DOI Heft:
Nr. 15 (12 Mai 1883)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19485#0087
L'ART ORNEMENTAL.
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des vaisseaux du Roy à Toulon, n'a pu estre finy par luy, ayant e'té attaqué
d'apoplexie le 28 janvier dont il est mort quelques moments après.
Ce sculpteur travailloit le bois avec une si grande délicatesse que les
ouvrages qu'il a faits en pieds de tables, pendules et consoles, n'estoient
susceptibles d'aucune dorure et mesme que le vernis qu'on pouvoit y mettre
dessus y faisoit tort : tous ses ouvrages estoient entièrement finis et il leur
donnoit toute la perfection qui pouvoit sortir de son génie et de ses doigts. »
Voilà un exemple à suivre.
Éouelle en argent.
Cette jolie pièce d'orfèvrerie est un travail français du temps de
Louis XV, c'est-à-dire de cette époque unique où toutes les grâces de la
forme furent appliquées au mobilier. Nous donnerons une série très inté-
ressante de ces pièces et en même temps des notices biographiques sur les
artistes auxquels elles peuvent être attribuées, ainsi que nous l'avons fait
du reste à propos de notre aiguière en argent du huitième numéro de
l'Art ornemental.
Encadrement.
Cet admirable encadrement, qui réunit toutes les pompes de la compo-
sition, où les figures se marient avec tant d'aisance et de grâce aux ornements
si divers, est dû à F. Magnini. Il est tiré de l'ouvrage intitulé : l'Augusta
Ducale Basilica dell' evangelista San Marco... In Venezia. MDCCLXI.
Presso Antonio Zatta. Nous donnerons à nos lecteurs une suite de ces
encadrements.
PETITE CHRONIQUE
—• L'Hôtel-de-Ville est sur le point d'être achevé. Encore quelques
jours, et toutes les illustrations parisiennes appelées à orner sa façade
Table-console composée par J. B. Toro, gravée par De Roche for t.
seront en place. Les dernières arrivées sont M'"e de Sévigné et M"'« Ro-
land. On se prépare à poser les cloches ; elles sont au nombre de
trois : la première pèse 2,400 kilogr.; la seconde, 800 kilogr., et la
troisième, 55o kilogr.
L'inauguration définitive du monument doit avoir lieu le 14 juillet
prochain. La dernière main sera-t-elle mise à cette époque à tout cet
ensemble décoratif? Voilà la question. L'architecte presse les artistes. Il
nous a été donné de voir deux ravissantes cariatides représentant l'Abon-
dance et la Vigilance, que M. Jean Gautherin vient de terminer pour l'une
des portes de la salle Saint-Jean et qui seront certainement une des œuvres
décoratives les plus remarquables du monument.
— Le conservateur du palais de Compiègne, en inventoriant les effets
renfermés dans les magasins du château dont il a la garde, a découvert
toute une collection de gravures encadrées qui servaient, sous l'Empire, à
décorer les chambres des invités.
Ces gravures, parmi lesquelles il s'en trouve de très précieuses, notam-
ment les grandes Suites de Moreau, ont été, par ses soins intelligents, tirées
de leur obscur séjour, et il en a fait une petite Exposition spéciale qui a
obtenu, dès le premier jour, un vif succès.
— Une Exposition universelle s'ouvrira dans la ville de Boston
(Massachussets), le i« septembre 1883, et durera trois mois.
Pendant l'Exposition, les exposants pourront vendre des produits
semblables à ceux exposés.
Après l'Exposition, on distribuera des médailles et des diplômes.
La France tient une trop belle place dans le commerce des Etats-Unis
avec l'Europe, pour que les fabricants français ne s'empressent pas d'aller
en grand nombre à Boston.
Toutes les demandes d'admission doivent être adressées à M. Edward
King, commissaire américain, 35, boulevard des Capucines, Paris.
