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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 1.1883

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Nr. 18 (2 Juin 1883)
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70

L'ART ORNEMENTAL. L'ART ORNEMENTAL. 7,

Tapisserie bruxelloise du XVI0 siècle, d'après le Primatiee.

Nous comptons faire passer sous les yeux de nos lecteurs une magni-
fique série de tapisseries anciennes, échantillons parfaits des productions
variées de tous les grands centres de fabri-
cation. Ces objets d'art, qui formaient autrefois
la garniture obligée de toutes les salles d'ap-
parat, sont tombés pendant un certain temps
dans le plus complet oubli. Aujourd'hui qu'on
s'en dispute la possession à coups de billets
de banque et où la moindre verdure bien
conservée se couvre d'or, il est bon que les
abonnés de l'Art ornemental soient mis à même
d'apprécier la richesse de ces tentures et de
les comparer entre elles.

Bruxelles est une des villes où la fabrica-
tion des tapisseries de haute lisse s'est exercée
le plus longtemps et avec le plus d'activité.
C'est une chose qu'on ignore assez générale-
ment. Jacquemart cependant dit, dans son
Histoire du mobilier : « Nous avons hâte
d'aborder l'histoire de Bruxelles, ce centre
important vers lequel doivent converger toutes
les admirations accordées à ce qu'on appelle
les tapisseries des Flandres. D'autre part
MM. Alphonse Wauters et Henné ont men-
tionné l'existence d'une corporation des tapis-
siers à Bruxelles dès 1340, leur séparation
du grand métier, ou métier des tisserands,
et leur organisation spéciale ; l'adoption de la
marque aux deux B ; la renaissance de l'in-
dustrie des tapisseries sous les archiducs Albert
et Isabelle, et sa continuation jusqu'à la fin du
xvai0 siècle.

La gravure que nous donnons aujourd'hui
reproduit la première des cinq pièces dont
se compose l'Histoire de Vulcain. Chacune
d'elles est accompagnée de deux strophes
latines inscrites sur des cartouches placés
dans les bordures verticales et entourés d'ara-
besques.

Les bordures supérieures et inférieures se
composent de rinceaux au milieu desquels se
jouent des enfants. Aux angles sont placés des
médaillons avec des portraits en camaïeu. Le
tissu est presque entièrement formé de soie et
d'or, mélangé à très peu de laine.

La première de ces pièces, celle que nous
donnons aujourd'hui, représente les Amours de
Mars et Vénus.

Cul-de-lampe.

Ennemond-Alexandre Petitot était archi-
tecte. 11 naquit à Paris vers 1730 et mourut
dans les premières années du siècle. Nous
reviendrons sur cet artiste à propos d'autres
compositions. La place nous manque pour
énumérer aujourd'hui les principales. Conten-

Cette œuvre d'art est due au burin de M. Alphée Dubois. Sur l'une des Fort bien construite et bien conservée à l'intérieur, sa surface exté-

faces est représentée la Science, au premier plan à droite. Elle contemple rieure, bâtie en matériaux trop faciles à se décomposer, exige de promptes

le ciel. Au second plan, en perspective, sur le côté gauche, est Vénus qui réparations. Un grand nombre de pierres s'en détachent journellement et

vole dans l'espace, et se dispose à passer devant Apollon, radieux, qui est sont une menace pour la sécurité des élèves du lycée.

debout sur un char traîné par quatre vigoureux coursiers. La tour de Clovis est un reste de l'église Sainte-Geneviève, bâtie au

L'étage supérieur et la flèche qui le surmontait autrefois furent
reconstruits à la fin du xvc siècle, après un violent incendie.

— Par décision du premier congrès corporatif de Lille, en 1882, les
chambres syndicales ouvrières de la métallurgie de France qui désirent

prendre part au deuxième congrès ouvrier de
leur profession, qui doit avoir lieu vers le mois
de juillet à Paris, doivent adresser leur adhé-
sion, communications ou renseignements au
comité central de l'Union métallurgique de
France, rue de la Vieille-Comédie, 25, à Lille,
ou au secrétaire de la commission de propa-
gande, boulevard Voltaire, 292, à Paris.

