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Quatrième année. — N® 208.

LE NUMÉRO : 25 CENTIMES

SAMEDI 18 AVRIL 1891

L'ART FRANÇAIS

Revue Artistique Hebdomadaire

Directeur littéraire : Directeurs artistiques :

FIRMIN JAVEL

Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris

SILVESTRE & O

ABONNEMENTS. — Paris & Départements : un an, 12 francs ; six mois, 7 francs, — Union Postale: un an, 1S francs; six mois, 8 francs

NOS ILLUSTRATIONS

MARCHANDE DE POMMÉS DE TERRE, par Limosin d'^Jlheim

PORTRAIT DE Mme ***, par DvC. Geoffroy

Le peintre attendri des petits écoliers, l’analiste ému des misères popu-
laires, M. Geoffroy, n’a pas si-
gné beaucoup de portraits,
croyons-nous, bien 'qu’à propre-
ment parler toutes les figures
d’enfants ou de loqueteux, de
jeunes institutrices ou de vieilles
mendiantes qu’il évoque en ses
belles compositions soient, sans
exception, des portraits. — Tou-
jours est-il que le jeune et émi-
nent artiste s’est rarement con-
finé dans le « genre » auquel
tant de ses confrères doivent leur
réputation.

C’est donc, à tous égards,
une primeur que M. Geoffroy
offre aujourd’hui à nos lecteurs,
en nous autorisant à reproduire
la séduisante image de cette
jeune femme, si doucement pen-
sive, si naturellement rêveuse.

Dans le geste si gracieux du
bras replié sous le visage, dans
l’attitude méditante de Mmc ***,
dans l’ensemble de cette étude
exquise on retrouve bien, n’est-
il pas vrai, le compositeur habile,
expert dans l’art d’équilibrer les
éléments d’un tableau, quels
qu’ils soient. De même, l’har-
monieuse et délicate couleur de
cette peinture, se devine encore
dans la seule opposition des
noirs et des blancs, et quicon-
que a suivi avec un peu d’assi-
duité les travaux de M. Geoffroy
y reconnaîtra sans hésiter la
marque de son talent très per-
sonnel.

PLUMEUSE DE CANARDS
par Mlle Kurnpke

Nous n’avons plus à faire l’é-
loge de M>U Klumpke, sinon en

publiant aujourd’hui encore une GEOFFROY,

oeuvre de la jeune et vaillante
altiste. La Plumeuse de canards est une étude sincère, attentive, prise dans la
yie ^1 aie, une description faite sans autre préoccupation que de traduire, en
1 ennoblissant par l’art le plus consciencieux, un sujet des plus vulgaires.

MUc Kumpke, nous 1 avons dit à plusieurs reprises, est parmi les sociétaires
des « Femmes peintres et sculpteurs » l’une de celles qui donnent les plus
brillantes espérances.

Voici encore un sujet emprunté, par une femme de talent, à la vie des hum-
bles. Mme Limosin d’Alheim a bien rendu l’aspect du décor banal et la phy-
sionomie des « personnages « de cette scène prise sur le vif.

PORTRAIT DE M. CONSTANS
par M. François Flameng

Avec M. F. Flameng, et son
Portrait de M. Constans, nous
pénétrons dans l’intimité du
ministre de l’intérieur. Ce por-
trait est d’une ressemblance par-
faite, assure-t-on. Ce qui nous
intéresse infiniment plus, c’est
que M. Flameng l’a traitée com-
me une scène de genre, et en a
fait une ceuvre attrayante. L’é-
minent artiste a eu raison, atten.
du qu’en France les ministres
tombent et les oeuvres d’aft res-
tent.

LES

PASTELLISTES

La semaine dernière,
s’est ouverte, pour durer
jusqu’au 30 avril, dans la
galerie Georges Petit, l’ex-
position des pastellistes.
Les exposants sont peu
nombreux, quelques-uns
seulement ont envoyé plu-
sieurs oeuvres, mais pres-
que tous, parleur nom et
leur talent, méritent de rete-
nir l’attention.

Plus que jamais s’affirme
la tendance de transformer
le pastel. Il semble qu’on
veuille lui faire rendre les
mêmes effets qu’à la pein-
ture, pour le dépouiller de
l’élégante légèreté et de la
grâce un peu vague dont Latour et tant d’autres avaient été les
inventeurs.

La transformation est-elle heureuse ? C’est à l’habileté de ses
auteurs de le décider et, à dire vrai, nous n’avons point trop à
nous plaindre du présent résultat.

‘Portrait de 5VCme ***
 
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