Exposition d'Amsterdam. — Toutes les chambres syndicales, sociétés
ouvrières, groupes corporatifs, ou les personnes qui auraient des commu-
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des vaisseaux du Roy à Toulon, n'a pu estre finy par luy, ayant e'té attaqué
d'apoplexie le 28 janvier dont il est mort quelques moments après.
Ce sculpteur travailloit le bois avec une si grande délicatesse que les
ouvrages qu'il a faits en pieds de tables, pendules et consoles, n'estoient
susceptibles d'aucune dorure et mesme que le vernis qu'on pouvoit y mettre
dessus y faisoit tort : tous ses ouvrages estoient entièrement finis et il leur
donnoit toute la perfection qui pouvoit sortir de son génie et de ses doigts. »
Voilà un exemple à suivre.
Éouelle en argent.
Cette jolie pièce d'orfèvrerie est un travail français du temps de
Louis XV, c'est-à-dire de cette époque unique où toutes les grâces de la
forme furent appliquées au mobilier. Nous donnerons une série très inté-
ressante de ces pièces et en même temps des notices biographiques sur les
artistes auxquels elles peuvent être attribuées, ainsi que nous l'avons fait
du reste à propos de notre aiguière en argent du huitième numéro de
l'Art ornemental.
Encadrement.
Cet admirable encadrement, qui réunit toutes les pompes de la compo-
sition, où les figures se marient avec tant d'aisance et de grâce aux ornements
si divers, est dû à F. Magnini. Il est tiré de l'ouvrage intitulé : l'Augusta
Ducale Basilica dell' evangelista San Marco... In Venezia. MDCCLXI.
Presso Antonio Zatta. Nous donnerons à nos lecteurs une suite de ces
encadrements.
PETITE CHRONIQUE
—• L'Hôtel-de-Ville est sur le point d'être achevé. Encore quelques
jours, et toutes les illustrations parisiennes appelées à orner sa façade
Table-console composée par J. B. Toro, gravée par De Roche for t.
seront en place. Les dernières arrivées sont M'"e de Sévigné et M"'« Ro-
land. On se prépare à poser les cloches ; elles sont au nombre de
trois : la première pèse 2,400 kilogr.; la seconde, 800 kilogr., et la
troisième, 55o kilogr.
L'inauguration définitive du monument doit avoir lieu le 14 juillet
prochain. La dernière main sera-t-elle mise à cette époque à tout cet
ensemble décoratif? Voilà la question. L'architecte presse les artistes. Il
nous a été donné de voir deux ravissantes cariatides représentant l'Abon-
dance et la Vigilance, que M. Jean Gautherin vient de terminer pour l'une
des portes de la salle Saint-Jean et qui seront certainement une des œuvres
décoratives les plus remarquables du monument.
— Le conservateur du palais de Compiègne, en inventoriant les effets
renfermés dans les magasins du château dont il a la garde, a découvert
toute une collection de gravures encadrées qui servaient, sous l'Empire, à
décorer les chambres des invités.
Ces gravures, parmi lesquelles il s'en trouve de très précieuses, notam-
ment les grandes Suites de Moreau, ont été, par ses soins intelligents, tirées
de leur obscur séjour, et il en a fait une petite Exposition spéciale qui a
obtenu, dès le premier jour, un vif succès.
— Une Exposition universelle s'ouvrira dans la ville de Boston
(Massachussets), le i« septembre 1883, et durera trois mois.
Pendant l'Exposition, les exposants pourront vendre des produits
semblables à ceux exposés.
Après l'Exposition, on distribuera des médailles et des diplômes.
La France tient une trop belle place dans le commerce des Etats-Unis
avec l'Europe, pour que les fabricants français ne s'empressent pas d'aller
en grand nombre à Boston.
Toutes les demandes d'admission doivent être adressées à M. Edward
King, commissaire américain, 35, boulevard des Capucines, Paris.
Exposition d'Amsterdam. — Toutes les chambres syndicales, sociétés
ouvrières, groupes corporatifs, ou les personnes qui auraient des commu-