DOI Heft:
Nr. 10 (7 Avril 1883)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19485#0065
PARIS : 33, avenue de l'Opéra. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebëgue et C*.
LONDON : 134, New Bond Street. Directeur et Hëdac(eur en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et Dép. : Un an, 5 fr. — Six mois, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postale : Un an, 8 fr. — Six mois, 4 fr.
COFFRE DE MARIAGE REPRÉSENTANT LES TRAVAUX D'HERCULE
Ce coffre appartient au Palais royal de Turin; il a, comme on voit,
grande tournure et constitue un spécimen accompli de sculpture sur bois.
C'est un travail italien du xvie siècle. Il paraît difficile de pousser plus loin
la richesse décorative d'un pareil objet. Là, pas une place n'est perdue,
tout est rempli par la magnificence du décor. Et pourtant, dans cette belle
pièce, aucune confusion. Tout est clair, se lit bien et, quoique chaque partie
de la composition générale soit parfaitement distincte, grâce à la science de
l'encadrement, à la saillie des corniches, à la sobriété des bandeaux qui
entourent les sujets principaux, chaque panneau se fond merveilleusement
dans l'ensemble. Il s'agit des Travaux d'Hercule. Les deux tableaux placés
sur la face que nous reproduisons doivent représenter, celui de gauche le
sixième travail du héros, c'est-à-dire le moment où, après la victoire rem-
portée sur les Amazones sur les rives du Thermodon, Hercule fait prisonnière
Hippolyte leur reine, qu'il va donner pour épouse à son compagnon
Thésée. Le tableau de droite, c'est évidemment le Minotaure vaincu.
1 \ \ V^sj^A^»
Coffret de mariage représentant les Travaux d'Hercule.
Travail italien du xvi1' siècle.
GRILLE EN FER FORGÉ DE LA PLACE STANISLAS, A NANCY
Cet ouvrage est un des plus importants de la serrurerie française. 11 a
été composé, dessiné et exécuté par Jean Lamour, maître serrurier à
Nancy, né en 1698, mort en 1771.
Il ne sera pas sans intérêt de faire connaître à nos lecteurs les détails
que Lamour donne lui-même sur l'exécution matérielle de son travail.
« Tout ce qui est en forme solide, dit-il, comme les carcasses et les bâtis,
les socles, les piédestaux, les bases, les corps de pilastre, les chapiteaux,
les architraves, les corniches, etc., sont en fer battu et rivés sur les mar-
nages. Les tôles sont si exactement appliquées qu'elles semblent ne faire
qu'un même corps. L'es saillies des corniches, les différents profils y
sont observés avec une précision qui fait douter que ce soit du fer forgé;
à peine y aperçoit-on les rivures et les joints. Pour construire ces ouvrages,
il a fallu établir une carcasse nue, distribuer les parties si exactement,
qu'une ligne aurait changé les profils et les saillies. Il fallait, pour observer
une parfaite égalité, faire rouler les calibres, les échantillons, se renvoyer
les épaisseurs des corps, tant en plan qu'en élévation, observer les lignes
parallèles des aplombs, de même que les horizontales, et dégauchir tous
les corps, les consolider par tenons, mortaises et congés, afin de les ren-
foncer pour que le tout ne fasse qu'un seul et même assemblage.
En ce qui touche aux rampes des escaliers, voici la description que
l'auteur en donne : « La courbure des doubles rampes ne semble pas être
LONDON : 134, New Bond Street. Directeur et Hëdac(eur en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et Dép. : Un an, 5 fr. — Six mois, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postale : Un an, 8 fr. — Six mois, 4 fr.
COFFRE DE MARIAGE REPRÉSENTANT LES TRAVAUX D'HERCULE
Ce coffre appartient au Palais royal de Turin; il a, comme on voit,
grande tournure et constitue un spécimen accompli de sculpture sur bois.
C'est un travail italien du xvie siècle. Il paraît difficile de pousser plus loin
la richesse décorative d'un pareil objet. Là, pas une place n'est perdue,
tout est rempli par la magnificence du décor. Et pourtant, dans cette belle
pièce, aucune confusion. Tout est clair, se lit bien et, quoique chaque partie
de la composition générale soit parfaitement distincte, grâce à la science de
l'encadrement, à la saillie des corniches, à la sobriété des bandeaux qui
entourent les sujets principaux, chaque panneau se fond merveilleusement
dans l'ensemble. Il s'agit des Travaux d'Hercule. Les deux tableaux placés
sur la face que nous reproduisons doivent représenter, celui de gauche le
sixième travail du héros, c'est-à-dire le moment où, après la victoire rem-
portée sur les Amazones sur les rives du Thermodon, Hercule fait prisonnière
Hippolyte leur reine, qu'il va donner pour épouse à son compagnon
Thésée. Le tableau de droite, c'est évidemment le Minotaure vaincu.
1 \ \ V^sj^A^»
Coffret de mariage représentant les Travaux d'Hercule.
Travail italien du xvi1' siècle.
GRILLE EN FER FORGÉ DE LA PLACE STANISLAS, A NANCY
Cet ouvrage est un des plus importants de la serrurerie française. 11 a
été composé, dessiné et exécuté par Jean Lamour, maître serrurier à
Nancy, né en 1698, mort en 1771.
Il ne sera pas sans intérêt de faire connaître à nos lecteurs les détails
que Lamour donne lui-même sur l'exécution matérielle de son travail.
« Tout ce qui est en forme solide, dit-il, comme les carcasses et les bâtis,
les socles, les piédestaux, les bases, les corps de pilastre, les chapiteaux,
les architraves, les corniches, etc., sont en fer battu et rivés sur les mar-
nages. Les tôles sont si exactement appliquées qu'elles semblent ne faire
qu'un même corps. L'es saillies des corniches, les différents profils y
sont observés avec une précision qui fait douter que ce soit du fer forgé;
à peine y aperçoit-on les rivures et les joints. Pour construire ces ouvrages,
il a fallu établir une carcasse nue, distribuer les parties si exactement,
qu'une ligne aurait changé les profils et les saillies. Il fallait, pour observer
une parfaite égalité, faire rouler les calibres, les échantillons, se renvoyer
les épaisseurs des corps, tant en plan qu'en élévation, observer les lignes
parallèles des aplombs, de même que les horizontales, et dégauchir tous
les corps, les consolider par tenons, mortaises et congés, afin de les ren-
foncer pour que le tout ne fasse qu'un seul et même assemblage.
En ce qui touche aux rampes des escaliers, voici la description que
l'auteur en donne : « La courbure des doubles rampes ne semble pas être