que
l’on admirera un jour dans
LE NUMÉRO : 25 CENTIMES
SAMEDI 11 AVRIL 1891
L'ART FRANÇAIS
Revue Artistique Hebdomadaire
Directeur littéraire : Directeurs artistiques:
FIRMIN JAVEL
Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris
SILVESTRE & O
ABONNEMENTS. — Paris & Départements : un nn, 12 francs; six mois, 7 francs. — Union Postale : un an, 1S francs; six mois, 8 francs
NOS ILLUSTRATIONS
INCROYABLE , peu M. Lormier.
L’Art Français a reproduit déjà
naguère une œuvre de M. Lormier
et c’est avec plaisir que nous don-
nons aujourd’hui VIncroyable. L’au-
teur a bien saisi le type intéressant
du muscadin et a su le personnifier
dans cette élégante statuette avec
beaucoup de bonheur.
UNE BÉARNAISE
par ACm' Cadïlbon-Venat.
Une des bonnes toiles de l’expo-
sition des Femmes Artistes.
Le dessin de cette Béarnaise est
correct et consciencieux, le coloris
plein d’harmonie et de vigueur, et
la scène, puisqu’enfm scène il y
a, est retracée avec beaucoup de
vérité.
ÉTUDES, par Mm° Frédérique Vallet.
Si nous passons aux pastels de
cette exposition féminine , nous
devrons une mention à la mi-
gnonne galerie de Mme Frédérique
Vallet, où nous voyons défiler,
tantôt riant, tantôt faisant la moue ;
Le petit Chaperon gris ; Papillonnette ;
En retenue ; Arlequinette ; La rieuse ,
‘Poniponnette.
Toutes ces petites têtes sont plei-
nes d’expression et sont enlevées
avec une complète aisance.
Aussi bien, l’artiste, n’en est pas
à son coup d’essai et nous a habi-
tués à subir le charme de ses com-
positions qui réunissent la valeur
du fini à la verve de la pochade.
GLOIRE A MARCEAU
par M. Léopold Morice.
C’est un monument commémo-
ratif que l’artiste a entendu faire,
rappelant la translation des cendres
de Marceau, ou tout au moins de
ce qu’on croit les être, au Panthéon,
Le mouvement du sujet princi-
pal est noble et simple tout à la
fois. On pourrait seulement cher-
cher querelle à l’encadrement qui Lormîer. — Incroyable.
na rien d épique, g. de b, édité par m. auguste gouge
L’ART DE LA GRAVURE
EXPOSITION de la société
DES ARTISTES GRAVEURS AU BURIN
Notre admirable école de
oravure au burin affirme sa
O
vitalité par une exposition
extrêmement remarquable ou-
verte en ce moment au Cercle
de la Librairie. Là, près de
soixante-dix œuvres ont été
rassemblées, œuvres de choix,
épreuves avant la lettre, la
plupart ornées de remarques
en marge. Jamais, peut-être,
on n’a vu plus bel ensemble
et plus grande diversité de
talents.
A côté des maîtres dont lè
nom évoque le souvenir de
magnifiques pages admirées,
de jeunes artistes se révèlent
avec leurs idées neuves, leurs
recherches passionnées, leurs
aspirations, leurs audaces fé-
condes.
Dans les premiers, MM. Hen-
riquel-Dupont et Adrien Di-
dier, l’un président honoraire,
l’autre, président effectif de
la Société des artistes gra-
veurs, tiennent le premier
rang. M. Henriquel-Dupont
avec le Portrait de M. Berlin,
d’après Ingres, et le Mariage
mystique de Ste-Catherine, d’a-
près Le Corrège, et M. Di-
dier avec les Trois grâces, d’a-
près Raphaël, la Vierge au
coussin vert, d’après Solario et
le Jour et la Nuit d’après
M. Bouguereau. Ce sont là
des œuvres d’art pur, que
l’on admirera un jour dans