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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 1.1883

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Nr. 17 (26 Mai 1883)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19485#0094

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66

L'ART ORNEMENTAL.

près certaine. C'est, à n'en pas douter, une des belles œuvres françaises du
temps de François Ier.

Le Baptême du Christ,

Groupe eu marbre d'Andréa Coutucci du Sansovino.

L'église Saint-Jean est un des monuments religieux les plus remar-
quables de l'Italie. Dante ne l'appela jamais que « mon beau Saint-Jean ».

Le soin et l'entretien de cette église furent de tout temps confiés aux
Consuls de l'art des marchands de Calimala, et les merveilles qu'ils
entassèrent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'édifice témoignent haute-
ment de leur zèle à s'acquitter de cette mission.

Or, nous apprend M. Alessandro Franchi, professeur de l'Institut royal
des Beaux-Arts de Sienne, le 28 avril Ô02, les magistrats précités ayant
jugé que les statues de marbre datant de 14G0 qui décoraient les merveil-

leuses portes de Saint-Jean étaient grossières, mal venues, menaçaient
ruine et ne pouvaient plus longtemps déshonorer leur basilique, décidèrent
qu'Andréa Contucci dal Monte Sansovino, élève d'Antonio del Pollaiuolo,
serait chargé de faire deux nouvelles statues de marbre représentant Saint
Jean baptisant le Christ, lesdites statues devant être placées au-dessus de
la porte qui fait face aux anciens bâtiments de la Miséricorde. Ces statues
étaient-elles véritablement aussi affreuses qu'ils le prétendirent et ne
s'harmonisaient-elles pas mieux avec la vieille architecture de l'édifice, ce
n'est pas le lieu de le rechercher. Quoi qu'il en soit, pour en revenir à nos
deux statues, Sansovino traîna son œuvre en longueur, l'abandonna pour
exécuter des travaux à la cathédrale de Gênes, si bien qu'après avoir été
inutilement mis en demeure, le il janvier Ô04, de terminer son œuvre et
n'ayant pas tenu compte de cette injonction, les deux statues demeurèrent
longtemps abandonnées et furent en définitive terminées par le Pérugin
Vincenzo Danti. L'ange qu'on remarque sur la gauche de la composition a
été ajouté.

M E U B L E DU TEMPS DE FRANÇOIS 1e 1.

Lettre ornée par Théodore de Bry.

Cet orfèvre, qui fut dessinateur et graveur, est né à Luttich (Liège)
en I32S. Il travailla à Francfort-sur-le-Mein et y mourut en i5<j8. C'est un
des maîtres les plus remarquables de la Renaissance allemande. Il a dessiné
une série considérable de pièces ornementales, des frises, des lettres, des
encadrement,s des écussons d'armoiries, mais surtout des pièces d'orfèvrerie,
manches de couteaux, boucles de ceintures, garnitures d'épées, gaines,
clefs, coupes, etc.

PETITE CHRONIQUE

— La commission d'enquête sur la situation des ouvriers et industries
d'art, instituée en 1881 par M. Proust, ministre des Beaux-Arts, a repris

ses séances au ministère de l'instruction publique, sous la présidence de
M. Kœmpfen, directeur des Beaux-Arts.

La commission se propose d'entendre les dépositions d'industriels de
province qu'elle a convoqués à Paris.

M. Ed. Maynard, président des conseils d'administration des musées
de l'Ecole nationale des Beaux-Arts et de l'École supérieure de Lyon, a fait
une intéressante déposition sur la situation de la soierie à Lyon.

Il a indiqué quelles mesures devront être prises pour soutenir la
concurrence étrangère.

Des industriels de Bailleul (Nord) ont donné des renseignements sur
la fabrication de la dentelle.

L'industrie des tissus de Roubaix a fait connaître l'importance de sa
production et les efforts à l'aide desquels elle se maintient au niveau de la
fabrication des nations concurrentes.

— Au musée Carnavalet, deux nouvelles salles ont été ouvertes au
public.

Dans l'une, située dans les sous-sols, sont exposées des collections de
sarcophages et des moulures de sarcophages, remontant les uns et les autres
 
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