DOI Heft:
Nr. 14 (5 Mai 1883)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19485#0084
56
L'ART ORNEMENTAL.
à composer. Il est impossible d'encadrer une tête dans un entourage
d'accessoires plus ronflants, plus animés. L'imagination de Rubens a groupé
autour du portrait de Charles de Longueval une telle quantité de figures
allégoriques et d'attributs de toutes sortes, qu'il semblerait que la figure
capitale et dominante dût disparaître. Mais la physionomie du modèle est
tellement vivante qu'elle fait son trou au milieu de l'exubérance des
accessoires sous lesquels elle serait infailliblement enfouie sans cette note
dominante de vie. Le contraste est tellement accentué entre le personnage
dont l'artiste reproduit les traits, et ceux qui lui font cortège, que l'œil va
Trépied en bronze.
directement au premier sans se laisser attirer d'abord par les charmes
d'un arrangement merveilleux mais secondaire. Ces sortes de portraits sont
d'un enseignement très utile aujourd'hui, où la faute grave que commettent
tous les'compositeurs d'ornements est surtout de ne pas ménager une note
dominante. La multiplicité des effets tue infailliblement l'effet général
lorsqu'on omet de donner au point central, autour duquel une compo-
sition doit graviter, une valeur prépondérante; voilà ce que les maîtres
comprenaient si bien et ce qui leur a permis de se livrer à toutes les
hardiesses de leur fantaisie sans diminuer le moins du monde l'intérêt du
centre qui est le cœur et l'âme de la composition.
Lustre gothique en fer forgé.
Ce lustre est du xvc siècle. Il est d'un modèle aussi délicat que gra-
cieux et nous a paru constituer un type des plus intéressants de cette
période de l'art industriel allemand, dont il nous reste très peu de monu-
ments. C'est un modèle qu'il serait bon de reproduire. L'architecture
générale et les détails en sont irréprochables et c'est pour ces raisons que
nous avons tenu à le mettre sous les yeux de nos lecteurs. S'il nous reste
peu d'objets allemands du xvc siècle, ce n'est pas que la fabrication à cette
Lustre gothique en fer forgé.
époque ait été restreinte. Les princes allemands en favorisaient au con-
traire le développement pour arriver à orner leurs demeures, en général
assez richement meublées. Mais les guerres constantes ont entraîné la des-
truction de la majeure partie de ces objets délicats qui ne résistaient point
au pillage et à l'incendie des châteaux.
G. Dargenty.
a a p,ri j yr: de Peinture et de Dessin. — Séances de jour et du
J\\^iâ\LJ IL 1V11 L soir. Place de la République. Entrée: 65, rue de Malte.
— Professeurs : MM. Ballavoine, Jean et Emmanuel Benner, Début, Eug.
A. Guillon, Munier, Protais, etc.
IMPRIMERIE DE L'ART
IMPRESSIONS DE LUXE, LABEURS, JOURNAUX PÉRIODIQUES ILLUSTRES, BROCHURES, CATALOGUES, ETC., ETC.
41, rue de la Victoire, PARIS.
Paris. — Imprimerie de l'Art, J Rouam, imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire
Le Gérant
EUGÈNE VÉRON.
L'ART ORNEMENTAL.
à composer. Il est impossible d'encadrer une tête dans un entourage
d'accessoires plus ronflants, plus animés. L'imagination de Rubens a groupé
autour du portrait de Charles de Longueval une telle quantité de figures
allégoriques et d'attributs de toutes sortes, qu'il semblerait que la figure
capitale et dominante dût disparaître. Mais la physionomie du modèle est
tellement vivante qu'elle fait son trou au milieu de l'exubérance des
accessoires sous lesquels elle serait infailliblement enfouie sans cette note
dominante de vie. Le contraste est tellement accentué entre le personnage
dont l'artiste reproduit les traits, et ceux qui lui font cortège, que l'œil va
Trépied en bronze.
directement au premier sans se laisser attirer d'abord par les charmes
d'un arrangement merveilleux mais secondaire. Ces sortes de portraits sont
d'un enseignement très utile aujourd'hui, où la faute grave que commettent
tous les'compositeurs d'ornements est surtout de ne pas ménager une note
dominante. La multiplicité des effets tue infailliblement l'effet général
lorsqu'on omet de donner au point central, autour duquel une compo-
sition doit graviter, une valeur prépondérante; voilà ce que les maîtres
comprenaient si bien et ce qui leur a permis de se livrer à toutes les
hardiesses de leur fantaisie sans diminuer le moins du monde l'intérêt du
centre qui est le cœur et l'âme de la composition.
Lustre gothique en fer forgé.
Ce lustre est du xvc siècle. Il est d'un modèle aussi délicat que gra-
cieux et nous a paru constituer un type des plus intéressants de cette
période de l'art industriel allemand, dont il nous reste très peu de monu-
ments. C'est un modèle qu'il serait bon de reproduire. L'architecture
générale et les détails en sont irréprochables et c'est pour ces raisons que
nous avons tenu à le mettre sous les yeux de nos lecteurs. S'il nous reste
peu d'objets allemands du xvc siècle, ce n'est pas que la fabrication à cette
Lustre gothique en fer forgé.
époque ait été restreinte. Les princes allemands en favorisaient au con-
traire le développement pour arriver à orner leurs demeures, en général
assez richement meublées. Mais les guerres constantes ont entraîné la des-
truction de la majeure partie de ces objets délicats qui ne résistaient point
au pillage et à l'incendie des châteaux.
G. Dargenty.
a a p,ri j yr: de Peinture et de Dessin. — Séances de jour et du
J\\^iâ\LJ IL 1V11 L soir. Place de la République. Entrée: 65, rue de Malte.
— Professeurs : MM. Ballavoine, Jean et Emmanuel Benner, Début, Eug.
A. Guillon, Munier, Protais, etc.
IMPRIMERIE DE L'ART
IMPRESSIONS DE LUXE, LABEURS, JOURNAUX PÉRIODIQUES ILLUSTRES, BROCHURES, CATALOGUES, ETC., ETC.
41, rue de la Victoire, PARIS.
Paris. — Imprimerie de l'Art, J Rouam, imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire
Le Gérant
EUGÈNE VÉRON.