— On répare en ce moment l'église de
Plassac. En faisant les fondations des contre-
forts qui soutiennent la voûte, on a découvert,
à environ deux mètres de profondeur, les
traces d'une magnifique mosaïque romaine.
On suppose, d'après la courbe du cintre,
qu'elle peut avoir huit mètres de diamètre. Un
morceau de cette mosaïque a été déposé à la
sous-préfecture, et les travaux ont été sus-
pendus jusqu'à nouvel ordre, afin qu'on puisse
apprécier l'importance de cette découverte.

— Le 28 mai, a eu lieu à Berlin l'inaugu-
ration des statues des deux frères Alexandre
et Wilhelm de Humboldt, devant la façade de
l'Université.

— Une intéressante trouvaille vient d'être
faite dans une maison en restauration, située
quai du Miroir, à Bruges. Elle consiste en une
certaine quantité de monnaies ou jetons des
xve et xvic siècles. Parmi ces derniers, on
remarque deux splendides et rarissimes spéci-
mens datant du règne de Maximilien (1489) et
de celui de Philippe le Beau (i5o2). Ces pièces
étaient de celles qui furent distribuées au
peuple lors du mariage du père de Charles-
Quint avec l'infante d'Espagne, Jeanne, dite la
Folle.

— Une trouvaille fort intéressante a été
faite, il y a quelque temps, dans un tumulus
des environs de Lentigny. On y a découvert
un bracelet de l'or le plus pur, du poids de
12 grammes, d'un diamètre de 5 5 millimètres.
C'est un tube de forme octogonale dont chaque
face est ornée de dessins géométriques consis-
tant en bâtons rompus, avec de petits points
dans chaque intervalle. Ce dessin alterne avec
un autre qui se compose d'une série de petits
cercles probablement faits au poinçon et que
l'on pourrait comparer aux besans qui ornent
certains membres d'architecture.

Ce genre de travail, ainsi que la pureté de
la matière, donne la certitude à peu près com-

tons-nous de dire aussi à propos de Benigno ' Tapisserie bruxelloise du X«' siècle, d'après le Prijiaticl. . plète que cet objet est d'origine étrusque. 11

Bossi, qui fut le collaborateur assidu de Petitot

et grava la majeure partie de ses dessins, qu'il vécut entre i/55 et 1789.

PETITE CH RO NI Q_U E

— On frappe en ce moment, à la Monnaie, une médaille commémo-
rative du passage de Vénus, que l'Académie des sciences offrira à tous les
membres ayant fait partie des différentes missions.

On lit sur le bord supérieur de cette médaille l'inscription suivante ! xm» siècie, et qui fut démolie de 1801 à 1807, pour donner passage à la

rue Clovis, donnant accès au lycée Henri IV.
0.u0. distent. spat10. sidera. juncta. uocent. Romane à sa base, et percée de baies en plein-cintre, elle passe ensuite

à l'ogive, et ses deux, étages supérieurs appartiennent, l'un au xiv° siècle,
l'autre au xve.

La tourelle de l'escalier à l'angle nord-est communique avec chacun
de ces étages par un élégant balcon, bordé d'une rampe à jour.
— Il est question de restaurer la tour dite de Clovis, attenante au La balustrade et les quatre clochetons du couronnement sont du style

lycée Henri VI. ' flamboyant.

Sur le revers sont gravés en reliet les noms des observateurs et le
millésime.

en effet, de grandes analogies avec la couronne
en or lin qui se trouve à notre musée et qui provient des fouilles de
Chatonnaye.

Quant au bracelet, il se trouve actuellement en possession de M. Wes-
seinbach, bijoutier, à Fribourg. Il avait été longtemps la propriété d'une
bonne femme qui l'avait conservé chez elle sans en connaître la valeur.

— La Société philanthropique nous prie d'annoncer qu'en présence
du succès obtenu par 'l'Exposition des Portraits du siècle à l'École des
Beaux-Arts et de l'allluence croissante des visiteurs, la clôture de cette
 
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